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CHRONIQUE PAR ...

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Shamash
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Jean-Baptiste "JB" Le Bail
(chant+guitare)

-Clément "Hyrgal" Flandrois
(chœurs+guitare)

-Julien Negro
(chœurs+basse)

-Nicolas "Ranko" Muller
(batterie)

TRACKLIST

1) They Will Not Take Our Death in Vain
2) Thermageddon
3) Art of Obedience
4) Blessed Be the Fools
5) At the Altar of Beauty
6) Down to Nowhere
7) Exoria
8) Living with the Enemy

DISCOGRAPHIE


Svart Crown - Wolves Among The Ashes
(2020) - death metal black death - Label : Century Media



Parmi les groupes français qui ont su s’imposer sur la scène internationale en obtenant une reconnaissance, méritée, Svart Crown est un nom qui vient rapidement à l’esprit. 2020 voit donc paraître le cinquième opus longue-durée d’un collectif qui ne l’est finalement pas tant que ça.

En effet, moins de trois ans ont passé depuis la sortie d’Abreaction qui avait, à raison, su toucher le cœur des amateurs de musique extrême. Le temps pour les Niçois de tourner et se concentrer sur de nouvelles compositions. Et une fois de plus Svart Crown a trouvé le moyen de changer de line-up. JB le Bail, en leader incontesté, a de nouveau fait un grand ménage. Il a donc remercié ses acolytes qui œuvraient avec lui précédemment pour les remplacer par de nouveaux venus. Enfin, pas si nouveaux… Nicolas "Ranko" Muller [ndlr: aucun lien avec la tête pensante de Helioss] et Clément Flandrois ont en effet été rappelé sous les drapeaux, en remplacement des deux Kevin, Paradis et Verlay. Le seul véritable débutant est donc le bassiste Julien Negro. Fallait-il pour autant s’attendre à des changements radicaux en termes de direction artistique ? Bien sûr que non puisque, comme d’habitude, le chanteur-guitariste a composé l’essentiel de Wolves Among The Ashes. Svart Crown est un peu à JB le Bail ce que NIN est à Trent Reznor. Le cap musical est donc maintenu, sans pour autant se limiter à un auto-plagiat. L’introductif "They Will Not Take Our Death In Vain", un discours du révérend Jim Jones, qui il y a quarante ans, alors à la tête du Temple du Peuple, a causé le suicide collectif le plus important de l’histoire, agrémenté de la virulence des Sudistes plonge d’emblée l’auditeur en territoire connu.
Le black death de Le Bail and co., revendiquant toujours des influences allant d’Immolation à Mayhem, s’échappe du recueil et il est, comme de coutume, marqué du sceau de la qualité. "Thermageddon" ou "At The Altar of Beauty" répondent aux canons du genre, puissants et vicieux à la fois. Le savoir-faire des Français est ici indiscutable. Depuis quinze ans, ils savent élaborer des riffs marquants qui demeureront longtemps dans les esprits. Mais ceux qui souhaitent voir à tout prix une évolution noteront les quelques sonorités légèrement moins extrêmes présentes sur "Exoria" ou "Blessed Be The Fools" qui ne sont pas sans évoquer Gojira, ainsi que les nombreux passages en vocaux plus clairs et quelques parties musicales plus mélodiques qui donnent une atmosphère sombre et réussie à l’ensemble. Les musiciens font preuve de talent, et peuvent ainsi s’exprimer en alternant une certaine finesse, comme sur le passage central de "The Art Of Obedience" durant lequel une basse délicate et une batterie toute en retenue se dévoilent, avec une brutalité attendue. Et surgit de nulle part "Down To Nowhere", morceau qui s’éloigne du metal extrême, pour présenter une facette plus douce et accessible, où chaque membre prend son tour de chant. "Living The Enemy" vient clore de très belle manière un enregistrement qui se révèle finalement de meilleure facture que ce que laissaient présager les premières écoutes.


Wolves Among The Ashes permet à JB Le Bail de poursuivre son exploration musicale. Son black death fait une fois encore mouche et saura ravir les fans du style. Sans être convaincu par les passages plus gojiresques, il me faut cependant avouer que la prime déception a laissé place, au fil des écoutes, à une reconnaissance du talent indéniable du sieur et de ses acolytes du moment. Svart Crown, à force de travail, demeure campé sur les sommets du metal hexagonal.


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