Chronique : Necrophobic In the Twilight Grey (2024)

CHRONIQUE PAR ...

Belzaran
Cette chronique a été mise en ligne le 23 avril 2024

Sa note : 17/20

LINE UP

-Anders Strokirk
(chant)

-Sebastian Karl Peter Ramstedt
(guitare)

-Johan Bergebäck
(guitare)

-Tobias Cristiansson
(basse)

-Joakim Sterner
(batterie)

A participé à l'enregistrement :

-Jessica Linder
(chœurs)

TRACKLIST

1) Grace of the Past
2) Clavis Inferni
3) As Stars Collide
4) Stormcrow
5) Shadows of the Brightest Night
6) Mirrors of a Thousand Lakes
7) Cast in Stone
8) Nordanvind
9) In the Twilight Grey
10) Ascension (Episode Four)

DISCOGRAPHIE

Womb Of Lilithu (2013)
Dawn of the Damned (2020)
In the Twilight Grey (2024)

Necrophobic - In the Twilight Grey

(2024) - death metal black metal mélodique - Label : Century Media

Necrophobic est un groupe qui a déjà de la bouteille avec plus de trente ans d'expérience. Je ne les ai pourtant découverts que récemment avec Dawn Of The Damned. J'avais ensuite bien accroché à In Aphelion, le side-project d'une partie du groupe. C'est donc avec enthousiasme que j'ai accueilli ce nouvel opus, In the Twilight Grey. Allait-il reproduire les mêmes intensité et réussite que son prédécesseur ?

Necrophobic s'inscrit dans la plus pure tradition du black/death mélodique à la Dissection. Au moins, ils étaient aussi présents à l'époque, ça donne un petit plus niveau légitimité. Mais, si comme tant d'autres, vous ne supportez pas cette vague qui depuis trois décennies reproduit plus ou moins Storm of the Light's Bane, vous pouvez passer votre chemin. Ce serait cependant bien dommage. In the Twilight Grey se situe dans le haut du panier du genre. Alors, oui, il n'y aura pas de grande innovation par rapport aux gloires anciennes (on notera quand même un son plus moderne et pêchu). De même, peu de changement notable avec le précédent opus. Necrophobic est classique dans sa proposition, mais le fait bien mieux que la plupart des groupes du genre. C'est déjà pas mal.
Outre le son de l'album déjà mentionné, tout le reste est d'un sacré niveau. Notons d'abord le chant d'Anders Strokirk, dont le growl est parfaitement adapté et maîtrisé. Ses lignes de chant s'articulent harmonieusement avec les riffs et les leads. On retrouve même des accents à la Mikael Stanne dans certains passages, la preuve que le chanteur sait être expressif. Après tout, ce black/death se veut mélodique, non ? Cette composante est portée par les guitares qui virevoltent à tout-va. Il y a bien deux guitares ici, qui n'hésitent pas à dialoguer entre elles. Necrophobic est un groupe de gratteux. Les claviers sont absents (ou presque). Aucun manque ici, tant les six cordes occupent le spectre sonore et enrichissent les ambiances sans recourir aux nappes de synthé habituelles ("Shadows of the Brightest Night"). Dans les mid-tempos, les morceaux rapides ou plus lourds, les musiciens sont à l'aise, bien soutenus par un batteur qui a tout compris et se met à leur service pour mieux les sublimer.

In The Twilight Grey souffrira sans doute des comparaisons. Proches des précédents opus de Necrophobic et d'autres formations du même genre, il est toujours difficile de se distinguer. Pourtant l'album dépote, envoie une énergie et une maîtrise qui forcent le respect. Ils n'inventent pas la roue, mais il savent sacrément bien la faire tourner.