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CHRONIQUE PAR ...

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Crafty
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Vincent Cavanagh
(chant+guitare)

-Duncan Patterson
(basse)

-Danny Cavanagh
(guitare)

-John Douglas
(batterie)

TRACKLIST

1)Sentient
2)Angelica
3)The Beloved
4)Eternity (Part I)
5)Eternity (Part II)
6)Hope
7)Suicide Veil
8)Radiance
9)Far Away
10)Eternity (Part III)
11)Cries on the Wind
12)Ascension

DISCOGRAPHIE


Anathema - Eternity
(1996) - doom metal ambient atmosphérique - Label : Peaceville Records



Un an seulement après le très moyen The Silent Enigma, les Anglais d’Anathema reviennent à la charge avec un nouvel album, mais d’une manière plus éloignée qu’à l’accoutumé. Car si The Silent Enigma n’était pas un grand pas par rapport à Serenades, Eternity donne ses premières lettres de noblesse au groupe, lâchant l’agressivité doomesque qui le caractérisait pour se métamorphoser en un combo plus atmosphérique, qui laisse vagabonder ses influences floydiennes au point de reprendre un titre composé par David Gilmour. Alors, album charnière ou album d’un groupe en quête de son style ? Il se pourrait que la réponse emprunte aux deux propositions…

Il est évident quand on connaît la suite de la discographie du groupe qu’on ne peut considérer Eternity comme un simple vagabondage, à mi-chemin entre ce que le groupe sait faire depuis six ans, et ce que le groupe a envie de faire. Et déjà certains éléments peuvent laisser deviner la fracture qui existe au sein du combo : les morceaux les plus doom de l’album ne sont autres que ceux composés par Duncan Patterson, qui devait déjà sentir qu’il n’avait pas plus de quelques années à rester avec les frères Cavanagh avant de suivre sa propre voie. Par exemple le morceau "Eternity", disloqué en trois parties dans tout l’album (dont deux qui se suivent) possède encore le chant brut que Vince Cavanagh posé sur les parties instrumentales auparavant. Avec une deuxième partie très atmosphérique, parfaitement placée avant la reprise "Hope", que David Gilmour avait écrite pour Roy Harper.

Ce qui frappe dans pratiquement tous les morceaux c’est leur intro, dont on a l’impression qu’elle est toujours polie, taillée de la façon la plus précise pour faire mouche. Le meilleur exemple reste la monstrueuse "Angelica", dont l’introduction a de quoi faire frissonner le plus velu des grizzlis, ou encore celle de "The Beloved", qui par son mélange électrique-acoustique marque le futur d’Anathema. Même celle de "Suicide Veil", toute en douceur, coule comme de l’eau de source et nous mène vers les sommets rageurs que le groupe affectionne. Il n’est pas encore question de parler de rage au passé, on laissera ça au successeur d’Eternity, la preuve en est "Radiance", qui ferait facilement partie de The Silent Enigma par sa lancinance. A noter l’excellent final du titre que Danny Cavanagh vient achever d’un solo exceptionnel.

Malheureusement, le final de l’album lui, se révèle un peu plus bâclé. "Far Away" est gâché par son refrain, la troisième partie de "Eternity" tarde trop à démarrer, handicapant par la même occasion l’envolée agressive du chanteur à la toute fin. "Cries on the Wind", seule chanson de l’album composée à la fois par Patterson et Danny Cavanagh avec "Suicide Veil", bien que pleine de bonnes idées (les harmonies vocales introduisant la guitare), se perd maladroitement. La bonne surprise viendra de l’optimiste instrumental "Ascension" qui termine l’album sur une bonne note.


Foncièrement, Eternity est une prise de risque importante pour le groupe, qui change de direction d’une façon bien particulière et surtout personnelle. Mais c’est justement ce changement si personnel qui fait que l’on se demande si le groupe a réellement pris des risques en sortant un tel album, plus que jamais on sent que la musique d’Anathema colle réellement avec la bande. Album hétérogène pour une émotion homogène, c’est là tout le paradoxe d’Eternity, qui fait un pas vers l’atmosphérique tout en laissant le temps à l’autre pied de quitter docilement la terre natale. En route vers la Terre Promise ?


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