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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 04 février 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Sebastian Philip "Bach" Bierk
(chant)

-David Michael "Dave The Snake" Sabo
(chœurs+guitare)

-Scott Lawrence "Scotti Hill" Mulvehill
(guitare)

-James Richard "Rachel Bolan" Southworth
(chœurs+basse)

-Robert James "Rob" Affuso
(batterie)

TRACKLIST

1) Big Guns
2) Sweet Little Sister
3) Can't Stand the Heartache
4) Piece of Me
5) 18 and Life
6) Rattlesnake Shake
7) Youth Gone Wild
8) Here I Am
9) Makin' a Mess
10) I Remember You
11) Midnight/Tornado

DISCOGRAPHIE


Skid Row - Skid Row
(1989) - hard rock - Label : Atlantic Records



La meilleure chose qu’a faite John Francis Bongiovi Jr., alias Jon Bon Jovi, au cours de sa carrière ? S’arrêter de chanter, oui - si seulement c’était arrivé. Mais le minet du New Jersey n’ayant jamais lâché le mic, la bonne réponse est : pistonner son ex-partenaire et ami d’enfance Dave Sabo pour signer un contrat discographique. C’est la fin des eighties, le crew de celui qui se fait appeler The Snake se nomme Skid Row. Il déchire.

Avoir un pote bien en vue, ça aide. Fort de scores de vente ahurissants que seuls les Guns N’ Roses et Def Leppard sont en capacité de contester, Bon Jovi permet à la section de Toms River de signer chez Atlantic et faire produire son premier album par Michael Wagener, qui a ouvert à Dokken et White Lion la voie du succès aux États-Unis. Les Yankees en auraient profité au passage pour racheter le nom du groupe à Gary Moore, qui faisait partie de la formation homonyme dans lequel le Nord-Irlandais débutait à la fin des années soixante en compagnie des futurs Thin Lizzy, dont le tant regretté Phil Lynott. Tout ceci ne serait qu’anecdotique si la musique de Skid Row n’était pas bonne. Elle l’est.
Sur "Big Guns", les mecs annoncent la couleur : gros riff, chant tonitruant, chœurs costauds sur le refrain, basse qui pilonne, court solo de guitare et pas de claviers, contrairement à ce que pratique habituellement le parrain de la horde. Du hard rock certifié 100 % US, plus lourd que Poison et le Def Leppard d’Hysteria, moins sale que les Guns. Mais très mélodique, avec un soin particulier apporté aux refrains, systématiquement précédés d’une modulation qui capte astucieusement l’attention, au point d’être plus marquante parfois que la séquence qui la suit, comme sur "Sweet Little Sister", lancé à vive allure. Le refrain de "Can't Stand the Heartache" accroche davantage, à la faveur de la performance du dernier arrivé dans la troupe, le chanteur Sebastian Bierk, rebaptisé Bach - on le comprend. D’une puissance ahurissante, son chant aigu mais pas excessivement strident à moins de ne jurer que par Death et Possessed instaure une intensité permanente qui dope toutes les chansons. En retenue sur les couplets, le titulaire du micro explose sur les refrains qu’il valorise à chaque fois, même les plus basiques comme celui de "Piece of Me" et celui inhabituellement bavard de "Makin' a Mess". Cependant Skid Row ne se résume pas à une voix. La réussite de son LP homonyme s’explique aussi en grande partie grâce à l’écriture incisive du bassiste Rachel Bolan, dont la ressemblance avec Nikki Sixx n’est pas seulement visuelle, secondé par Sabo qui a la bonne idée, ainsi que son collègue Scotti Hill, d’écourter les solos. Les guitaristes ne sont pas maladroits pour autant dans l’exercice, ainsi qu’ils le prouvent sur "Here I Am", salve bien énervée qui témoigne d’une production recherchant l’impact maximal. L’objectif est largement atteint, que ce soit sur les tempos rapides et les titres heavy tels le succulent final "Midnight/ Tornado", recelant un passage en guitares harmonisées à la Iron Maiden.
Reste le sujet épineux pour tout collectif désireux d’atteindre le haut des charts en ces années quatre-vingt finissantes : les ballades. Il y en a deux sur Skid Row, et loin de laborieux exercices de style, elles contribuent de manière déterminante à la réussite générale. Certes, "I Remember You" coche toutes les cases de la ritournelle pour bande fm avec motif acoustique en introduction, couplets à l’émotion un peu forcée et solo au feeling viril-mais-sensible. Mais quel refrain ! Celui de "18 and Life", quant à lui, restera gravé chez qui l’aura écouté ne serait-ce qu’une fois. Superbement amené par des couplets soignés et un pré refrain imparable, il met en lumière la capacité de Sebastian Bach à moduler dans un registre émouvant, même s’il finit par affoler la jauge des décibels sur les dernières mesures. Un instant classic rejoint par un autre, "Youth Gone Wild". Un motif d’une évidence diabolique, une magistrale mise sur orbite d’un refrain monstrueux en font un hymne immédiat. Le morceau est si galvanisant que les oh oh oh façon « tous avec moi, Clermont-Ferrand », plutôt que gâcher la fête, le transcendent. Magnifique.


Portant haut les couleurs d’un hard rock à grosse débauche d’énergie, Skid Row s’affirme dès son premier essai comme un poids lourd du style grâce à des compositions de premier plan. Le quintet fougueux sait aussi faire montre de délicatesse – avec des guitares chargées néanmoins - diversifiant une réalisation enthousiasmante bonifiée par une ode euphorisante à la jeunesse rebelle. Ces dispositions avantageuses auraient sans nul doute dégagé le chemin vers le bureau d’un boss de label, même si le peroxydé italo-américain mentionné en introduction n’était pas intervenu. Mais enfin, puisqu’il faut le dire : merci Jean François.



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