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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 30 mars 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Nina May Laderoute
(chant)

-Mike Bell
(guitare+claviers+basse)

-Danial "AniMal" Devost
(batterie)

TRACKLIST

1) He Dies in the Swamp
2) Dream Chasm
3) Beyond the Soil
4) Undead in Ward 6
5) Sailors Underneath the Waves
6) Severed from the Reborn Sun
7) Splitter

DISCOGRAPHIE


Hyloxalus - Make Me the Heart of the Black Hole



En provenance des tréfonds de l’underground canadien, Hyloxalus, après cinq années de contrariétés, sort un premier long-jeu orné d’un artwork cosmique du plus bel effet, en accord avec son étrange intitulé, Make Me the Heart of the Black Hole. Ce choix n’est pas un hasard, la science-fiction semblant être au cœur du projet. Musicalement, on pourrait parler de metal symphonique sans orchestre, ni samples et pour tout dire sans beaucoup de moyens. Et pourtant, l’objet mérite qu’on l’examine.

On ne va pas se mentir, à moins d’aimer les paris audacieux, et à condition d’être branché sur la scène metal d’Edmonton, Alberta, il est fort peu probable que quelqu’un ait songé à miser son PEL sur Hyloxalus. Affublé du nom d’une grenouille d’Amérique du Sud après que son principal instigateur, Mike Bell, a pensé à l’appeler « Poison Dart Frog » (ben, à tout prendre, cher Mike...), le trio sort une démo en 2019 puis un EP en 2021. Le Covid met des bâtons dans les roues, d’autant que Bell est impliqué dans plusieurs autres formations locales, non signées - Solborn, Spruce Moose, Skepsis ainsi que Revelry, où officie également le batteur Danial Devost. La chanteuse Nina Laderoute, quant à elle, issue du rock gothique et peu portée sur la chose métallique de son propre aveu, évolue dans un groupe nommé KVK's Scarlet Haze et écrit des chansons sous le nom de Lady Datura. Ajouté à cela que Bell cite comme disques de chevet Once de Nightwish, City de Strapping Young Lad et kiffe les concerts de Blind Guardian, l’affaire semble mal embarquée [nda : ça va les fan boys, détendez-vous, on plaisante. À moitié].
Entamé à vive allure, "He Dies in the Swamp" en ouverture est porté par une rythmique heavy/ thrash en soutien d’une voix aux accents lyriques, haut perchée, qui se démultiplie sans pour autant saturer le spectre sonore. Légèrement sous mixée, la batterie active offre un contrepoint judicieux à la chorale céleste ainsi édifiée. Loin d’assaisonner le morceau avec de grosses scansions typiques du power metal des débuts de la formation, Mike Bell se contente d’un accompagnement relativement discret, enrichissant le son de claviers spatiaux, sans que ces derniers ne se révèlent envahissants. La formule qui doit sans doute beaucoup à une autoproduction au budget limité, porte en elle une singularité qui trouve son expression la plus aboutie sur "Dream Chasm", dont le refrain, lugubre et répétitif, semble descendre par paliers dans des abysses sans fond. Du rarement entendu.
Car Nina ne hurle pas et n’alourdit pas ses interventions de vibrato pseudo-opératique. Son chant semble comme venu d’un rêve, tout en donnant le sentiment de pouvoir basculer dans le cauchemar à tout instant. Pas de growls intempestifs cependant, la clarté reste de mise et éclaire de pâles rayons venus d’on ne sait quelle contrée galactique le refrain de "Beyond the Soil", doté d’un des rares solos de l’enregistrement. Quelques effets de production « futuristes », heureusement parcimonieux, parasitent quelques passages, tels les couplets de "Undead in Ward 6", mais ne suffisent pas à gâcher le plaisir, notamment celui procuré par les arpèges envoûtants de "Sailors Underneath the Waves". Le recueil s’achève sur les trépidations qui aiguillonnent "Severed from the Reborn Sun", un chouïa moins marquant, et "Splitter", single dynamique à la concision bienvenue – digressions et périssologies ne font pas partie du programme. Ce qui fait rudement du bien.


Dénué du gras qui empoissent nombre d’avatars de power symphonique, Make me the Heart of the Black Hole est une œuvre particulière, à la fois lyrique et aérienne, portée par une chanteuse au potentiel maximisé par une production qui la métamorphose en chorale stellaire. Certes, il pourra être rétorqué que l’ensemble manque de puissance et que des guitares plus présentes auraient donné davantage de relief aux compositions. Mais alourdir la construction, dont l’attrait doit beaucoup à sa singularité, ne risquerait-il pas de rompre le fragile équilibre ? Réponse lorsque Hyloxalus sortira son prochain album sur un gros label. Qui sait ?





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