CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
le 18 décembre 2017




SETLIST

Midnight Flyer
California Morning
Stiletto
Star Of Rio
Domino
Transatlantic Blues
Montreal Midnight Supply
Something Mysterious
Sail On
Gemini
The Heather Reports

Rappel:
Josephine
Living For The Nighttime
West Ruth Ave

AFFILIÉ

The Night Flight Orchestra
Lyon - CCO
(12 mars 2020)
Helsingborg - Tivoli
(18 avril 2020)
Tournée
(01 décembre 2018)

14 décembre 2017 - Mannheim - MS Connexion Complex


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The Night Flight Orchestra en concert. Ce qui relevait de la chimère il y a encore quelques mois s'est - enfin ! - concrétisé, suite à une signature sur le plus gros label metal européen du moment et un troisième album tout aussi excellent que ses prédécesseurs. L'attente des admirateurs du super groupe suédois désormais récompensée, l'excitation est à son comble et les interrogations jaillissent : conçu initialement comme un projet récréatif, le sextet - renforcé pour l'occasion par deux compétentes choristes - passera-t-il l'exercice du live ? Tout ce beau monde ne risque-t-il pas de prendre l'affaire de façon un peu trop décontractée ? Est-ce qu'il y aura de la place sur le parking ?

À la dernière question la réponse est oui, ce qui laisse à penser que l'affluence ne sera pas considérable en ce jour de semaine. Néanmoins, le énième hangar aménagé en club - avec poteau au milieu – situé dans la riante cité rhénane où se produit le collectif scandinave en cette venteuse soirée de décembre affiche une jauge de cent à cent-cinquante personnes, suffisante pour que l'endroit ne sonne pas le creux tout en permettant aux spectateurs de se sentir à l'aise. Quant aux quelques craintes susceptibles de tempérer l'engouement de celles et ceux qui espèrent beaucoup de la prestation, elles sont reléguées au rang de peccadilles dès les accords héroïques qui ouvrent "Midnight Flyer" et annoncent l'évidence : la performance sera grandiose. Si la guitare grésille un peu dans les aigus, seule petite scorie méritant d'être mentionnée, l'Orchestre Nocturne raisonne vigoureusement et de manière équilibrée - pas de basse qui déborde ou de batterie assommante : chaque musicien est à sa place, tous les instruments sont audibles – hormis les mini-congas qui semblent surtout faire office de décoration. Visuellement, c'est veste et chemise pour (presque) tout le monde, alors que les chanteuses d'appoint, placées légèrement en retrait, se déhanchent avec style, cintrées dans leur panoplie d'hôtesses de l'air vintage : l'équipage de la TNFO Airlines affiche un certain standing qui fait plaisir à voir – mention spéciale à Sebastian Forslund, méga mèche plaquée sur le front, dont la chemise turquoise satinée lui donne l'air d'un membre de Aha victime d'une erreur de téléportation.
Derrière le micro et ses lunettes d'aviateur, Strid rassure et régale : il chantera juste de bout en bout. Ne cédant rien en terme de puissance, celui qui s'égosillait jadis au sein de Terror 2000 module avec aisance en ténor bluesy - ou en émule de Lou Gramm (Foreigner) selon les vœux de son camarade à la quatre-cordes formulés avant l'entame du chaloupé "Montreal Midnight Supply". Délaissant le registre forcé qu'il déploie habituellement avec Soilwork, le colosse au béret prouve aux éventuels sceptiques que sa mue en crooner eighties ne correspond pas à de flatteurs effets de production - il réussira par exemple tous ses screams sur le véloce "Sail On", entre autres interventions remarquables. Dans ces conditions, le voyage devient pur délice, tous les titres étant joués quasiment à la perfection et conformément aux versions studio, avec un mélange d'intensité et de décontraction qui s'appelle la classe, tout simplement. Et avec un vivier d'une telle richesse, la section nordique ne peut que régaler, chaque composition constituant un hit en puissance. Puisant largement et logiquement dans Amber Galactic, leur divin LP paru en cette année 2017, les gaillards n'en négligent pas pour autant leurs deux premiers recueils dont ils extraient leurs « epics » les plus fameux - le mélancolique "Transatlantic Blues" dont les chœurs sur le refrain renforcent la puissance émotionnelle et l'haletant "The Heather Reports" sur lequel l'une des représentantes du personnel navigant fait sauter les boutons du haut avant de dénouer sa chevelure auburn.
Voilà qui ne risque pas de faire baisser la température et le public ne se fait pas prier pour taper dans ses mains sur les fréquentes invitations de Strid et D'Angelo, les deux éléments les plus charismatiques – et imposants – de la bande. Ce dernier, metal freak tout de noir vêtu et donc seul protagoniste à ne pas s'être soumis au dress code en vigueur, déambule sur la modeste estrade tel un fauve en cage, le visage régulièrement déformé par un rictus de psychopathe. En décalage mais pas en marge, le bassiste, qui retrouve le sourire à chaque pause, dégage une tension animale contrastant avec la relative placidité de ses complices - Jonas Källsbäck aux faux airs de Christophe derrière la batterie, le pertinent claviériste Richard Larsson en sosie convaincant de Sæþór Maríus Sæþórsson de Sólstafir (le guitariste barbu au chapeau) et, last but not least, David « Doc » Andersson avec son allure d'interne ayant tombé la blouse. Celui-ci, malgré une aura plus timide, fascine par l'aisance avec laquelle il enchaîne riffs enivrants et solos orgasmiques – ah, ce final magique sur "West Ruth Ave" proposé en clôture ! Alors ok, les Vikings demeurent sages dans l'interprétation et la mise en scène – les filles font d'ironiques saluts du poignet en rotation lente à la fin de chaque morceau et c'est à peu près tout. Pas grave : les mecs ont les chansons. Et des refrains à devenir dingue. Comment se retenir de les reprendre à tue-tête tout en oscillant du boule lorsqu'ils retentissent telles des injonctions à la joie de vivre – "Gemini" étant définitivement l'un des tubes les plus euphorisants composés ces dix dernières années (au moins) ? Au passage, on sait gré au frontman de ne pas s'éterniser dans ses discours de présentation - un peu d'humour, des remerciements réitérés et basta – contribuant ainsi à maintenir le dynamisme d'un set qui aura duré à peine plus d'une heure et demie. Que c'est court, quand la musique qui rendrait glamour la plus glauques des salles de la Ruhr se révèle à ce point énergique, dansante et, tout simplement, irrésistible !


Pouvait-t-on être déçu d'un récital de The Night Flight Orchestra ? Avec un son tout à fait convenable, une exécution sans faille et une setlist extraordinaire, la probabilité de vivre autre chose qu'un moment inoubliable avec l'avatar le plus talentueux du hard fm ayant jamais existé était aussi élevée qu'une conversion de Charlotte Gainsbourg au brutal death metal. Alors, quand juste avant les révérences, « Speed » Strid annonce d'autres rendez-vous « en tournée et sur les festivals », on se prend à rêver d'une incursion française l'été prochain - ce ne sont pas les occasions clissonnaises, morbihannaises ou encore alsaciennes qui manquent. Les Guns et Metallica ne seront pas au Hellfest ? On s'en cogne : c'est TNFO qu'il nous faut !

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