CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Loïc Cellier
(guitare, basse, chant, programmation)
+ divers
TRACKLIST
1) Le Déluge
2) Notre Amour Eternel
3) Priez Encore
4) Rêveries
5) Etrange Douceur
6) Visage de la Solitude
7) Adorable Mépris
8) Dernière Rencontre
9) Mélancolie
10) Pensées
11) Tristesse
12) Sacrilège
13) Lassitude (outro)
14) Funeste et Hivernal
15) Terre de Brume
DISCOGRAPHIE
Voilà un objet que les amateurs du désormais célèbre et reconnu Belenos se doivent de posséder. Car si vous aimez Belenos, vous ne pourrez qu’être réjouis du contenu de ce recueil de démos qui pour certaines ont accouchées d’une version album. Et si vous n’aimez pas Belenos, déjà je ne vous comprends pas, et ensuite vous pouvez passer votre chemin. Circulez, y’a rien à voir. Comme le veut la maxime, qui dit réédition de démo dit intérêt pour les fans uniquement. Pourtant ce serait aller un peu vite en besogne car l’objet qui nous intéresse ici contient pas mal de titres jamais sortis sur CD (et il y en a pour deux CDs) qui méritent cependant qu’on se penche dessus.
En effet Belenos, ou Loïc Cellier, savait d’ores et déjà composer dans sa prime jeunesse. Rien que la première piste de Notre Amour Eternel démo de 96, "Le Déluge", devrait suffire à envelopper votre cœur d’un voile sombre et mélancolique. On retrouve toutes les caractéristiques qui font qu’on aime Belenos. Des riffs inspirés, voyageurs et incisifs, un son malicieusement crade et ces fameux arpèges toujours aussi aériens et enchanteurs. Voilà Belenos résumé en une chanson. Mais ne vous arrêtez pas à cela car Belenos c’est bien plus. C’est un tout indissociable, ce sont des chansons qui font merveille à chaque fois et qui savent se renouveler pour notre plus grand plaisir. Et puis en ces temps de rééditions de démos à tout va, tomber (enfin!) sur une réédition qui vaut vraiment la peine, on ne va pas faire la fine bouche foutre dieu!
Malheureusement, qui dit démo dit bien souvent line-up non définitif. Et bien là c’est carrément notre ami Loïc qui s’occupe de tout (guitare, basse, chant, boîte à rythme) ce qui signifie pas de batterie… Et c’est vraiment le gros point noir de cette démo. Car un titre comme "Dernière Rencontre" qui a été réenregistré sur Errances Oniriques vous montre bien tout le gouffre qu’il existe entre une boîte programmée et un batteur. Ce feeling humain change presque tout. Ainsi "Dernière rencontre" qui est fabuleuse sur Errances oniriques est ici juste bonne. La faute à la boîte à rythme au son trop synthétique ainsi qu’à une composition peaufinée et retravaillée en douceur, mais avec grâce. Et puis aussi ne nions pas les progrès accomplis dans la production puisque tout en conservant ce grain sale, Belenos a clairement gagné en puissance et en organisme.
De toute façon, Belenos nous dévoile ici une face cachée de sa vie et qui n’est pas pour déplaire. On pourra reprocher à juste titre aux compositions de laisser un sentiment d’inachevé (sentiment renforcé quand on voit ce que donne l’achevé) tout à fait légitime puisque ne l’oublions pas, il ne s’agit que de démos. Mais au-delà de ça, les chansons donnent de la matière à apprécier et du bon black metal mélancolico-celte. Car si elle n’est pas au niveau des futurs albums, cette compilation n’en demeure pas moins très bonne, malgré un déséquilibre certain entre Notre amour éternel et Triste pensée qui est un iota en dessous, et c’est ça qui compte au final. Moi j’ai choisi mon camp et je suis avec Belenos dans cette réédition qui ne peut que satisfaire son possesseur pour peu qu’il ne ce soit pas trompé de disque. Belenos ou l’étoile du black metal français, ça ne fait désormais aucun doute, si tant est qu’il y avait des doutes.
Voilà, vous aurez compris que les fans de Belenos doivent se ruer dessus, que les fans de black qui ne connaissent pas Belenos peuvent commencer par ce recueil de démos pour ensuite acheter les albums et que les autres ne s’en soucieront guère, mais on ne se soucie pas d’eux.
P.S: pour ceux qui ne l’ont pas déjà, sachez qu’une édition limitée à 177 exemplaires (que j’ai, gniark gniarf) est livrée entre deux plaques de contreplaqué qui donnent un joli effet roots à l’objet.