CHRONIQUE PAR ...

98
Tabris
le 19 avril 2020




SETLIST

Servants of the Air
Divinyls
Living for the Nighttime
This Boy's Last Summer
If Tonight Is Our Only Chance
Something Mysterious
Gemini
Golden Swansdown
Paralyzed
Can't Be That Bad
Transmissions
Satellite
West Ruth Ave
Générique : The Last of Independant Romantics

AFFILIÉ

The Night Flight Orchestra
Lyon - CCO
(12 mars 2020)
Mannheim - MS Connexion Complex
(14 décembre 2017)
Tournée
(01 décembre 2018)

18 avril 2020 - Helsingborg - Tivoli


The_Night_Flight_Orchestra_Helsingborg_-_Tivoli_20200418

(For English version, scroll down)

Si les lives sur ondes hertziennes (pour la version rétro) et streamings sur la toile (pour la version geek) sont d'un certain usage et laissent d'ordinaire le goût amer d'une pâle consolation au pauvre bougre qui n'a pas pu s'acheter un billet à temps/garde les gosses ce soir/n'a plus un rond/c'est trop loin etc... bref, manque le coche pour une raison qui lui est toute personnelle, la consolation prend une toute autre saveur lorsqu'elle est étendue à tout un public, lorsque le recours au digital tient à une pandémie et à un enfermement contraint et forcé d'une population toute entière. Depuis le début du confinement généré par la crise du Covid-19, les initiatives pour contrer les effets du lockdown, dévastateur pour notre moral, nous en conviendrons, fleurissent de toutes part et surtout sur la toile. Et bien des musiciens, pris bien entendu dans la tourmente de cette situation, entendent ne pas rester silencieux. Les stream-lives se développent donc de plus en plus pour nous offrir le plaisir de la scène malgré les circonstances complexes qui s'imposent à nous. Respiration pour l'auditeur, voix portée pour des groupes contraints d'annuler ou de reporter leurs concerts, ils sont une occasion pour tous de renouer avec la scène. Les musiciens jouant le jeu du concert en mode confiné, à notre tour, chroniqueurs et auditeurs, de leur rendre grâce. Second LR donc en mode canapé – et avec coupe de vin blanc s'il-vous-plait - pour restituer cette fois le concert de The Night Flight Orchestra qui s'est tenu ce soir au Tivoli.

