CHRONIQUE PAR ...

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Ptilouis
le 08 mai 2017




SETLIST

Edremerion
Mort De Froid
Deûle
Ambre Gris
Lèpre
Déchets-Nés

Pryapisme
Carambolage fillette contre individu dragon non-décortiqué
Un druide est giboyeux lorsqu'il se prend pour un neutrino
A la Zheuleuleu
Random Jean Vigo
C++
Futurologie Medley
Tau Ceti Central
Une nuit sur le Mont-Chauvelu

Pensées Nocturnes
Le Marionnettiste
Rahu
Monosis
2 Bals
Les yeux boiteux
Le Sidrogyne

Zeal & Ardor
Sacrilegium I
In Ashes
Servants
Come On Down
We Never Fall
Blood in the River
Row Row
Ship on Fire
Cut Me
Children's Summon
Hold Your Head Low
Bury My Body
We Can't Be Found
Sacrilegium III

Rappel
Don't You Dare
Devil Is Fine

AFFILIÉ

Pryapisme
Paris - Le Klub
(28 mai 2014)

Zeal and Ardor
Lille - Aéronef
(24 mai 2022)
Strasbourg - La Laiterie
(13 décembre 2018)

19 avril 2017 - Paris - Glaz'art


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Il y a quelques mois, lorsque le concert a été annoncé, personne ne se serait attendu à ce que le Glaz'art soit plein à craquer. Car à l’époque, Zeal & Ardor n’était encore qu’une curiosité, un concept intéressant. Mais les mois se sont écoulés et la folie s’est emparée du public metal et non metal pour le projet de Manuel Gagneux, révélant coup sur coup les bonnes nouvelles : ouverture pour Prophets of Rage sur quelques dates, album de la semaine sur Canal + une semaine avant le concert au Glaz'art et enfin, l’annonce que le concert serait filmé pour l’émission Tracks de Arte. N’en jetez plus, la salle était bondée en ce mercredi 19 avril. Mais ce serait oublier qu’il y avait trois autres groupes qui jouaient avant, dont la première de Pensées Nocturnes, et qu’ils ont tous été d’un très très haut niveau.

