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CHRONIQUE PAR ...

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Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Jimmy Lundqvist
(guitare)

-Matte Nilsson
(guitare)

-Adde Mitroulis
(batterie+chant)

-Jocke Svensson
(basse+chant)

TRACKLIST

1) In Pieces
2) Carved To The Bone
3) Bloodhammer
4) Headless Dawn
5) Cadaverous Stench
6) Descend To The Beyond
7) Death League
8) Chained And Dragged
9) Defleshed
10) The Cemetery Horrors

DISCOGRAPHIE

Raging Death (2013)
Obliteration (2015)
World Inferno (2017)

Entrails - Raging Death
(2013) - death metal en mode partouze de vieux - Label : Metal Blade Records



Creuser. Toujours creuser. Encore creuser. Sans fin, sans répit, sans eau, sans nourriture. La seule chose à trouver, c’est la mort, et plus précisément son metal. Les premiers fragments furent exhumés aux alentours de 1987. Selon l’endroit, la nature du matériau différait. A la suite des premiers pionniers, connus sous les appellations de Death, Carnage, Entombed, ou encore Morbid Angel, on a vu des tonnes de mineurs s’engouffrer dans la brèche  pour exploiter le filon si difficilement acquis. Profitant ainsi de la concession, des centaines de petits groupes, montés parfois à la va-vite, ont cherché a tirer profit de la nouvelle mode death. Entrails, présent depuis 1991, a dû attendre 19 ans avant de pouvoir sortir son véritable premier album, et a depuis enchaîné les sorties à un rythme que d’aucun qualifieront de spartiate.

Petite intro typée Left Hand Path pour se mettre dans le trip, et après… l'avalanche crayeuse. Les tronçonneuses sont de sorties, « Texas Chainsaw Massacre is back », on oublie toute idée d'écoute en voiture puisque l'objet fait le même bruit que le moteur. Oppan Sunlight Style les kids, avec ce croustillant typiquement Swedish. La grosse voix débarque, nous mettant encore en terrain connu, et gueule plus qu'elle ne growle, dans une veine ours-punk de mauvais poil. La première compo passe comme papa dans maman, la courte lead funèbre à la Grave se pointe rapidement, on la grosse batterie tchouk-tchouk démolit les gencives. Bien, bon début. L’énormité de la production saute aux yeux, avec tous les instruments correctement audibles, et même la basse qui se distingue presque des six-cordes. Tellement rare dans le genre que l'effort mérite d’être signalé, même si on s’en fout en fait parce qu’elle joue les même lignes ou presque. Quelques passages rock’n roll sont au rendez-vous sur le départ de "Carved To The Bones". Décidément cet album part sur de bons auspices.

Et là, la surprise est de taille, l'élément qu’on attendait depuis plus de vingt ans dans le death suédois et dont "Dismembered" avait offert une courte entrevue : Des blasts mother of god ! Et sur un riff qui décape s’il-vous-plaît. Comme souvent d’ailleurs sur Raging Death, puisque malgré le nombre faramineux de formations qui font du copier-coller bête du big four le plus croustillant du metal, la troupe parvient tout de même à décocher des uppercuts violents, qui décrocheront les mâchoires des plus frêles, que vous soyez un mort-vivant ou non. Comme chez les presque camarades de Grave, cet art du refrain mid-tempo qui tue est embrassé à pleine bouche, sur la purge "Bloodhamer", qui rappelle un peu le récent "Deathammer" des Néerlandais d’Asphyx, notamment avec ce motif de batterie typique. Quand les natifs de Linneryd arrivent en plus à placer des passages rampants brise-nuques, comme sur "Chained And Dragged",  difficile de trouver quoi que ce soit à leur reprocher.

Ou si en fait. Au bout de quelques écoutes, l’écart entre les trois premiers titres et les deux morceaux qui viennent ensuite devient presque flagrant. La perte de niveau tient sûrement au capital linéarité, élevé dans les productions de ce genre, écueil que peu ont su éviter. Mais puisque les suédois sont des petits malins, ils ont réservé à leur auditoire une surprise de taille avec le morceau "Death League": le titre est amplement justifié, puisque ce sont rien moins que quatre guests qui viennent se surajouter pour un gang bang vocal jouissif (ahem…) pour tout amateur de growl. Au menu donc, Dan Swano (Edge Of Sanity),  Rogga Johansson (Paganizer), Kam Lee (Death,Massacre) et Jorgen Sandstrom (Grave, comme le monde est petit). Et vas-y que ça démarre en mode Dismember, quadruple déflagration vocale, riff déchaîné, oh oui, j’aime quand tu me fais mal. Et ce refrain. Ce refrain. L’enchaînement, et l’empilement, des quatre met au sol l’auditeur et le finit avec la faux de la pochette. Mais après le soufflé retombe encore un peu, et c’est normal, au vu de l’intensité de la tuerie sus-citée.
Aucune originalité, aucune nouveauté, mais des lipides en quantité et pas de sucres ajoutés. Du boulot bien abattu par des bûcherons passionnés qui veulent entretenir la scène, pourtant loin d’être moribonde, malgré le split plus que dommageable de Dismember. Amateurs de suédoiseries en manque, vous savez ce qu’il vous reste à faire.



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