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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 19 octobre 2022
Sa note : 14/20

LINE UP

-Timo Antero Kotipelto
(chant)

-Matias Kupiainen
(guitare+claviers)

-Jens Ola Johansson
(claviers)

-Lauri Porra
(basse)

-Rolf Pilve
(batterie)

TRACKLIST

1) Survive
2) Demand
3) Broken
4) Firefly
5) We Are not Alone
6) Frozen in Time
7) World on Fire
8) Glory Days
9) Breakaway
10) Before the Fall
11) Voice of Thunder

DISCOGRAPHIE

Fourth Dimension (1995)
Episode (1996)
Visions (1997)
Visions Of Europe (live) (1998)
Destiny (1998)
Infinite (2000)
Infinite (2000)
Polaris (2009)
Elysium (2011)
Nemesis (2013)
Survive (2022)

Stratovarius - Survive



Laissez-moi vous expliquer comment se déroule la grand messe des attributions des promos chez les Eternels. En règle générale, chacun est libre de donner ses envies et se voit majoritairement assigné les albums visés. Toutefois, certaines exceptions perdurent. Pour plus de cinquante pour cent du temps. Misérables ! En effet, un être de l’assemblée émerge régulièrement, souvent un fourbe, pour dire « Et si on le donnait à TheDecline01 ? ». Gargl. Ma bienséance et mon amour inconditionnel pour mon prochain m’interdit tout refus. C’est ainsi (selon la légende) que j’échouai avec le dernier Strato, Survive.

Étonnamment, et croyez-le ou non, ce promo n’a pas soulevé les foules (pas plus que le précédent, Eternal, non chroniqué en nos terres au moment où est écrit ce texte). Personne ne s’est proposé, pourtant en terme de gros nom, les Finlandais se posent là. Sachant qu’en plus leurs (avant-)dernières sorties ont été tout à fait correctes, voire franchement bonnes. Mais le speed ne fait plus le pain du chroniqueur éternel. Et ce Survive ne s’annonçait pas sous les meilleures auspices (rien à voir avec Beaune). Production énorme mais ultra décharnée, bien trop moderne. Compositions en mode pilotage automatique, paroles parfois ras du front (« dust to dust, ashes to ashes », merci on connaît). Bref, accident industriel en vue. Et presque envie, ai-je la tentation d’écrire. Car n’est-il point de meilleure chronique que celle qui descend un nom établi ? Cependant il ne fallait pas oublier le devoir d’objectivité. Alors les écoutes s’enchaînent.
Et croyez-le ou non, ce Survive s’est bonifié avec les passages dans les cages à miel. Le son demeure bien trop synthétique, plus encore que sur les déjà pas géniaux à ce niveau Eternal et Nemesis. Pourtant on s’y fait, sans jamais le trouver transcendant. La grosse caisse notamment en fait des… caisses (versez donc 10€ à la fondation Rire Sans Frontière, ni Limite). Sur le reste, les paroles prêtent toujours à sourire mais les compositions se révèlent. Là où riffs grossiers (qui a dit à la Grave Digger ?), jeu de batterie mécanique en vibrant hommage à Jörg Michael à son paroxysme robotique et clavecins à pleurer de classicisme énervaient à la première écoute, les suivantes font entrevoir un album moins putassier qu’il n’y paraît. Les riffs s’impriment dans notre ciboulot pour figurer dans un palmarès respectable du hit 2022 headbanging.
Les claviers dévoilent des nappes moins irritantes que les clavecins qui sonnaient si originaux il y a trente ans, et certaines rythmiques s’apparentant à des beats font dodeliner son corps adipeux. Ajoutez par-dessus la spéciale Strato en la personne de Kotipelto bien sûr. Son chant toujours bien posé sans en faire des tonnes au niveau des aigus agit comme un appeau à métalleux en manque de douceur dans ces temps sombres. Chemin faisant, l’on s’aperçoit que le niveau de kiff de ce Survive augmente imperceptiblement, jusqu’à trouver certains stratagèmes grossiers comme l’ouverture toute emphatique de "Frozen in Time" tout à fait délectables. Alors oui, le combo ne se réinvente pour ainsi dire pas du tout, il l’avait fait il y a plus de dix ans de cela avec Polaris en se donnant une nouvelle orientation de qualité sans Tolkki. Désormais il capitalise sur ses acquis, de haut niveau.


Survive ou l’album du constat. Les Finlandais ne sont plus au firmament, ça on le savait, sauf qu’ils ont leur patte et leur talent inné. Même en cédant malgré tout à la paresse, ils parviennent à nous livrer une sortie qui contentera tous leurs aficionados. Du heavy/speed/power de qualité en somme, sans folie ni originalité.



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