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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 12 juin 2023
Sa note : 14/20

LINE UP

-Avienne Low-Kiuttu
(chant)

-Riley Nix
(chœurs+guitare)

-Jorma Spaziano
(guitare)

-Karl Whinnery
(basse)

-Jeremy Spencer
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Rylan Woodrow
(chœurs sur "Devil's Churn" et "No Tomorrow")

-Avi Cohen
(chœurs sur "No Tomorrow")

-Tommy Graven
(flûte sur "Lonesome Tide")

TRACKLIST

1) Unveiling Light
2) Devil's Churn
3) Crescent Eclipse
4) At the Gloaming Void
5) Parallel Duality
6) Lonesome Tide
7) Into the Horizon
8) No Tomorrow

DISCOGRAPHIE


Vintersea - Woven into Ashes



Vintersea avait fait forte impression avec un deuxième album, Illuminated, à l’équilibre pas loin d’être parfait entre death, black et prog metal. Montant doucement en réputation au sein de la communauté du metal extrême, la formation nord-américaine, comme tant d’autres, a vu ses plans contrariés par les restrictions de déplacement liées à la pandémie de Covid. Cette bien trop longue période a-t-elle favorisé la conception de Woven Into Ashes, le successeur d’Illuminated ?

Mêmes musiciens, même ingénieur du son, même label et même illustrateur (Xenoyr de Ne Obliviscaris) : la cohésion devrait être au beau fixe. Elle l’est. L’ensemble sonne de manière harmonieuse, les morceaux s’enchaînent avec fluidité – presque trop, à l’écoute de la paire "Unveiling Light" - "Devil's Churn" en ouverture. Les passages blastés dopés par une alternance shrieks- growls encadrent des accalmies en chant clair, tandis que Jorma Spaziano joue les arbitres en décochant un solo bien senti – il y en aura d’autres tout aussi bons sur le reste de l'enregistrement. Il manque cependant une acmé, un affolement qui transcenderait ces propositions sagement déroulées. La tendance se confirme avec "Crescent Eclipse", double réitération, à de menus détails près, d'une séquence elle-même recyclée dans des proportions identiques et selon un canevas similaire aux titres précédents.
La répétition n’est pas forcément une mauvaise chose – AC/DC a fait une carrière plutôt honorable – à condition toutefois que l’intensité, et les idées, soient au-rendez-vous. Or les patterns rythmiques, peu dynamisés par une batterie en retrait et malgré la basse dégourdie aux accents djent de Karl Whinnery, restent dans un confort peu propice à la surprise. Débit régulier sur les quelques parties énervées, arpèges quasi systématiques sur les moments lumineux - le fragile single "Into the Horizon" entre autres exemples : la petite musique récurrente tissée par le quintet ronronne plaisamment dans un « up-mid tempo » majoritaire. Ainsi, la longue exposition du final "No Tomorrow" (il faut ne vraiment pas être superstitieux pour placer un tel intitulé en conclusion) fait espérer un emballement, une accélération, une explosion qui ne viendra pas, ou du moins pas complètement – à la place, une simple variation du motif initial : la puissance est de mise, mais le phrasé manque d’éclat. Cette sortie un peu plate résumerait idéalement le recueil si quelques fulgurances ne venaient rappeler le talent de la troupe de l’Oregon.
"At the Gloaming Void", premier single alléchant grâce à une intensité supérieure à la moyenne générale, recèle une vigueur que l’on aurait aimé entendre se déployer sur toute la réalisation. Relayée par une flûte de pan aux accents bucoliques (on plaide coupable pour le pléonasme), Avienne confirme sur "Lonesome Tide" ce qui saute aux oreilles durant l’enchaînement des huit pistes : la chanteuse s’est, encore, améliorée. Déjà époustouflante sur Illuminated, elle parvient à hausser le niveau d’un cran supplémentaire : assurant les partitions extrêmes avec une maîtrise redoutable, elle diversifie ses interventions en chant clair, les enrichissant de nuances plus marquées, osant davantage la mélancolie et même une certaine emphase, sans tomber dans la grandiloquence. C’est elle qui porte l’essentiel du propos mélodique – il faut l’entendre sur "Parallel Duality" moduler avec une émotion palpable, tour à tour ample et éthérée, avant que n’intervienne une scansion à la guitare évoquant "White", la bouleversante chanson de Blame Zeus (de l'album Seethe, paru fin 2019). Puis la talentueuse vocaliste clôt l’affaire par une bordée de growls avant un ultime retour à la délicatesse initiale. Suivant une réelle progression, sortant des schémas prévisibles, cette occurrence emporte l’enthousiasme.


En visant des sphères plus mélodiques, les membres de Vintersea ont pris un risque, celui de rompre l’alchimie instable qu'ils avaient concoctée avec leur production antérieure. Confier la clé de l’évolution à leur seule chanteuse, aussi prodigieuse soit-elle, aboutit à un résultat frustrant, en raison d’un décalage entre sa performance et une écriture trop prudente. Le constat est donc mitigé. Sur Woven into Ashes, l’inattendu se raréfie, alors qu’il singularisait Vintersea depuis ses débuts : compte tenu de la masse affolante de sorties estampillées metal, un retour à l’audace de la part des banlieusards de Portland serait sans doute judicieux pour continuer à se distinguer.





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