CHRONIQUE PAR ...
Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
13/20
LINE UP
-Joakim Svensson
(chant+basse)
-Jimmy Lundqvist
(guitare)
-Pontus Samuelsson
(guitare)
-Adde Mitroulis
(batterie)
TRACKLIST
1) No Cross Left Unturned
2) Epitome of Death
3) Beyond the Flesh
4) The Grotesque
5) Obliterate
6) Skulls
7) Midnight Coffin
8) Bonestorm
9) Abyss of Corpses
10) Re Animation of the Dead
DISCOGRAPHIE
Tel un groupe de death metal qui se respecte, Entrails avait disparu dans les années 90 avant de revenir d’entre les morts en 2008. Obliteration est le quatrième album à sortir après cette résurrection (et des changements de line-up inhérent à ce renouveau). Mais les Suédois restent fortement attachés au Stockholm des années 90. N’y cherchez pas de la modernité, c’est un death metal old school qui nous est proposé là.
Après quelques notes d’introduction, le groupe démarre fort avec "No Cross Left Unturned". On est en terrain connu avec un death old school bien poisseux. Un rythme élevé, du blast beat, des guitares sous-accordées et un growl bien grave donnent une tonalité funèbre à l’ensemble. Le tout est bien exécuté, pour une entrée en matière tout en efficacité. "Epidome of Death" propose un curieux exercice d’équilibriste. Après une introduction lourde, le morceau accélère et reprend les poncifs du genre. Mais c’est surtout son solo, lourd également, qui marque l’auditeur : il reprend le thème de la marche funèbre de Chopin. Pour le coup, cela paraît bien artificiel tant l’intérêt est limité. Ainsi passent les morceaux, creusant le sillon d’un death metal d’antan qui patauge dans la crasse. En cela, l’ambiance est plutôt réussie. Le son est au diapason, se révélant crade et rappelant les productions passées. Les guitares manquent ainsi de puissance, mais c’est ce son qui fait aussi le charme du old school.
L’album manque hélas de points culminants. La qualité est présente, mais sans pics d’adrénaline. Tout est trop prévisible et les morceaux ont tendance à se ressembler, étant construits sur les mêmes gimmicks. Ainsi, dès qu’un passage en lead se fait entendre, il marque l’auditeur et fait monter la tension. Hélas, ils sont rares. La musique oscille entre passages lourds et lents qui annoncent l’accélération soudaine du morceau. Mais à force de faire la même chose, Entrails ne nous surprend jamais vraiment. Obliteration manque cruellement d’idées neuves et se déplace sur des rails. Il est conçu pour une catégorie de fans précis qui regrettent le death metal d’antan. Et si l’album s’écoute avec plaisir, le groupe ayant quand même du savoir faire, on n’en retient pas grand-chose. Reste une ambiance glauque réussie d’un bout à l’autre de l’album.
Un album à réserver aux fans de Stockholm qui trouvent que c’était mieux avant. Pas transcendant, mais plutôt bien exécuté, il aura bien du mal à convaincre ceux qui cherchent un peu de prise de risque ou d’originalité. Entrails semble avoir réellement disparu pendant plus de 10 ans, ne voyant aucune des évolutions qui ont eu lieu depuis.