CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
7/20
LINE UP
-Nuclear Holocausto of Bloody Vengeance
(chant+guitare)
-Daemon The Seventh Devil Of Fornication
(basse+chant)
-The Last Slaughter (batterie)
TRACKLIST
1)Intro: Temple
2)Metal of Death
3)Oath of Black Blood
4)Grave Desecration
5)Witchcraft
6)Goat Worship
7)Demonomancy
8)Black Mass Prayer
9)Beast of Damnation
10)Hail Sathanas
11)Dawn of Satan's Millennium
DISCOGRAPHIE
Il est une habitude d’apprécier les rééditions, surtout lorsque le groupe est culte et que les premières réalisations n’ont pas été pressées en nombre suffisant les premières fois. Dans le cadre de Beherit, défunt depuis 1996, cela devient une maladie. Avec trois albums officiels au total, comptant Drawing Down The Moon et deux albums d’ambiant, plus une bonne poignée de démos (très connues pour certaines comme Demonomancy et Dawn Of Satan’s Millennium), le reste n’est que réédition sur réédition, en large et en travers, histoire d’exploiter au maximum le culte. On perd en charme, d’autant plus que musicalement, ce genre de choses devient inécoutable.
On peut compter aujourd’hui pas loin de quarante réalisations de Beherit, dont une bonne trentaine de rééditions sous toutes formes: CD, LP, EP… Rien que pour l’année 2004, neuf rééditions ont vu le jour, dont deux live et cinq split. Cela devient difficile de s’y retrouver. Concernant The Oath of Black Blood, il ne s’agit ni plus ni moins de onze titres, tirés pour les huit premiers de la démo 1990 Demonomancy et pour les quatre derniers de la démo Dawn Of Satan's Millennium. Il s’agit finalement d’une réédition d’une réédition puisque ces deux démos avaient déjà été rassemblées dans un LP/CD du même nom en 1991. Il faut rappeler que c’est cette réalisation qui a permis au groupe de se faire un nom sur la scène underground à l’époque. C’est donc au tour de Spinefarm Records en 2004 de s’en mettre plein les fouilles avec cette sortie, tout comme le LP Drawning Down The Moon initialement sorti en 1993. La première démo Demonomancy présente ici peut aussi être trouvée sur deux splits (avec Behemoth et Impaled Nazarene) en 2004.
Musicalement, et rapidement parce que le style de Beherit -époque black metal- est assez connue, on s’approche de réalisations bruitistes et malsaines, où son de garage et mix infâme côtoient le meilleur comme le pire. L’exécution d’un old black metal rapide et cadencé type Dark Throne trouve son inspiration dans les riffs assez linéaires et une batterie qui martèle sec. Le chant sur les huit premiers titres reste très, voire trop, underground pour être compréhensible. On entend ici et là les grognements et vacarmes vocaux de Nuclear Holocausto qui a l’air d’avoir perdu sa voix avant l’enregistrement. On retrouvera les titres noirs "The Oath Of Black Blood" et "Grave Desecration".
Tout aussi crades, les titres de Dawn Of Satan's Millennium s’affichent cependant avec une ambiance noire et malsaine plus marquée. La première édition de Dawn Of Satan's Millennium est un vinyl: ne pas s’attacher aux passages qui deviennent carrément étouffés car au nom de l’impitoyable loi du tout culte, on ne peut pas critiquer. Arf… Les solos sur cette réalisation sont particulièrement mauvais mais témoignent à l’époque d’une envie de désordre (qui ferait trop sale aujourd’hui). Cette réalisation n’a pas d’intérêt en soi, puisque tout a déjà été remâché des dizaines de fois sous d’autres noms que les fans puristes ont déjà depuis belle lurette. A conseiller aux fans attardés.