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CHRONIQUE PAR ...

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Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 21 novembre 2023
Sa note : 12/20

LINE UP

-Derek Roy "Del" Bromham
(chant+guitare)

-Peter "Pete" Dyer
(chœurs+guitare)

-Simon Rinaldo
(chœurs+claviers+accordéon)

-Colin Kempster
(chœurs+basse)

-Karl Randall
(chœurs+batterie)

TRACKLIST

1) I Am
2) Living The Dream
3) Black Sun
4) Blood From A Stone
5) Shout
6) Better Day
7) The Sword Of Damocles
8) That Is Not Enough (bonus)
9) Raise Your Hand (bonus)
10) Dust In Your Pocket (bonus)

DISCOGRAPHIE

Stray (1970)
About Time (2023)

Stray - About Time
(2023) - hard rock - Label : Talking Elephant



Archétype du groupe prometteur mais ayant accumulé les mauvais choix, Stray n’a jamais connu de succès à la hauteur du talent de ses musiciens. Jetant l’éponge quasiment en même temps que Deep Purple dont il est l’exact contemporain (ça veut dire qu’on n’a pas affaire à des minots), le quatuor à l’étiquette hard rock un peu réductrice ressuscite lui aussi dans les années quatre-vingt, mais sans miracle à l’arrivée, en dépit d’une reprise d'un de leurs morceaux par Iron Maiden pour qui ils ont ouvert, et malgré des albums tout à fait recommandables égrenés par Del Bromham, le « survivant du rock 'n' roll », comme le guitariste et seul membre d’origine se surnomme lui-même. About Time est le douzième avatar d’une carrière en pointillés.

Quasiment livré à lui-même sur Valhalla, le précédent LP paru en 2008, Bromham s’est entouré cette fois de musiciens compétents, jeunes et moins jeunes. Parmi eux Peter Dyer, l’un des deux chanteurs historiques - le second par ordre d’apparition – se contente d’accompagner aux chœurs et à la guitare un Bromham qui a conservé le chant lead. S’il ne dégage pas une puissance phénoménale, le vétéran s’en sort de manière honorable et tient largement la comparaison avec Ian Gillian, comme il le montre sur "I Am", ouverture semi acoustique avec piano, dont la mélodie plaisante est relancée par un solo bluesy pas mollasson. C’est cependant à partir de la seconde piste intitulée "Living the Dream", riff robuste, ambiance soul, que l’influence de Simon Rinaldo (Bowfinger, Pearl Handled Revolver), en âge d’être le fils des deux rescapés, se fait sentir. Le claviériste, qui tâte aussi de l’accordéon sur la mignonne ballade "That Is Not Enough", est impliqué également dans la production. Et ça s’entend.
Les inflexions hard blues à la Frank Marino, un disciple d’Hendrix, qui prévalaient sur les albums précédents, ont laissé la place à l’orgue Hammond généreusement manipulé par le nouvel arrivant. Le résultat évoque moins Uriah Heep, trop connoté rock progressif, que Deep Purple – « évidemment » diront les spécialistes du hard rock vintage qui avaient vu le coup venir. Et de fait, le recueil est abondamment chargé des claviers à la sonorité si caractéristique en vogue dans les seventies - une légère réminiscence de "Burn" flotte ainsi sur "Black Sun", aux accents certes héroïques mais plus en mode Don Quichotte sur Rossinante qu’Attila déboulant sur une plaine d’Europe Centrale. Autant dire que ça cavale à allure modérée, ce qui donne parfois de jolis résultats comme "Blood From A Stone" à la mélancolie vigoureuse, un truc que Bromham maîtrise depuis cinq décennies.
Moins convaincants, le ronflant "Shout" et l’anecdotique final "Dust in Your Pocket". Entre les deux, un florilège de titres sympathiques - "Raise Your Hand" initié par un motif country rappelant Creedence Clearwater Revival, "Better Day" dont les couplets évoquent très fortement ceux d’"Angry Again" de Megadeth et "The Sword Of Damocles" démarré avec une belle énergie, un peu à la manière du "Only What You Make It" sur le premier album. Mais il manque à ces occurrences affables, à l’instar des autres compositions, le petit coup de fouet salvateur, une de ces accélérations que la formation londonienne savait placer au bon moment, dans ses jeunes années. Il y a cinquante ans.


En mettant la pédale douce sur les inflexions hard psychédélique qui caractérisaient Stray depuis ses débuts, ses membres actuels ont pris le risque d’affadir le propos. L’écueil n’a pas été tout à fait évité, l’ensemble sonnant comme une version à peine plus intense du Deep Purple actuel. L’orgue Hammond ronronne gentiment en toile de fond de mélodies plaisantes - les embardées soul frénétiques et autres velléités funky des délicieux Stand Up and Be Counted (1975) et Hearts of Fire (1976) ne sont pas reconvoquées, dommage. Les septuagénaires composant en partie la troupe sont sans doute trop vieux pour ces conneries mais sont loin de démériter sur cet About Time pas renversant, suranné et cependant réconfortant comme la fameuse madeleine.



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