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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 28 mars 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Malte Laslo "Narzissus" Katthagen
(tout)

Ont participé à l’enregistrement :

-Amanda "Amara" Beckley
(chant)

-Quentin Seewer
(guitare sur "Vanitas/Victoria")

-Siarhey Shylenkou
(clarinette sur "Vanitas/Victoria")

-Vova Batrakov
(guitare sur "Der größte Lohn")

-Matteo Zecchi
(clarinette sur "Der größte Lohn")

-Matthew Evans
(saxophone sur "Der größte Lohn")

TRACKLIST

1) Empor zum Ideal
2) Erlösung
3) Vanitas/Victoria
4) Im Glanze baden
5) Der größte Lohn

DISCOGRAPHIE


Narzissus - Akt III: Erlösung



N’en déplaise aux puristes, le black metal se mélange avec tout, ou à peu près. En attendant de découvrir la First Wave of K-Pop Black Metal, il existe déjà des hybridations intrigantes, et certaines réussies, l’exemple le plus connu étant sans doute le mix gospel-black metal réalisé par Manuel Gagneux avec Zeal & Ardor. Malte Laslo Katthagen (Ancient Mastery) expérimentateur émérite, tente quelque chose avec les musiques tziganes.

Le personnage n’en est pas à son coup d’essai. Depuis le tournant des années 2020, l’Autrichien a mis sur pied une dizaine de one man bands - Ancient Mastery (epic black metal) donc, sous le pseudo d’Erech Leleth, le même qu’il utilise pour Golden Blood (black/thrash metal/punk), sous celui d’Erech III. von Lothringen dans Bergfried (heavy/ folk metal à chanteuse), Erech tout court avec Carathis (black metal humoristique) ou encore Summer Haze '99, du post-black metal tirant sur le shoegaze. Si. « Haze » et « Summer » dans le même libellé, voilà qui ne manquera pas d’attirer l’attention des hipst... personnes ayant goûté au charme bigarré de Haze of Summer, où accordéon, trompette et balalaïka se faisaient joyeusement (ou tristement) entendre.
Sur Akt III: Erl​ö​sung, le premier LP publié sous le nom de Narzissus après deux EP sous influence Dissection - Windir, Malte/ Erech fait envoyer guitare manouche et clarinette klezmer, surprenantes parenthèses dans le déroulé féroce de "Vanitas/Victoria". Blasts et trémolos brutalisent la totalité de l’enregistrement, sans doute pas assez pour les fans du Marduk sans pitié des années 2000 mais pour le coup, la pop – K, J, C, T ou ß – est bien loin. Cependant, toutes les compositions ne sont pas logées à la même enseigne Mittel Europa. Amorce contrastée, "Empor zum Ideal" s’enclenche sur des accords réverbérés façon western, des percussions cristallines puis des chœurs féminins. Le chant âcre de rigueur est conforme à ce que l’on peut en attendre compte tenu du genre pratiqué, ni point fort ni point faible, mixé légèrement en retrait. Le refrain est assuré par une intervenante surnommée Amara, qui aura droit à une longue exposition sur un break atmosphérique qui s’étire quelque peu, avant que riff rapide et gosier râpeux ne prennent le relais. Les mêmes éléments sont développés sur l’ample chanson-titre proche du quart d’heure, marqué par les inflexions aériennes et touchantes de la jeune femme qui se demande, en finnois, si elle doit abandonner face à la douleur, à l’exact inverse de ce qu’elle proclamait fièrement dans le refrain du morceau précédent, où elle parlait de briser les murs et révéler un nouveau monde (oui, on parle finnois couramment chez les Eternels).
Moins marquant, " Im Glanze baden" bénéficie toutefois, et lui aussi, d’un thème mélancolique martelé à allure soutenue. Le son de la guitare légèrement étriqué se révèle un habile compromis entre rugosité et clarté, permettant à son détenteur d’alterner attaques véloces et phrasés mélodieux. La recette trouve son acmé sur "Der größte Lohn", douceur d’arpèges et de voix féminine à l’entame, laissant la place à la guitare saturée qui lance un passage saccadé. Un réjouissant riff heavy couplé à des trémolos en chromatismes descendants fait office de respiration avant le refrain. Puis, sans crier gare, une guitare manouche reprend le riff initial, rejoint par une clarinette complice. Un piano fantomatique s’immisce, d’abord seul, puis renforcé par la batterie et un saxophone qui délivre, à tempo lent, un ultime solo. Brillant.


Audace et tradition, codes et transgressions : pour son premier album, Narzissus tente une alchimie délicate, et réussie. Ni machine de guerre, ni édulcorant, son black metal alterne entre noirceur et éclat, amertume et détermination. Les séquences de jazz manouche, finalement peu nombreuses, apportent une touche de sensibilité qui distingue le recueil de la plupart des œuvres de black metal mélodique. La piste méritait d’être creusée, elle ne demande qu’à l’être davantage.





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