CHRONIQUE PAR ...
TheDecline01
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12/20
LINE UP
-Dexter Holland
(chant+guitare)
-Noodles
(guitare+choeurs)
-Greg K.
(basse)
-Ron Welty
(batterie)
TRACKLIST
1)Intro
2)Come Out Swinging
3)Original Prankster
4)Want You Bad
5)Million Miles Away
6)Dammit, I Changed Again
7)Living In Chaos
8)Special Delivery
9)One Fine Day
10)All Along
11)Denial, Revisited
12)Vultures
13)Conspiracy of One
14)Huck It
DISCOGRAPHIE
Welcome, Benvenutti, Wilkommen, Bienvenido, Bienvenue! C’est fun comme introduction non avec toutes ces langues (et sûrement fautes de langue)? Et bien c’est pareil que la musique d’Offspring. En effet, nos joyeux lurons du punk rock mélodique années après années s’échinent à nous la faire courber (l’échine) sous l’effet du headbanging amusant. Bien sûr, le groupe qui a signé Smash en 1994, album miraculeux, ne fera jamais mieux. Pourtant, il ne faudrait pas oublier qu’il sait livrer avec un grand professionnalisme notre dose de punky rocky bien gentil. Et c’est ce qui vous attend sur cette galette.
Ah ça, pour être professionnel, Offspring l’est. Production bien claire, lisse et puissante. Chansons formatées et radio friendly avec le comme toujours single, ici la marrante "Original Prankster". Et évidemment mélodies à tous les niveaux. Avec une telle formule, impossible ou presque de donner un mauvais album d’autant plus que la bande sait s’y prendre pour composer des chansons catchy crunchy à souhait. Et effectivement, la formule marche à plein, et parfaitement. Après le finalement décevant, car trop soupique, Americana, ce Conspiracy Of One est très écoutable et recommandable pour quiconque veut se faire les oreilles sur du punk rock bien policé et tout mimi. Pourquoi? Car Offspring oblige, les mélodies faciles fonctionnent du tonnerre de Zeus, les refrains comme "Million Miles Away" permettent de s’époumoner (même si il faut le reconnaître, ils sont assez quelconques en général) et surtout, on a envie de bouger à l’entente de ce disque.
Et c’est bien là sa qualité première. Il donne la pêche, le peps, la bougeotte. Comme c’est à peu près tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un CD de cette trempe, il faut reconnaître la réussite. Et chose plus surprenante, l’album survit bien mieux aux écoutes que le précédent, Americana, même s’il tend à devenir moins bon sur les trois-quatre dernières chansons. Ses mélodies sont moins « accessibles » et surtout, il n’y a pas cette affreuse surdose en ballades. Le groupe s’est calmé sur la chose et ce n’est pas un mal. Un peu de « boum boum » ne fait jamais de mal. C’est toujours avec plaisir que l’on se confronte avec des morceaux plus virulents tel "One Fine Day", plus punk rock finalement. En plus, comme Offspring arrive à rajouter un soupçon d’originalité dans ses compositions à l’image d’une "Living in Chaos" au riff bien trouvé et chantant, la durée de vie s’en trouve augmentée.
Néanmoins, il ne faut pas trop s’enflammer pour autant. Ce n’est pas un disque de prog, et ce n’est pas sa vocation. Il passera un tour sur votre plainte et s’en ira pour revenir avec plaisir mais avec quelques retards. C’est exactement ce qu’on demande à ce genre de disque et c’est ce qui les rend agréable mais pas excellents. Ce Conspiracy Of One n’échappe pas à la règle et ne fera pas partie de vos disques de chevet à l’exemple de Smash. La mission est donc remplie avec brio et professionnalisme, mais sans plus. A ce sujet, Offspring est devenu un groupe tellement pro que tout ce qu’il fait est bien, mais sans génie. Il est maintenant trop lisse pour retrouver la fougue et l’explosivité d’antan. Alors ce qu’il gagne en certitude, un album de qualité sûr à 100%, il le perd en génie. C’est un choix et une voie tout aussi respectable, il faut bien vivre, mais c’est ce qui empêchera à jamais un album de Offspring de tutoyer les sommets.
De la bonne musique pour ados en somme.