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CHRONIQUE PAR ...

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Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Kobi Farhi
(chant)

-Idan Amsalem
(guitare+bouzouki)

-Chen Balbus
(guitare+saz)

-Uri "Zelcha" Zelha
(basse)

-Matan Shmuely
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Hans Jürgen "Hansi" Kürsch
(chant sur 7)

-Tomas Lindberg
(chant sur 12)

-Stephen Richard "Steve" Hackett
(guitare sur 6)

TRACKLIST

1) The Cave
2) We Do Not Resist
3) In Propaganda
4) All Knowing Eye
5) Yedidi
6) Chains Falls to Gravity
7) Like Orpheus 

8) Poets of Prophetic Messianism
9) Left Behind
10) My Brother’s Keeper
11) Take My Hand
12) Only the Dead Have Seen the End of War
13) The Manifest - Epilogue

DISCOGRAPHIE


Orphaned Land - Unsung Prophets and Dead Messiahs
(2018) - folk metal prog - Label : Century Media



Avec le départ de Yossi Sassi, le guitariste mais aussi principal compositeur du groupe, après la sortie de All is One, il aura fallu cinq ans aux Israéliens pour sortir un nouvel album, quasiment le même délai séparant Mabool et The Never Ending Way of ORWarriOR. Le disque précédent marquait une évolution vers une musique plus simple et plus directe, beaucoup moins de riffs, la disparition du growl. Un album qui avait déçu pas mal de fans. Qu’en sera t’il de ce nouvel opus ?

Unsung Prophets and Dead Messiahs est un album-concept, basé sur l'allégorie de la caverne de Platon. Des hommes enchaînés dans une grotte ne voient pas la lumière du soleil, et ne perçoivent que les ombres projetées sur le mur de la caverne. Une de ces personnes se libère de ses entraves et sort dehors. Ébloui par le soleil, cet homme doit lutter pour voir la réalité, et une fois conscient du monde réel il reviendra dans la caverne pour prévenir ses compagnons. Pour Kobi Fahri, des hommes tels que Gandhi, JFKi ou Che Guevara font partie de ces personnes capables de se libérer de la caverne et de voir le monde tel qu’il est, pour revenir et aider les hommes à se détacher eux-mêmes. Les paroles de “We do not Resist”, “In Propaganda” ou “Chains Falls to Gravity” sont très claires sur les opinions, irritantes car simplistes, de Kobi sur la servitude de l’homme actuel. Néanmoins, le thème, cher au groupe, de l’œcuménisme qui devrait régner sur Terre, transparait encore dans le clip de “Like Orpheus”.
Les éléments manquants sur All is One sont de retour sur cet album. Kobi growle à nouveau de manière sporadique, même si le moment le plus agressif nous est offert par le chanteur de At the Gates (“Only the Dead Have Seen the End of War”, époustouflant). Les compositions sont plus complexes, des envolées prog de “Chains Falls to Gravity” (avec Steve Hackett, l'un des anciens guitariste de Genesis) aux orchestrations et harmonies de “Like Orpheus”. De nouveau les riffs reprennent le devant (“In Propaganda”, presque thrash) sur certains morceaux. Nous retrouvons bien sûr le folk oriental, avec une chanson traditionnelle en yiddish (“Yedidi”) et bien entendu la chanson tube : “Like Orpheus”. Il faut admettre que ce morceau fonctionne : une mélodie mémorable, des orchestrations riches, un duo avec Hansi Kürsch absolument magnifique. Ce titre est pour moi le meilleur du groupe. Je dois admettre que le clip sur la force fédératrice du heavy metal (illustrée par Kreator) pour deux peuples en guerre depuis des décennies au milieu des édifices religieux les plus sacrés des trois religions abrahamiques me touche énormément.

Unsung Prophets and Dead Messiahs n'est pas cependant du niveau de Mabool, et ce pour deux raisons : une forme de service commandé et la surenchère orchestrale. Le groupe compose peut être encore un peu pour ses fans plutôt que pour lui, ce qui était probablement le défaut majeur de All is One. Certaines chansons semblent écrites pour remplir un cahier des charges. Cependant vu la qualité des chansons et le plaisir à les écouter, nous pouvons oublier ce point. En revanche la surenchère d’orchestrations et de chœurs pardonne moins. Certains titres s’en accommodent bien (“Like Orpheus”) encore une fois mais d’autres débordent de partout et c’est l’indigestion. “Poets of Prophetic Messianism” par exemple, “Take My Hand” aussi, sont trop riches en orchestrations et le heavy metal devient un souvenir lointain. L’album dure plus d’une heure et il aurait gagné à être amputé de deux titres, afin de l'alléger un peu.


Malgré sa longueur et ses quelques défauts, le dernier album en date d’Orphaned Land ravira les fans de la première heure qui pouvaient avoir éprouvé de la déception lors de la sortie de All is One. Nous y retrouvons ce qui fait le charme du groupe : compositions bien construites, folklore yiddish, orchestrations, belles parties chantées et une fois de plus, une leçon de tolérance.



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