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CHRONIQUE PAR ...

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Isahn
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Vegard Sverre "Ihsahn" Tveitan
(chant+guitare+claviers+basse)

Ont participé à l'enregistrement :

-Jørgen Munkeby
(saxophone)

-Tobias Ørnes Andersen
(batterie)

TRACKLIST

1) Stridig
2) Nord
3) Telemark 
4) Rock And Roll Is Dead (Lenny Kravitz cover)
5) Wrathchild (Iron Maiden cover)

DISCOGRAPHIE

The Adversary (2006)
angL (2008)
After (2010)
Eremita (2012)
Das Seelenbrechen (2013)
Telemark (EP) (2020)

Ihsahn - Telemark (EP)



Ihsahn nous revient en changeant de format. Plutôt que nous servir un album doté d’une ambiance particulière avec une cohérence interne, que ce soit sur le plan musical ou thématique, il opte pour l’option de sortir des EP de façon plus fréquentes afin de garder un peu de diversité dans ce qu’il fait. Il nous promet ici deux EP en 2020 dont le premier est Telemark. Le projet d’origine était de faire un EP plus agressif, plus black, plus Emperor et un autre plus prog, plus expérimental. Chaque album aurait dû être suivi d’une tournée dédiée mais le Covid a un peu chamboulé les plans.

Telemark est donc le premier de ces EP, composé de trois morceaux originaux ainsi que de deux reprises. Avant tout, il est clair que cette réalisation constitue un réel retour aux sources : il utilise sa langue natale (le norvégien) pour ses morceaux,partage les groupes qui ont façonné ses goûts musicaux (Iron Maiden, Lenny Kravitz), l’ambiance tend vers ce qu’il a pu faire dans Emperor, même le nom des morceaux est explicite : "Stridig" qui pourrait se traduire par « inconstitutionnel », ce qui lui correspond assez bien dans la mesure où c’est un grand habitué du non-respect des normes et codes, "Nord" dans laquelle il assume son côté identitaire nordique et "Telemark", sa région natale dans laquelle il vit toujours avec sa famille. Il commence en force avec "Stridig". Saxophone, blast beats, agressivité, émotion et références nietzschéennes : bienvenue dans l’univers d’Ihsahn post-Emperor. Terminée l’ambiance électro des salons lounge à l’ambiance tamisée d’Àmr.
Ihsahn est de retour pour montrer ce qu’il a dans le ventre et il n’a rien perdu de sa hargne, sa créativité et de son goût pour le grandiloquent. Il est là pour casser les codes. Du black metal ? Oui, mais avec un sax. Un retour en arrière ? Oui, mais avec plus de maturité. La seconde vague du black metal c’était il y a trente ans et il a grandi entre temps. Une fois le morceau achevé, le riff d’intro de "Nord" peut commencer et le ton est clair. Le nord, c’est chez lui et c’est un coin comme nulle part ailleurs. Le nord, tu l’aimes ou tu le quittes. Toujours dans cette ambiance contrôlée introduite par "Stridig", Ihsahn nous explique le côté majestueux et parfois inaccessible de ce coin du monde. Malgré l’adversité et l’inhospitalité de la région, le nord est pour lui un lieu où il retourne pour se ressourcer, revenir à ce qui fait qu’il est lui. Et cette métaphore correspond parfaitement à ce morceau en nous faisant contempler les débuts de sa carrière à travers les lunettes de son style actuel. Dernier morceau d’Ihsahn avant d’entamer les covers,"Telemark" continue d’enfoncer le clou et nous fait visiter la région d’où il vient : le Télémark.
Dans la même lancée que les deux morceaux précédents, il s’évertue encore une fois à nous décrire d’où il vient, parfois même littéralement - « Som marg igjennom telers knokler », qui se traduit par « Maintenant tu sais d'où je viens » en français. Mais non content de nous avoir décrit la région dans laquelle il a grandi, dans laquelle il vit et dans laquelle ses enfants grandissent aujourd’hui, il conclut l’EP sur deux covers, "Rock And Roll Is Dead" de Lenny Kravitz et "Wrathchild" d’Iron Maiden. Depuis toujours fan de ces artistes, il semble tout à fait naturel de retrouver ces morceaux sur l'enregistrement du retour aux sources. D'un point de vue musical, les reprises sont intéressantes car Ihsahn y rajoute sa patte : saxophone, chants gutturaux etc. mais sans que ça soit intrusif ou déplacé. Il s’agit réellement des versions « Ihsahn » et pas de simples copiés-collés.

Telemark n’est pas le tant attendu album d’Emperor qui n’arrivera jamais, mais reste un clin d’œil d'Ihsahn totalement assumé sur sa carrière, ses influences musicales, ses origines géographies et philosophiques. La transmission de ce en quoi il croit semble être au cœur de la démarche. J’ai un peu l’impression de m’identifier à son fils qu’il emmène fièrement voir Iron Maiden pour partager ses passions. Telemark est donc une œuvre qui devrait plaire à tous ceux qui ont suivi la carrière du Scandinave en restant un peu ouvert d’esprit et qui sont prêts à embrasser ses passions.



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