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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 18 novembre 2022
Sa note : 11/20

LINE UP

-Arnel Campaner Pineda
(chant)

-Neal George Joseph Schon
(chœurs+guitare+claviers)

-Jonathan Leonard "Cain" Friga
(chœurs+claviers)

-Jason Derlatka
(chœurs)

-Randall Darius "Randy" Jackson
(basse)

-Narada Michael Walden
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Deen J. Castronovo
(chant sur "After Glow")

TRACKLIST

1) Together We Run
2) Don't Give Up on Us
3) Still Believe in Love
4) You Got the Best of Me
5) Live to Love Again
6) The Way We Used to Be
7) Come Away with Me
8) After Glow
9) Let It Rain
10) Holdin' On
11) All Day, All Night
12) Don't Go
13) United We Stand
14) Life Rolls On
15) Beautiful as You Are

DISCOGRAPHIE

Escape (1981)
Frontiers (1983)
Freedom (2022)

Journey - Freedom
(2022) - hard FM AOR - Label : Frontiers Records BMG



Ils avaient dit « plus jamais ». Que les albums, c'était terminé, que le public n'en voulait plus, que ça ne servait à rien de forcer. Ça c'était ce que déclaraient les membres de Journey après le plantage du bien nommé Eclipse, quatorzième long jeu sorti en 2011. Onze ans plus tard, coucou les revoilou. Irrésistible envie de créer ou énième revirement d'un poids lourd du rock qui croyait le genre fini et qui constate qu'il y a encore des brouzoufs à grappiller avec les nouvelles possibilités de diffusion payantes (les plateformes de streaming, pour ne pas les nommer) ? On a envie très fort de croire en la première hypothèse, avant de prendre connaissance des derniers événements ayant entouré la gestion de Freedom, dernier avatar en date du mastodonte de l'arena rock californien.

Car ils ont remis ça. Une fois de plus des tensions ont éclaté, des musiciens ont été priés d'aller voir ailleurs, en l'occurrence le couple rythmique Vallory-Smith qui prit part aux succès gigantesques des années quatre-vingt, le tout pour de sombres histoires de droits typiquement nord-américaines qui portent, évidemment et in fine, sur le partage des pépètes. Manquerait plus que le chanteur de la même période, depuis longtemps hors du coup et plutôt du genre revanchard, repointe le bout de son nez, et le tableau serait complet. L'ambiance n'est pas à la sérénité mais qui sait, peut-être la formation y a-t-elle puisé une motivation susceptible d'insuffler de l'intensité à ses chansons ? Si l'on se fie à l'explicite "Come Away with Me" et son riff lourd/incisif, on serait tenté de dire oui. Malheureusement, aucune autre composition n'atteint ce stade d'énervement. Et il y en a quinze.
Ce n'est pas tant le manque de vélocité qui pose problème, certaines séquences témoignant d'une énergie indéniable - "You Got the Best of Me", "All Day, All Night", "United We Stand" ou encore "Don't go", unique titre pour lequel est crédité Arnel Pineda, l'éternel remplaçant de Steve Perry dont il est le sosie vocal. Le natif des Philippines s'y montre un peu trop présent mais il est difficile de lui en vouloir, vu le mixage désavantageux que son chant subit sur une grande majorité de l'enregistrement. "Life Rolls On", "Don't Give Up on Us" en écho – lointain – du méga tube "Separate Ways (Worlds Apart)" de 1983, et "Together We Run" en ouverture témoignent d'un songwriting aussi maîtrisé que routinier, desservi par une production affadissante qui amalgame les instruments dans une tambouille indistincte dans laquelle le chant boit la tasse. Et pour peu que les mélodies ne soient pas très originales, ce qui se produit à de (trop) nombreuses reprises sur Freedom, le résultat s'apparente sinon à de la soupe, du moins à une mixture bien peu épicée.
Pourtant, les synthés de Jonathan Cain sont en retrait, au profit de la guitare du fondateur Neal Schon – ça devrait donc envoyer du bois. Sauf que non, la faute à la platitude du son mais aussi à une tendance au bavardage qui délaie le propos plus qu'il ne le renforce. On ne compte plus les pistes se terminant par un solo souvent en fade out sentant fort l'autocomplaisance tandis que Pineda s' époumone en vain - "The Way We Used to Be", "Let It Rain", "Holdin' On" entre autres exemples. Dans ce contexte, les ballades "Still Believe in Love", "Live to Love Again", "After Glow" n'ont aucune chance d'échapper à la mièvrerie – on est loin de la bouleversante "Open Arms" qui conclut Escape (1981). Son homologue "Beautiful as You Are" se veut ambitieuse mais une timide variation à mi-chemin ne peut contrecarrer une impression d'étirement inutile avant que le batteur – tiens, il est là, lui ? - ne fasse retentir ses premiers roulements (bon OK, ses seconds après "After Glow"), histoire de marquer la fin du morceau, et du recueil, après une heure-et-quart de ce qui s'apparente à de l'ennui.


Il est des retours qui ne s'imposaient pas. Trop long, sans grandes idées et dévitalisé par un son lénifiant, Freedom ne parvient pas à renouer avec les grandes heures depuis longtemps égrenées de Journey – on ne comptait pas trop là-dessus, à vrai dire. En revanche, une plus-value à un savoir faire éprouvé restait dans le domaine de l'envisageable, du moins était-il légitime de le penser compte tenu des états de service de l'un des plus gros noms de l'AOR et co-fondateur du genre. Les vétérans ont sans doute voulu sécuriser l'opération mais à trop se replier sur leurs acquis, ils délivrent une œuvre dénuée de surprise, et de saveur.



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