CHRONIQUE PAR ...
Lucificum
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Erik Rundqvist
(chant+basse)
-Urban Gustafsson
(guitare)
-Peter Östlund
(guitare)
-Tobias Gustafsson
(batterie)
TRACKLIST
1)Eternal Trail Of Corpses
2)Scavenging The Slaughtered
3)Terrorize Brutalize Sodomize
4)The Burning Black
5)Defiled And Inferior
6)March Into Oblivion
7)Whispers From The Dead
8)Heresy
9)Flesh Passion
10)Cremation Ceremony
DISCOGRAPHIE
Je dois bien avouer une chose : l’écoute de cette album m’a tout d’abord terrorisé. Quoi ? Après maintenant plus de dix ans de carrière (et plus de quinze d’existence !) et cinq albums au compteur, Vomitory existe encore ? Eh bien oui, le groupe continue son petit bonhomme de chemin dans l’underground suédois et international. Et puis j’ai écouté, et j’ai été brutalisé. Du gros death-metal qui tâche, de quoi récurer les oreilles jusqu’au sang et se faire un lavage de cerveau à moindre frais. Parce que c’est de cela qu’il s’agit, et les allergiques au brutal death old-school peuvent passer leur chemin. Et puis pour finir j’ai été sodo… euh... non, ça c’est une autre histoire.
Terrorize Brutalize Sodomize : tout un programme pour le sixième album des Suédois, trois années après Primal Massacre, qui reçut un joyeux accueil parmi les fans de death-metal. Un changement discret de line up (un guitariste de perdu, un de retrouvé) et les revoilà sur le pied de guerre. Aucune surprise, les Suédois n’ont toujours pas entendu parler de l’expression « prendre des gants » (ou alors sortie de son contexte et pour une utilisation bien précise dans un cadre medical) et quant à la finesse, ils en ont peut-être eu des notions un jour mais n’ont pas poussé les recherches plus avant. Et c’est tant mieux.
On commence avec "Eternal Trail Of Corpses" : blast beats, growl, gros son. On enchaine avec "Scavenging The Slaughtered" : mid tempo, gros son, growl. Le titre éponyme, "Terrorize Brutalize Sodomize", nous offrira du mid tempo, du gros riff et… du growl. On pourrait continuer sur cette lancée pour les dix titres qui composent cette galette, parce que la recette du death-metal « traditionnel » tel que pratiquée par Napalm Death à ses débuts, Cannibal Corpse, Vader ou encore Grave ne comporte qu’un nombre limité d’ingrédients. Pour autant, les réunir de façon consciencieuse ne produira pas forcément un album de qualité, car le death-metal est un genre exigeant.
Mais on peut affirmer que Vomitory possède une bonne expérience du genre, et ça se sent. Ils ont eu le temps de digérer (puis bien sur de vomir et enfin de ré-ingérer) les différentes composantes du genre. En ressort donc un album massif, brutal, absolument pas original (et j’insiste sur ce point) mais diablement efficace. Les nostalgiques de la grande époque du death des années 90 se surprendront, une larme à l’œil, à penser avec nostalgie à leur première écoute de Butchered At Birth ou de De Profundis. La sensation de se faire malmener les esgourdes par une bande de boucher est intacte, et bien qu’on ait déjà entendu vingt-cinq fois ce genre d’album, il est toujours possible de prendre du plaisir en le découvrant.
On va retrouver des riffs typés Obituary ("Burning Black") et des mélodies indéniablement inspirées de Bolt Thrower ("March Into Oblivion" ou encore la fin de "Cremation Ceremony") mais on sent bien que la démarche est on ne peut plus sincère, alors on ne va pas ressortir nos grands mots et hurler au plagiat. On ne trouve que fort peu de soli (sur "Heresy" ou "Cremation Ceremony"), les guitaristes préférant se concentrer sur les grosses rythmiques bien adipeuses. Bref, vous l’aurez compris, un album plaisant et efficace, à réserver à l’amateur de death qui n’en aurait pas assez avec la discographie des pointures du genre.