La foule virtuelle se presse aux abords du Tivoli, les regards impatients sont tournés vers la grosse pendule qui trône sur son toit et trotte, lentement, trop lentement au goût de l'amateur avide. 20h00 et les samples résonnent. Les Airline Annas font leur apparition sur scène, splendides et brillantes hôtesses de l'air tout d'or vêtues, illuminant le tarmac inventé de leurs sourires et de leurs jeux de lumières. Puis la musique fend l'air, vrombissantes "Servants of the Air" nous propulsant d'emblée vers la stratosphère. Nous y sommes, la ceinture est bouclée, le voyage commence. Transition évidente, mais ô combien plaisante alors sur le tubesque "Divinyls". L’œil se laisse alors captiver un instant par le backdrop. Ce soir en effet, le groupe a fait le choix d'enrichir son champ visuel par la projection de ses clips vidéos. Et lorsque ceux-ci ne sont pas de mise, le choix des slides et des couleurs rendront le show d'une esthétique tout à fait à l'avenant. Bien entendu, si la setlist cible principalement le petit bijou qu'est Aeromantic, on retrouvera aussi ce soir et avec bonheur certains des grands classiques du combo - ainsi, la troisième occurrence qui s'offre à nous, "Living for The Nighttime". On s'enorgueillira alors de voir le groupe jouer véritablement le jeu du live réel, car nul ici n'est avare de présence scénique (NB : Mesdames Annas, on aime toujours autant vous voir décrocher ce téléphone avec ce si joli déhanché). En de multiples occasions, Strid poussera sa harangue, on ne se sent pas seul devant son écran. Invitation à la danse est donc lancée, avec la tentatrice "This Boy's Last Summer" dont on ne peut que savourer les délicieuses attaques et le rythme entêtant. "If Tonight is Our Only Chance" aura ensuite un petit goût de réalité joliment conduit. Car à quelle date aurons-nous l'occasion à nouveau ? Allons, goûtons notre plaisir, même si différemment de ce que nous aurions souhaité. Le titre aux douces tonalités mélancoliques se découvre une autre saveur ce soir. Mais un set de The Night Flight Orchestra se dispenserait-il du splendide groove de "Something Mysterious" ? À vous donner des frissons. Et croyez-vous que parce que nous volons à dix mille pieds, le band ne s'autorisera pas d'accélérer la conduite de l'aéroplane pour nous faire un instant quitter la Terre avec la spatiale "Gemini" ? Ce serait mal le connaître. Et le plaisir est là, incontestable. Visible sur scène autant que d'évidence derrière l'écran, cœurs balancés sur la toile en guise d'applaudissements.
Cape déployée sur les épaules du frontman, instant doré avec la délicate "Golden Swansdown". L'auditeur avisé apprécie alors le choix des plans vidéos du cameraman sur cette séquence, car entre les instants de scène et ceux où la ravissante danseuse Ella Snellman s'exprime, toute la grâce et l'éloquence de cette superbe chanson se déploie pleinement. C'est le moment que choisit alors le combo pour s'accorder une pause rafraichissante. Qu'à cela ne tienne, trinquons tous ensemble. En ce qui me concerne, mon verre de vin blanc tinte joyeusement. Et quoi de mieux pour griser un esprit qu'un trait d'alcool ? Mais "Paralyzed" bien sûr ! Comment résister à ces sonorités chatoyantes, à sa rythmique ensorcelante et à son solo désarmant ? La réponse est simple : on ne résiste pas. Mais place à présent à l'instant d'intronisation. Car oui, à titre personnel, je n'avais pas encore fait connaissance avec le nouvel arrivant. Et comme de coutume, il est un titre qui s'ouvre par une nappe de clavier. Ô combien savamment menée par John Lönnmyr, au dress code et à l'attitude pleinement acquises à la cause. Saluons-le avec respect. Et ouvrons nos esgourdes à "Can't be That Bad". Note toujours extrêmement enthousiasmante, ô combien judicieuse ce soir. Mais l'expérience Aeromantic aurait-elle un sens sans cette touche fébrile d'électricité ? Celle qui vous traverse si intimement ? "Transmissions". La belle et si surprenante "Transmissions". Celle qui est un rien décalée. À la fois épurée et charnelle. Seul son solo de violon – d'évidence hélas – manque à l'appel de nos envies profondes. Mais transition est savamment faite pour consoler nos esprits, et au bon vouloir de la guitare de M. Andersson, nous conduisant vers le titre ovni, libre de codas : l'explosif, le puissant et magnétique "Satellite".


La fin du set se fait cependant sentir. Un feuillet est glissé dans les mains de Strid – il semblerait qu'un mariage ait été célébré, joyeuses pensées aux amoureux – un verre est servi, dernier « cheers » avant de reprendre la route vers "West Ruth Ave". Le conga train ne sera pas aussi long que d'ordinaire, mais multiple. L'heure est venue de se saluer. Le temps a filé trop vite. Dernier salut et le set s'achève sur les notes d'un "The Last of The Independant Romantics" comme générique de fin. On aurait aimé le voir jouer. Et le set aurait pu durer des heures encore sans que l'on ne pense à sourciller un instant. Tant de titres seraient accueillis avec bonheur ! Mais l'idée sera plus belle encore lorsque la scène sera à nouveau réelle, et qu'on se tiendra de nouveau serrés et émus, naturellement. Merci à vous, The Night Flight Orchestra, pour cet instant volé. Ce vol dont on ne se lasse pas.





Lives gigs on radio waves (for the vintage version) and streamings platforms (for the geek option) are usual and leave a bitter taste of consolation prize to the poor lad who couldn't buy a ticket on time / has to watch the kids tonight / is broke / could not make it so far away, etc.... well, missed the boat for a very personal reason. But the consolation takes on such a new flavour when it is extended to a whole audience and when the use of digital technology is due to a pandemic and forced lockdown of an entire population. Since the beginning of the lockdown generated by the Covid-19 crisis, initiatives to counter its devastating effects on our menthal health are flourishing everywhere and especially on the web. And many musicians, caught up in the turmoil of this situation as well, intend not to remain silent. Live streams are therefore developing more and more to offer us the pleasure of the stage, despite the complex circumstances. This gives everyone the opportunity to reconnect with live music, as breathing for the listener and voice for bands bounded to cancel or postpone their gigs. As musicians play the game in lockdown mode, it is our turn, reviewers and listeners, to give them thanks. Second LR therefore in sofa mode - and with a glass of white wine please - to relate this time the gig of The Night Flight Orchestra, held tonight at the Tivoli.


