CHRONIQUE PAR ...
Ronnie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15.5/20
LINE UP
-Erik Rundqvist
(chant+basse)
-Urban Gustafsson
(guitare)
-Peter Östlund
(guitare)
-Tobias Gustafsson
(batterie)
TRACKLIST
1)The Carnage Rages On
2)Serpents
3)A Lesson in Virulence
4)Ripe Cadavers
5)Rage of Honour
6)The Ravenous Dead
7)Deadlock
8)Rebirth of the Grotesque
9)Possessed
10)Great Deceiver
DISCOGRAPHIE
Une chronique de Vomitory, c'est toujours court, mais contrairement aux conventions, au final la note est bonne. Comment cela se fait-il? C'est très simple: les Suédois pratiquent du death old school de très bonne facture à la fois prévisible et toujours aussi étonnant d'efficacité. 20 ans... ça paye en expérience. Et pour cet anniversaire ils nous servent une bien belle galette répondant au doux nom de Carnage Euphoria.
Dès les premières notes de cet album on est fixé: pas de changement, c'est du pur Vomitory, ça riffe, ça fait headbanger, ça sent la bière et la veste à patch. C'est un groupe comparable à Unleashed ou Vader, on sait à quoi s'attendre, mais on n'est jamais vraiment déçu et surtout malgré le fait que le mot d'ordre soit le désir de rester old school dans la composition des morceaux, mais qui vit avec son temps en terme de technique de son; celui-ci s'améliore d'album en album. Outre leur manque de renouvellement, beaucoup de gens peuvent reprocher la prévisibilité des riffs. Paradoxalement, dans ce cas c'est jouissif; on voit arriver chaque plan. Ces derniers ne font pas dans le subtil c'est certain, mais il s'agit toujours d'une suite logique et d'enchaînements parfaits. Du coup on se sent acteur, avec une envie de faire du 'Air Vomitory'.
Le groupe, bien que fidèle à son death laisse la musique s'aérer, ce ne sont pas des riffs posés sur des blasts avec une structure couplet/refrain. La batterie est très conventionnelle pour le style (double, parties saccadées etc.) cependant elle est peu blastée. Justement j'avoue ne pas connaître les anciens albums de Vomitory; il m'est donc difficile de comparer, mais à leur death old school, on peut y rajouter une bonne dose de thrash dans les rythmiques et certaines mélodies (pour notre plus grand plaisir bien sûr): "Rebirth of the Grotesque" et "Ripe Cadavers" illustrent parfaitement cette synthèse. Quant à "Deadlock" et "Possessed", ce sont les morceaux les plus directs, malgré cela ils restent très mélodiques. L'album se termine par "Great Deceiver", celui-ci referme parfaitement l'album avec ses accents plus progs et moins agité qu'à l'accoutumée.
Beaucoup de personnes sont frustrées du manque de renouvellement et la sensation de déjà entendu. Vomitory c'est un peu ça, mais de leur part...c'est ce que l'on attend. En somme Carnage Euphoria est très plaisant, que c'est bon d'headbanger pour des riffs bêtes et méchants, surtout à l'heure où le Death se résume de plus en plus à la course à la technique et à la rapidité. Il reste encore certains groupes qui préfèrent la sincérité et la spontanéité dans leurs compos, ça fait plaisir.