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CHRONIQUE PAR ...

17
Lucificum
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Classen
(chant+claviers)

-Matton
(guitare)

-Bartsch
(basse)

-Steinhoff
(batterie)

TRACKLIST

1)11th Commandment
2)Apocalyptic Dance
3)Second Coming
4)Vargtimmen
5)3rd Nocturnal Prayer
6)Funereal Owlblood
7)Veiled Irreligion
8)Gepriesen Sei der Untergang
9)Wintermute [*]

DISCOGRAPHIE

Dark Metal (1994)
Dictius Te Necare (1996)
Bethlehem (2016)

Bethlehem - Dark Metal
(1994) - black metal doom metal - Label : Adipocère



Il est de ces albums qui posent un jalon dans l’histoire de la musique. Pas forcément comme une pierre fondatrice sur laquelle on bâtira des cathédrales, mais parfois comme un épisode éphémère, unique, que personne ne songera même à copier. Que même le groupe par la suite ne cherchera pas à relever. Ces pièces rares on les compte sur le doigt de la main, et Dark Metal en est une.

Bethlehem, obscur groupe Allemand auteur d’une démo Thy Pale Dominion en 1993 dont quasiment personne n’entendit parler, allait par un froid hiver de 1994 accoucher de son premier vrai album, produit par les Français d’Adipocere. On dira plus tard que cet opus posera les bases du Dark Metal (le style musical) mais finalement, force est de reconnaître avec le recul que cette oeuvre est unique et qu’elle ne sera pas en tête d’un prétendu renouveau du Doom ou du Black Metal.

La première chose qui frappe l’auditeur à l’écoute de l’album est le son. Les guitares sont incisives à souhaits et possèdent un son tranchant et aggressif, la basse est lourde, énorme, majestueuse. Une production qui étonne quand on imagine le peu de moyen dont devait disposer le groupe au moment de l’enregistrement. Les percussions sont réduites à leur strict minimum, et c’est par ce côté épuré que Bethlehem touche au génie. A une époque où les groupes d’extême rivalisaient de vitesse souvent stérile (Marduk, Dark Funeral, Mayhem...), Bathlehem choisit de prendre son temps. On comprend mieux, alors, pourquoi on a voulu à tout prix céder la paternité du Dark Metal (le style) à Dark Metal (l’album) : ça n’est ni du Doom, ni du Black mais un savant mélange des deux. Du premier, on reconnaitra les vocaux, les thématiques des paroles et le son des guitares, du second on identifiera la lenteur et le côté sombrement dépressif qui s’en dégage.

L’album démarre sur "The Elenventh Commandment", sans doute le titre le plus rapide de la galette. Et pourtant passés les premiers instants, la véritable identité de Bethlehem apparait : le tempo ralentit, basse et guitare se contentent de plaquer des accords sur une batterie anémique tandis que la voix de Classen, osciliant entre black et death, froide et haineuse au possible, renforce le côté malsain qui se dégage de la musique. Avec "Apocalyptic Dance", longue pièce de onze minutes, on est définitivement dans le bain. De toute la durée de la chanson, le tempo ne décollera quasiment pas. On aura droit à un solo basse/violoncelle et sur la fin, un petit passage en quasi blast beat, avant de conclure par une longue plage dépouillée de basse-synthé-batterie concluant le titre avec un leger chorus de piano. Par la suite, on entendra "Vargtimmen" et son intro de basse, froide à souhait, l’énorme Veiled Irreligious, quintessence de l’esprit de Bethlehem, et en bonus le flippant Gepriesen Sei Der Untergang et ses voix désincarnées s’exprimant en Allemand sur fond de sirène d’alarme...

On pourrait reprocher une trop grande longueur à cette galette qui frôle les soixante dix minutes, mais cela fait partie intégrante du concept de ce Dark Metal. La lenteur appelle la longueur, et il n’y a finalement que très peu de choses à jeter. Il se dégage vraiment de cette musique un sentiment profond de dépression, de haine et de froid. Le son, la lenteur, la voix, et le côté dépouillé de l’approche...tout contribue à mettre mal à l’aise l’auditeur, et force est de constater que si c’était le but des Allemands, ils y sont parvenus. Un peu comme Emperor en son temps et son In The Nightside Eclipse, qu’ils n’égaleront jamais, Bethlehem n’a jamais vraiment donné de successeur à Dark Metal, s’orientant (avec un certain succès) vers un style plus aggressif, lorgnant parfois vers l’électronique, laissant derrière lui ce brûlot glacé devenir une pièce unique reconnaissable entre mille et dont la profondeur n’est égalée que par la noirceur qui s’en dégage.




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