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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 24 mars 2023
Sa note : 16/20

LINE UP

-Dirk de Vries
(guitare+programmation)

-Marieke Verdonk
(guitare)

-Mark A. Drillich
(basse)

-Rob Snijders
(batterie)

TRACKLIST

1) TroubleMuter
2) LumberHome
3) WonderWood
4) SpoomFly
5) RimeShot
6) TripTic
7) KrimTide
8) LockEnd
9) OrkanEye
10) BarkFlower
11) HearMind

DISCOGRAPHIE

Earmined (1997)
Traders of Truth (2023)

Kong - Earmined



Au départ projet parallèle des musiciens de Slauerhoff, formation post punk dont l’une des chansons s’appelle "King", Kong a suscité l’attention au point de pousser ses géniteurs à éliminer la matrice. Les concerts en quadriphonie – chacun joue dans son coin – et un répertoire intrigant entièrement instrumental poussent le réputé label Roadrunner à signer les Néerlandais. Leur quatrième LP sort en 1997 et s’appelle Earmined.

Plus d’une heure de musique instrumentale, ce que les fans de Gustav Mahler appellent un prélude, voilà qui a de quoi faire hésiter. D’autant que les morceaux affichent une cohérence qui peut donner une impression d’uniformité. Globalement, le schéma est celui déroulé sur "TroubleMuter" en ouverture : riff heavy en amorce, motif en boucle et structurant à la guitare, quelque part entre King Crimson et Kraftwerk, plusieurs variations, le tout serti de samples à tendance indus soft. Au vu de ces éléments, qualifier la musique de Kong de « progressive » ne serait pas faire injure. Celle-ci fait davantage penser au déroulement d’une bande originale de film de science fiction ou d’aventures, sans les boursouflures grandiloquentes de certaines d’entre elles, même si les samples symphoniques de "TripTic" et surtout de "SpoomFly" se font redondants. À l’instar de toutes les autres pistes, dont une jolie conclusion océanique, ces deux propositions participent toutefois à l’ambiance générale entre chien et loup, fluide et métallique, froide et rêveuse.
Sans jamais affoler le compteur, l’allure peut se révéler soutenue, comme sur "WonderWood", serti d’un gimmick à la cornemuse qui passe étonnamment bien et sur "OrkanEye", tous deux guidés par une rythmique electro, tendance trip hop pour le premier nommé, très présente sur la réalisation. Certaines occurrences mid tempo offrent un joli contraste en plongeant dans une mélancolie sourde, telles "RimeShot" qu’une variation dominée par des babillements d’enfant (?) anime sur le dernier tiers, canevas reconduit sur "BarkFlower". À l’image des titres systématiquement formés de paire de mots juxtaposés semblant tombés du dictionnaire, un sentiment de répétition pointe ça et là, alimenté également par quelques longueurs. Heureusement, des séquences euphorisantes surcompensent ces quelques moments de flottement. Citons "KrimTide", dont le riff enjoué génère un enthousiasme immédiat qui s’épanouit via une superbe variation à mi-parcours évoquant une avancée inexorable dans un monde incertain. Auparavant, "LumberHome" aura envoyé tout le monde dans l’espace via deux lancements stratosphériques (évidemment), opérés à la perfection grâce à un amalgame de guitares lourdes et d’une mélodie entêtante.


Tour à tour trépidant et onirique, chargé et aérien, Earmined appartient à la catégorie des recueils qui font voyager. Un minimum de préparation est néanmoins requis pour profiter pleinement de cette traversée dans l’univers prog metal dénué de chant développé par Kong, l’étonnant quatuor batave n’hésitant pas à prendre son temps sur ses créations les plus cinématographiques. Pour l’immersion qu’elle procure et les fulgurances qui l’illuminent, l’expérience mérite d’être tentée. Plusieurs fois.



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