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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Konstantinos "Tino Troy" Neophytou
(chant sur 2,4,6 et 8+guitare)

-Steve Carroll
(chant sur 1 et 3+guitare)

-Christakis "Chris Troy" Neophytou
(chant sur 5,7 et 9+basse)

-Dave Potts
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Timothy Alan "Tim" Friese-Greene
(piano sur "Rich City Kids")

TRACKLIST

1) Cheated
2) All Day and All of the Night (The Kinks cover)
3) Running for Tomorrow
4) Rich City Kids
5) Lovers to the Grave
6) Panic In the Streets
7) Beads of Ebony
8) Flirting with Suicide
9) Children of the Earth

DISCOGRAPHIE

Time Tells No Lies (1981)
Forever in Time (1998)
Sanctuary (2009)
Gravity (2018)

Praying Mantis - Time Tells No Lies
(1981) - hard rock N.W.O.B.H.M. - Label : Arista



Dans la famille NWOBHM (New Wave of British Heavy Metal), comme dans beaucoup d'autres sans doute, il y a les éléments qui suivent consciencieusement les règles – Venom, crade et mal-aimable juste comme il faut, ou encore les abrasifs et inquiétants Holocaust. Et puis il y a les rebelles, vilains petits canards aux gosiers veloutés (Gaskin) et autres marginaux qui privilégient une certaine forme de délicatesse. Praying Mantis est fait de cette soyeuse étoffe et les quatre musiciens qui l'animent entendent bien prouver qu'à l'autre bout du spectre, il est possible de donner naissance à des œuvres enthousiasmantes.

Créée au milieu des années 1970 par les frères Neophytou, symboliquement et/ou ironiquement renommés « Troy » dans l'optique de s'ouvrir les portes du marché britannique, la formation londonienne, plus ancienne que Iron Maiden, a dû faire face à quelques contrariétés - études menées sérieusement, premiers jobs, difficultés à percer, instabilité du personnel – avant d'être repérée par Neil Kay, le grand manitou du renouveau du metal briton qui les programme au Soundhouse, sa fameuse boîte de nuit heavy metal. Démos et singles se succèdent avant qu'une participation à la compilation Metal for Muthas  ne les fasse avantageusement remarquer grâce à un titre, "Captured City", sur lequel officie un batteur de session dont personne n'a semble-t-il songé à demander le nom. Sur ce single originel, tout est déjà là : les six-cordes agiles, les chœurs omniprésents, les variations de rythme, la production légère et le chant... léger, lui aussi. Celui-ci est réparti sur l'album entre les frères Troy et Steve Carroll, dernier guitariste d'une longue liste à qui revient l'honneur de participer au premier enregistrement d'importance du quartet. À dire vrai, les passations de micro ne sautent pas aux oreilles, bien que les intonations un peu moins éraillées de Chris Troy, le bassiste, expliquent probablement que ce soit ce dernier qui module sur les superbes semi-ballades "Lovers to the Grave" - dont les mesures initiales évoquent "Time" de Pink Floyd - et "Children of the Earth". Rehaussés par des chœurs à la fois subtils et enivrants, les refrains s'apparentent à de petits trésors particulièrement riches en émotions, décuplés dans les deux cas par une accélération judicieuse qui offre en clôture une belle dose d'euphorie.
L'apport des guitares est loin d'être anecdotique dans la réussite de Time Tells No Lies, malgré leur modeste épaisseur. Parfois nerveuses, constamment mélodieuses, elles résonnent le plus souvent en doublure l'une de l'autre, en filiation des gracieux Wishbone Ash, tandis qu' un piano s'invite exceptionnellement sur "Rich City Kids" pour un hommage à Lynyrd Skynyrd expurgé néanmoins de références bluesy, à l'instar de ce que pratiquent usuellement les camarades NWOBHM, en rupture du pesant legs zeppelinien. La section des cordes, une fois passés les arpèges de présentation, maintient la tension même lorsque les refrains se font moins marquants – ainsi sur l'énergique "Running for Tomorrow" ou le naïf "Panic In the Streets", bien trop guilleret pour suggérer l'imminence d'une émeute urbaine. Et lorsque les bretteurs baissent la garde, ce sont les refrains qui sauvent l'affaire, tel celui qui illumine "Beads of Ebony" qui ne tient pas toutes les promesses de sa dynamique séquence liminaire à double détente, la faute à des couplets faiblards et un solo sans grand relief - un constat similaire s'appliquant à "Flirting with Suicide", au groove toutefois appréciable. Et si "All Day and All of the Night" piquée aux Kinks sonne moins rêche que l'original - pourtant enregistré à une époque où la saturation relevait encore de l'accident -, "Cheated", le rafraîchissant single par lequel s'ouvre le recueil, témoigne de l'aptitude des Anglais à écrire une excellente chanson, concise comme il se doit, à la fois dense et délicieusement entêtante.


Ciseleurs de mélodies ayant le chic pour claquer le refrain qui fait mouche, pourvoyeurs généreux de chorales étourdissantes, les musiciens de Praying Mantis confirment, à l'image de Blue Öyster Cult, que l'intensité constitue un allié de choix pour valoriser des compositions chiadées. Celles-ci ne sont certes pas toutes exemptes de facilités et le chant principal à trois têtes manque d'éclat sur certains passages. Cependant, le groupe fait preuve d'une maîtrise remarquable et développe avec élégance un art de se presser pétri de promesses délicieusement surannées.


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