CHRONIQUE PAR ...
Dexxie
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
16/20
LINE UP
-Dexter Holland
(chant)
-Noodles
(guitare)
-Greg K.
(basse)
-Ron Welty
(batterie)
TRACKLIST
1)Session
2)We Are One
3)Kick Him When He's Down
4)Take It Like a Man
5)Get It Right
6)Dirty Magic
7)Hypodermic
8)Burn It Up
9)No Hero
10)L.A.P.D.
11)Nothing from Something
12)Forever and a Day
DISCOGRAPHIE
The Offspring sont désormais sur la route du succès. Après avoir sorti en 1989 leur premier album, éponyme, les quatre Californiens remettent le couvert pour sortir l'EP Baghdad 2 ans plus tard, EP qui en une semaine sera vendu à 3000 exemplaires. Il comprend le très vite oublié "The Blurb", mais aussi une reprise du célèbre "Hey Joe", un réengistrement de "Tehran" sous le nom de "Baghdad", avec juste cette petite différence dans les paroles, ainsi que l'excellent "Get It Right", titre qui sera réenregistré l'année d'après sur un certain Ignition, 2è album du Rejeton, qui lui assurera d'ailleurs un succès Nord-Américain.
On commence par le titre "Session", qui, sans être foncièrement mauvais, constitue une introduction bien moins charmante qu'un "Jennifer Lost the War". Le groupe a donc décidé de rentrer dans le vif du sujet en balançant d'entrée de jeu un titre pêchu, chose qui sera maintes fois répétée dans les albums suivants, sauf que pour la suite il y aura un petit discours d'intro. On enchaîne en revanche sur l'excellent "We Are One", qui pour votre serviteur est le véritable titre d'introduction, le précédent étant tout à fait dispensable. "We Are One", tout en étant assez bien rythmé, comprend quelques éléments qui ont font un bon morceau : en plus des mélodies simples mais efficaces, on a droit à une introduction de morceau digne de ce nom, et surtout à des harmonies tout à fait énormes pendant le refrain. C'est parti !
Il faut noter que malgré la présence d'excellents morceaux sur Ignition, il semble bien que moins de titres aient traversé le temps. Certains morceaux issus de la galette précédente des Offs, comme "Kill the President" ou le précédemment cité "Jennifer Lost the War" sont des références parmi les chansons du groupe. Ces références sont apparemment moins nombreuses sur Ignition, malgré la qualité de certains titres comme le rythmiquement modéré "Kick Him When He's Down" ou le titre quelque peu latino "Take It Like a Man", enregistré à la base en 1991 pour la compilation "The Big One", et qui pourra éventuellement rappeler à certains le morceau "Tehran". Citons également les excellentes mélodies de guitare lead présentes sur "L.A.P.D." !
Malgré une apparente baisse de qualité par rapport à l'opus précédent, donc, certains des ingrédients qui constituent ce second album de la formation californienne sont directement empruntées à l'album éponyme, notamment les mélodies simples mais accrocheuses sur fond de sonorités reconnaissables entre 1000, volontairement ou non, les lignes de voix pleines d'émotion et les arpèges plus calmes comme sur le morceau "Dirty Magic". "Dirty Magic" qui d'ailleurs possède une introduction rappelant méchamment celle de "Vultures". Ce même morceau semble d'ailleurs contenir les prémices des power ballads offspringiennes à la "Denial, Revisited", sortie pourtant pratiquement 10 ans plus tard...
Avant de mettre le contact, il faut rentrer dans la bagnole. Ignition a en effet été considéré, à tort, par certains comme le premier album du groupe (peut-être à cause du titre ?) On sera en droit de penser qu'il dégage moins de charme que The Offspring, mais est heureusement loin d'être suffisamment mauvais pour empêcher l'évolution du groupe vers un succès de moins en moins modeste. Ce disque contient des procédés directement empruntés à l'opus éponyme, tout en évoluant vers le son qui fera et conservera la gloire mondiale d'Offspring très peu de temps après.