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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Philip "Phil" Swanson
(chant)

-John Powers
(guitare)

-Arthur Rizk
(guitare+claviers)

-Bradley "Brad" Raub
(basse)

-Justin DeTore
(batterie)

TRACKLIST

1) The Seventh Seal
2) The Guardian
3) Timelash
4) Blind
5) Haunted Forever

6) Spiral Infinite
7) Lost My Mind
8) Sumerlands (instrumental)

DISCOGRAPHIE

Sumerlands (2016)
Dreamkiller (2022)

Sumerlands - Sumerlands
(2016) - heavy metal - Label : Relapse Records



Dans la catégorie « celui-là, on ne l'avait pas vu venir », l'album inaugural de Sumerlands fait fort. Non qu'un énième avatar de heavy metal revival des eighties se signale habituellement par son caractère imprévisible – l'offre étant plutôt conséquente en la matière – mais il faut admettre que la notoriété confidentielle de ses instigateurs ne laissait rien espérer d'autre qu'une de ces réalisations anonymes à l'écriture formatée qui alourdissent inutilement les catalogues des labels. Sumerlands échappe à cette peu flatteuse classification grâce au fameux « petit truc en plus », concept difficilement explicable, mais on va essayer quand même.

Franchement, à moins d'être fin connaisseur de la scène underground de la Côte Est et celle de Philadelphie en particulier, la probabilité d'avoir déjà entendu parler de Phil Swanson et d'Arthur Rizk, les deux musiciens à l'origine du projet, doit avoisiner les 0%, y compris parmi les aficionados du heavy vintage. Certes, Eternal Champion, l'une des sections dans lesquelles officie le dernier nommé, ainsi que le second guitariste John Powers, a su éveiller quelque intérêt de ce côté-ci de l'Atlantique, mais la renommée des nombreux et instables collectifs recueillant les cinq solides gaillards de Sumerlands se situe à un niveau que n'envierait même pas un one-man band de black atmosphérique azéri, du moins si l'on se fie au compteur de vues d'un célèbre site de vidéos en ligne. Et pour être tout à fait honnête, cette situation ne résulte pas d'une injustice profonde, certains enregistrements tendant à confirmer que tout le monde n'a malheureusement pas été investi du don de l'écriture – pour s'en convaincre il suffit de jeter une oreille sur les méfaits de Vestal Claret, la formation principale du susnommé Swanson qui n'y effectue pas une prestation inoubliable. Au moins, le nom de son groupe de reprises, Bestial Clitoris, est plutôt rigolo - c'est déjà ça (ndlr : merci pour ce fou rire, justement posé dans ce déroulé de mon inculture patente).
Il n'y avait donc pas grand chose à attendre de ces troisièmes couteaux et pourtant... Prodige ? Sorcellerie ? L'inspiration est là, les compositions sont excellentes. Certes, leurs épilogues se révèlent parfois un peu abrupts, frustrant l'auditeur qui aurait apprécié, par exemple, que les deux titres initiaux ou encore le frénétique "Spiral Infinite" se déploient davantage. Mais il règne sur cette œuvre une atmosphère épique, teintée d'une mélancolie qui culmine sur "Timelash" où sont évoquées ces guerres qu'on ne pourra jamais gagner. La production assez « compressée » renforce paradoxalement le dynamisme dégagé par des riffs tranchants, que les instrumentistes pour le coup irréprochables exécutent le plus souvent à vive allure. L'ambiance rappelle clairement le heavy bravache typiquement américain en vogue entre la fin des années soixante-dix et le début de la décennie suivante. Ainsi le thème de "The Seventh Seal" se rapproche de celui de "Ain't Talkin' 'bout Love" de Van Halen, tandis que "The Guardian" offre une agréable réminiscence du "Hell to Pay" de TT Quick - le groupe originel de Mark Tornillo, titulaire du micro chez Accept. Et comment ne pas songer au Riot période Guy Speranza à l'écoute des vocaux hantés – et très réverbérés – d'un Phil Swanson tout simplement émouvant ? À l'instar de son illustre aîné, le quintet privilégie l'impact provoqué par ses motifs accrocheurs, raccourcit les solos, ose les modulations harmoniques et les cassures rythmiques sans non plus virer au jazz-rock, loin s'en faut. Renforçant le climat « délicatement héroïque » du recueil, de fugaces nappes de claviers émaillent quelques pistes, avant d'endosser un rôle prépondérant sur l'instrumental auto-intitulé, conclusion aussi planante qu'oppressante d'un trop bref voyage.


Euterpe, muse de la musique, a accompli un petit miracle en se penchant sur la destinée de Sumerlands, « super groupe » a priori peu rassurant. De son premier effort longue durée – si l'on peut dire - se dégage une tension à la fois fière et désespérée, au service de morceaux âpres, vifs et galvanisants. Ou comment soulever une bonne bourrasque de metal frais en ravivant le heavy classieux à l'américaine des années quatre-vingt – bravo pour ce tour de force, les gars.





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