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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Avienne Low-Kiuttu
(chant)

-Riley Nix
(chœurs+guitare)

-Jorma Spaziano
(guitare)

-Jeremy Spencer
(batterie)

TRACKLIST

1) Arise
2) The Host
3) Entities
4) Skies Set Ablaze
5) The Holy Procession
6) The Gravity of Fall
7) Crevasse

8) Embers
9) Twinleaf
10) Mirror Lake

DISCOGRAPHIE


Vintersea - The Gravity of Fall



Formation originaire de Portland, Vintersea sort son premier LP en autoproduction intitulé The Gravity of Fall, dans un style majoritairement influencé par le prog metal, le death metal et le black metal. Une présentation aussi factuelle ne dit pas grand chose d'une quelconque particularité qui distinguerait cette troupe des centaines d'autres qui tentent chaque année de se faire repérer dans l'Univers Métallique en perpétuelle expansion. Or il se trouve que les concitoyens de Joel Grind disposent de quelques atouts bien spécifiques qui en font une entité à la personnalité sans doute encore floue, mais sacrément troublante.

Avec cette réalisation de plus de soixante minutes, les jeunes membres de Vintersea, puisqu'ils ne s'adonnent pas au drone, ont certainement quantité de choses à partager. Leur amour des compositions à tiroir, par exemple. Le format chanson est en effet absent et ce sont généralement trois ou quatre plans qui sont développés avec application au sein de chaque morceau, ponctués de temps à autre par un solo qui s'insère en toute fluidité sans que son auteur ne donne l'impression de vouloir en mettre plein la vue en terme de technique. Priorité a manifestement été donnée à une écriture cohérente, objectif pas toujours atteint mais suffisamment prégnant pour détromper le sentiment d'avoir affaire à un patchwork sonore mal cousu. Et ce n'était pas forcément gagné d'avance, le collectif de l'Oregon s'inspirant également de styles musicaux plutôt rudes, le death et le black comme mentionné plus haut. Pourtant, tout semble le plus souvent couler de source – peu de breaks à la hache, pas de variations délirantes ni de digressions harmoniques. Au prix, il est vrai, d'une certaine linéarité, induite principalement par une sorte de mid tempo généralisé - bien pour l'ambiance, un peu moins pour l'accroche.
Toutefois, il ne faut pas gratter bien longtemps pour faire de jolies trouvailles dont la variété pousse à se demander ce que les Nord-Américains vont réserver sur la piste suivante : du heavy tradi à la sauce death mouliné avec la gratte rugueuse des premiers EP de Tiamat sur l'une des rares séquences où le tempo s'accélère ("Entities"), des accents à la limite de la pop en prémices à un hommage au Dark Side of the Moon des Pink Floyd ("Mirror Lake"), une montée en tension implacablement menée entre retours au calme trompeurs et éclaircie a capella saisissante ("The Holy Procession")... Les idées - de qualité - sont là, débordant de partout. Parfois un peu trop, la répétition pas forcément indispensable de certains thèmes en diluant l'impact d'autant que le son manque logiquement de relief, bien qu'il soit suffisamment aéré pour que chaque partition soit audible. Dans ce domaine, les progrès sont d'ailleurs assez nets si l'on compare le résultat à celui qui prévalait sur l'EP Constellations, sorte de brouillon brut de décoffrage de The Gravity of Fall que la tête pensante Riley Nix et ses acolytes avaient fait paraître en 2014 sous le nom de groupe Âsterión. Le projet a incontestablement mûri, ce dont témoigne une interprétation plus assurée, particulièrement de la part d'Avienne Low-Kiuttu, la chanteuse multi-tâches.
Aucun homologue masculin n'étant cité parmi le personnel, il faut bien se rendre à la spectaculaire évidence : c'est bien la jeune femme qui assure à la fois les grunts, les parties âcres et stridentes ainsi que le chant clair. Certes, ce dernier laisse sourdre en de rares occasions de légères faussetés, un peu plus audibles sur "The Host" et "Twin Leaf". Rien de rédhibitoire, cependant - on a entendu tellement pire – d'autant que la dame a l'intelligence de ne jamais forcer dans ce registre. L'aisance avec laquelle la titulaire du micro alterne les tessitures, toujours à propos, est tout simplement époustouflante et la puissance de ses vocaux saturés n'ont pas grand chose à envier à qui que ce soit. Dans ces conditions, la performance d'Avienne contribue de manière déterminante à faire le lien entre les parties à l'ambiance changeante qui se succèdent au sein de chaque titre, plus précisément l'éponyme accrocheur et l'impressionnant "Crevasse", ascenseur émotionnel de près d'un quart d'heure à qui il manque peut-être une conclusion marquante mais qui confirme l'intuition selon laquelle le potentiel de Vintersea est plus que conséquent.


Si un rendu sonore un peu maigre et une tendance à la dispersion empêchent The Gravity of Fall d'entrer dans la fameuse catégorie des albums « coup d'essai – coup de maître », le premier effort longue durée de Vintersea est d'une richesse telle qu'il paraît inimaginable que la suite ne soit pas une réussite, surtout avec l'ambition de ses initiateurs de proposer une musique qui n'aurait jamais été jouée. Détenant dans leurs rangs une vocaliste aussi talentueuse et diversifiée qu'Avienne Low - une révélation ! - les résidents de la Cité des Roses ont des chances plus que raisonnables de transformer cet essai stimulant.





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