The virtual crowd gather around the Tivoli, with their impatient looks turned towards the big clock at the center of the roof. Its hands move, slowly, too slowly to the taste of the avid fan. Finally, 8:00 pm and the samples resonate. The Airline Annas appear on stage, splendid and brilliant flight attendants all dressed in gold, illuminating the invented tarmac with their smiles and lights effects. Then the music breaks through the air, roaring "Servants of the Air" propelling us straight into the stratosphere. Here we are, the belt is fastened, the journey begins. Obvious but how pleasant transition with the hit song "Divinyls". Eyes are then captivated an instant by the backdrop. Tonight indeed, the band has chosen to enrich its visual field with the projection of its video clips. And when these are not in use, pretty nice slides and colors will make the show a very aesthetic one. If the set-list is mainly focused on the real little gem that is Aeromantic, we will also happily hear some of the great classics of the combo tonight. Thus, the third occurrence, "Living for The Nighttime". We are proud to see the band play the game of real live, as no one there is stingy of stage presence (NB: Ladies Annas, we always enjoy a lot seeing you pick up the phone with such a nice hip swing!). On many occasions, Strid will push his harangue to the audience, one don't feel lonely in front of the screen. Thus, a call to dance, with the temptrice "This Boy's Last Summer", whose delicious attacks and heady rhythm can only be savoured. "If Tonight is Our Only Chance" has then a little taste of reality, nicely driven. As indeed, when will we have the opportunity again? Come on, let's taste our pleasure, even if differently from what we would have liked. The title, with its soft melancholic tones, offers another charm tonight. But would a The NFO gig avoid the splendid groove of "Something Mysterious"? I'm shivering with pleasure. And do you think that because we're flying at 10,000 feet, the band won't speed up the airplane to make us leave Earth an instant to join the "Gemini" spacecraft? That would be a little unfamiliar. And the pleasure is there, beyond dispute. Visible on stage as much as obvious behind the screen, hearts thrown on screen as applause.
Cape spread over the frontman's shoulders, golden moment with the delicate "Golden Swansdown". The aware listener can then appreciate the cameraman's choices in this sequence. Between shots of the stage and the video where the lovely dancer Ella Snellman expresses herself, the grace and the eloquence of this superb song fully unfolds. This is the moment when the combo takes a refreshing break. As far as I'm concerned, my glass of white wine is joyfully tinkling, so let's toast together ! Indeed, what better way to exhilarate a mind than a dash of alcohol? "Paralyzed", of course. How can one resist its shimmering sounds, its bewitching rhythm and its disarming solo? Nobody can. But now it's time for enthronement. On a personal note, I had not met the newcomer yet. As usual, a well-known title is now introduced with a keyboard solo. Oh how skillfully led by a John Lönnmyr, with his dress code and attitude fully acquired to the cause. Let us greet him with respect. And let us open our ears to an extremly exciting and timely "Can't be That Bad". But would the Aeromantic Experience make any sense without that feverish touch of electricity that runs so intimately through us? The beautiful and surprisingly "Transmissions". The one that's a little out of sync. Both pure and carnal. Only its violin solo is obviously but sadly missing from our deepest desires. But transition is smartly done to console our minds, and at the goodwill of Mr. Andersson's guitar, leading us to the UFO title, free of codas: the explosive, powerful and magnetic "Satellite".


However, the end is near. Strid holds a leaflet - it looks like a wedding has been celebrated, wishes of happiness to the lovers - a drink is served, last cheers before heading back to "West Ruth Ave". The conga train could not be as long as usual, but multiple. The time has come to greet each other. Time flies too fast. Last salute and the gig ends with the notes of a "The Last of Independant Romantics" as end credits. We would have liked to see that one played as well. For sure the set could have gone on for hours without any complaints. So many tracks would have been welcome. But the idea will be even more beautiful when the scene will be real again, and we can all get squeezed and moved again. Thank you, The Night Flight Orchestra, for this stolen moment. For this flight that we can't get enough of.


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