Edremerion commence, proposant un black metal de bonne facture agrémenté de blast beats et de guitares bien incisives. PEB, à la voix, hurle bien de son timbre écorché et l’ambiance créée par les Lillois fonctionne à merveille entre leurs visages peinturlurés de noir et blanc et leur exécution technique impeccable. Les lumières sont en général froides et appuient bien une prestation très théâtrale. Niveau morceaux, le groupe commence par la lente et longue "Mort de Froid" et enchaîne par quatre morceaux inédits, plus variés, issus de leur prochain disque. Rien de bien transcendant donc, mais une prestation très correcte, qui ne bénéficie toutefois pas d'un son génial, avec des guitares un peu trop fortes par moments. Dommage, mais une bonne mise en bouche tout de même.
Vient alors le premier gros plat de résistance avec les grands malades de Pryapisme. Les Français sont particulièrement en forme, déboulant sur le chiptune de "Carambolage fillette contre individu non-décortiqué", la foule commence à bien s’amasser et la folie peut commencer. Car voir Pryapisme en concert, c’est toujours un peu dingue avec un Nico blagueur comme à son habitude, utilisant sa voix de présentateur de produits ménagers (il dira d’ailleurs régulièrement que les morceaux sont « présentés par les magasins GITEM ») et n’hésitant pas à dire quel morceau il aime ou n’aime pas (le medley de Futurologie sera renommé pour l’occasion Futurorelou « parce qu’il fait plein de pains »). Bref, on se marre bien tout en en prenant plein la gueule, que ce soit sur les classiques tels "Un druide est giboyeux quand il se prend pour un neutrino" ou la reprise de Mussorgsky, "Une nuit sur le Mont-Chauvelu". Les nouveaux morceaux ne sont pas en reste et passent d'ailleurs très bien l'épreuve live. D’ailleurs, l’enchaînement "C++", "Futurologie Medley" et "Tau Ceti Central" (et son final électro jouissif !) marque un moment de pur orgasme nawako-auditif. Si à cela, on ajoute que le son est très correct et que le mec aux lumières est « on fire » dixit Jehan d’Apathia Records, on obtient un show de haute volée où la musique va à toute vitesse et les lumières partent dans tous les sens. Ah et j’oubliais, le set s'achève sur quelques notes du thème de Jurassic Park ! Vraiment du bonheur en barre !
C’est ensuite au tour de Pensées Nocturnes d’entrer sur scène alors que la salle commence à vraiment bien se remplir. Changement de style avec de nouveau du black, mais bien plus expérimental pour le coup. Vaerohn, l’homme à l’origine du projet, arrive sur scène avec sa troupe de tristes clowns. Tous sont grimés en noir et blanc et, juste après avoir annoncé que c’était leur premier concert, se lancent dans une heure de black metal avant-gardiste et fou. "Le Marionnettiste" débute avec cette lente folie douce, le chanteur alternant cries gutturaux, chant incantatoire et passages à la trompette, tandis que derrière les musiciens suivent très bien et l’on croit discerner un accordéon dans le mix sonore. On alternera donc entre des passages black lancinants et d’autres où l’on se croirait davantage en 1920-30 dans les rues sombres d’une grande ville crasseuse. Le show marche plutôt bien et le public semble totalement hypnotisé. Seul bémol, le son ne rend pas justice à la diversité des instruments. Il faudra d’ailleurs attendre "Les yeux boiteux" où Vaerohn et son accordéoniste fendent la foule afin de rejoindre la scène, pour vraiment se rendre compte de l’apport de l’accordéon quasiment inaudible dans le mix. A part ça, le concert est exemplaire et le groupe proposera deux titres inédits, de quoi contenter les fans et les curieux venus ce soir.
Mais voici le moment tant attendu, celui où les curieux du phénomène Zeal & Ardor auront la confirmation ou non que Manuel Gagneux maîtrise son sujet. Ne tergiversons pas, la réponse est clairement oui. Arrivé après de longues minutes d’attente, le Suisse et ses musiciens délivrent leur « niger black metal » devant une foule en ébullition. Après une entrée sur "Sacrilegium I", Manuel Gagneux balance son chant sur l’excellent "In Ashes". Et que dire à part que le type maîtrise à fond sa voix, alternant parfaitement hurlements et chant clair presque incantatoire pendant l’heure que durera le show. D’ailleurs à côté de lui les différents musiciens qui l'épaulent restituent très bien l’ambiance des différents titres, que ce soit dans les chœurs ou la prestation instrumentale. Vraiment, il n’y a pas grand-chose à redire, y compris côté décorum : les costumes noirs utilisés ou les lumières souvent dans des teintes rouges retranscrivent parfaitement la colère de cette musique. Peut-être peut-on regretter quelques moments de silences parfois un peu gênants entre les morceaux, mais ce sera vraiment tout. Car pour le reste, entre les titres sur album qui poutrent comme  les excellents "Come On Down" ou "Blood in the River", repris en chœur par un public en transe, et les nombreux nouveaux morceaux, il y a de quoi faire et la foule reste abasourdie face à un Manuel Gagneux impérial. Côté son, s’il n’est pas parfait, les guitares tranchent bien et ne laissent aucun doute sur le fait que nous avons à faire à du black metal. Et, alors que les musiciens se retirent, ils reviennent une dernière fois pour jouer la récente et entêtante "Don’t You Dare" et l’inratable "Devil is Fine" reprise par l'ensemble de la salle. En résumé, un excellent show pour un des tous premiers concerts du groupe.


La soirée des expérimentations folles et des groupes bizarres touche à sa fin et il n’y a qu’une chose à dire : cela fait plaisir de voir une salle aussi remplie pour une telle soirée ! Que ce soit les différents groupes français qui montrent leur maîtrise de la scène, ou Manuel Gagneux qui prouve que son projet est solide, un tel concert fait plaisir à voir et laisse espérer que de telles affiches se présenteront plus souvent à l'avenir. Une belle soirée !

P.S : Merci à Arnaud Dionisio pour ces superbes photos (pour en voir plus n'hésitez pas à jeter un oeil à sa galerie de photos) !


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