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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 07 septembre 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Eric Lee Martin
(chant)

-Paul Brandon Gilbert
(chœurs+guitare)

-William "Billy" Sheehan
(chœurs+basse)

-Patrick Allan "Pat" Torpey
(chœurs+batterie)

TRACKLIST

1) Daddy, Brother, Lover, Little Boy (The Electric Drill Song)
2) Alive and Kickin'
3) Green-Tinted Sixties Mind
4) CDFF-Lucky This Time
5) Voodoo Kiss
6) Never Say Never
7) Just Take My Heart
8) My Kinda Woman
9) A Little Too Loose
10) Road to Ruin
11) To Be with You
12) Love Makes You Strong (bonus japonais)

DISCOGRAPHIE


Mr Big - Lean Into It
(1991) - hard rock hard FM - Label : Atlantic Records



Son premier album ayant placé Mr. Big dans le top du hard mélodique américain, une confirmation était attendue. Mais le quatuor, et sa maison de disques, veulent plus manifestement qu’une simple validation des acquis. Un hit, par exemple, ça serait bien. Alors les gars se mettent au boulot et accouchent de Lean Into It.

Pour sécuriser l’opération, des compositeurs extérieurs sont mandatés, dont André Pessis qui a écrit pour Journey, Europe ou encore Waylon Jennings et Jeff Paris, qui a collaboré entre autres avec Lita Ford, Michael Sembello, Cinderella – a priori, des types qui connaissent leur métier. Cependant, l’identité du groupe est préservée, comme en témoigne "Daddy, Brother, Lover, Little Boy", ouverture dynamique à l’image d’"Addicted to that Rush" sur le LP inaugural. Eric Martin pousse au max son organe légèrement éraillé, Paul Gilbert dévale son manche à toute blinde, s’aidant d’une... perceuse (d’où le sous-titre « The Electric Drill Song »), à l'instar de son compère Billy Sheehan qui fait ronronner sa basse dans son style caractéristique. Le refrain accroche salement aux neurones, et ce sera le cas des suivants pour la plupart, ceux de "Voodoo Kiss", "My Kinda Woman" et du blues lascif "A Little Too Loose" étant moins mémorables, quoique loin d’être vilains. La plus belle réussite est sans doute la mélopée de "Green-Tinted Sixties Mind", petite sucrerie au goût délicieux de nostalgie.
Contrairement à "Daddy, Brother, Lover, Little Boy" et au bonus nippon "Love Makes You Strong", les pistes s’enchaînent dans un style décontracté, et il faut l’admettre, peu aventureux, à l’image de la battue basique de Pat Thorpey. Les chœurs sur "Never Say Never" sont charmants mais le morceau donne l’impression d’avoir été enregistré en 0.5. "Alive and Kickin'" est un mid tempo au titre mensonger, de même que "Road to Ruin", qui fait plutôt penser à un sentier que l’on emprunte pour une promenade digestive. Cette occurrence, et quasiment toutes les autres, sont vivifiées néanmoins par un solo habile et justement dosé de Gilbert. Le shreddeur ne parvient pas toutefois à compenser l’agacement ressenti à la vingtième itération du refrain de "Lucky This Time".
Deux ballades : "Just Take My Heart", un peu larmoyante, nantie du solo de guitar hero adéquat mais en déficit de niaque - on est loin de l’impact de "18 and Life" de Skid Row, même en mettant de côté le différentiel de puissance vocale entre Eric Martin et la tornade Sebastian Bach. La seconde s'appelle "To Be with You". Le genre de rengaine aussi imparable que crispante. Les frappes initiales sur la caisse de la guitare acoustique qui évoquent "More than Words", le carton qu'Extreme a réalisé quelques mois auparavant dans un style analogue, ne sont heureusement pas répétées, au contraire d’un refrain digne d’une veillée de boyscouts mais qui s’imprime à vie dans le cerveau une fois écouté. Le tube attendu est bien là.


Tout en restant dans un créneau hard fm et en préservant sa signature sonore aux rondeurs caractéristiques, Mr. Big polit les compositions de son deuxième long format qui perdent en percussion ce qu’elles gagnent en potentiel radio. Eric Martin chante toujours aussi bien, Gilbert met sa guitare virtuose au service du collectif et les refrains sont d’une efficacité redoutables. Certains d’entre eux sont conçus pour hanter les auditeurs, pour le meilleur le plus souvent, mais aussi pour attraper la gloire, ce qui est rarement sans conséquence, pour le public comme pour les personnes qui la recherchent. Mieux vaut être prévenu.



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