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CHRONIQUE PAR ...

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Flower King
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 16/20

LINE UP

-David Gilmour
(guitare+chant)

-Rick Wright
(claviers)

-Nick Mason
(batterie)

+ guests


TRACKLIST

1)Shine On you Crazy Diamond
2)Learning To Fly
3)High Hopes
4)Take It Back
5)Coming Back To Life
6)Sorrow
7)Keep Talking
8)Another Brick In The Wall (Part 2)
9)One of These Days
10)
11)Tracklisting DVD 2:
12)Speak To Me
13)Breathe
14)On The Run
15)Time
16)The Great Gig In The Sky
17)Money
18)Us And Them
19)Any Colour You Like
20)Brain Damage
21)Eclipse
22)Wish You Were Here
23)Comfortably Numb
24)Run Like Hell

DISCOGRAPHIE


Pink Floyd - P.U.L.S.E. (DVD)
(2006) - pop rock - Label : EMI



Un volcan meurt, un être s’éveille, a-t-on pu entendre ici et là… Aujourd’hui, ce serait plutôt le contraire : alors que Syd Barrett rejoignait les cieux, le groupe qu’il a fondé faisait paraître, après plusieurs années d’attente, le DVD du concert gargantuesque donné à l’Earl’s Court en octobre 1994. Ce double événement en méritait bien un troisième : Philippe Manœuvre, champion français de la cause rock, a réuni les quatre survivants pour une interview* exceptionnelle (réalisée avant l’annonce de la mort de Syd). Attention, moment historique !

Philippe Manœuvre : Bon, pour commencer, comment vous sentez-vous, là, maintenant que P.U.L.S.E. est enfin paru ?
Richard Wright : Oh, plutôt serein, guilleret même… Cette petite tournée de printemps que je viens de faire en compagnie de Dave était bien agréable… Ce DVD, oui, c’est bien, ça met du baume au cœur des fans…
David Gilmour : Oui, ils vont enfin arrêter de me briser les burnes en me demandant pour quelle raison P.U.L.S.E. a été reporté pour la trente-quatrième fois… Tout le monde va se sentir plus zen.
Nick Mason : Ah, je pète la forme! Oh, le DVD n’y est pas pour grand-chose, mais Magny-Cours approche à grands pas et moi, l’approche des grands prix, ça m’excite comme une puce !
Roger Waters : Moi, je ne comprends pas très bien ce que je fais là…

Philippe Manœuvre : Comment ça ?
Roger Waters : Eh bien, on va parler de leur truc, là, non ?

Philippe Manœuvre : Ah ! Oui, certes, mais dans P.U.L.S.E., il y a Dark Side Of The Moon et ça, c’est quand même un peu vous, non ?
Roger Waters : Oui, c’est vrai. C’est tout à fait moi. C’est une vérité que je compte rétablir ce 14 juillet.

Philippe Manœuvre : Mais justement, Roger, étiez-vous allé voir vos comparses durant cette tournée 1994 ?
Roger Waters : Moi ? Vous plaisantez ? Enfin, nous n’étions en brouilles que depuis… dix ans à peine ! Le temps qu’il faut pour comprendre mon nouveau concept. Donc non, pas question de me rendre à un de leurs concerts. Question d’honneur. Mais j’avais demandé à mes enfants d’y aller. Ils avaient bien apprécié. Le gros son, les lumières partout… Ca vous donne le sourire aux lèvres. Bon, la scène était gigantesque, donc ils n’ont pas vu grand-chose des musiciens, mais au fond tant mieux : ils étaient soit vieux, soit laids.

Philippe Manœuvre : C’est vrai, Dave, que votre backing band arborait des looks particulièrement atroces…
Richard Wright : Bah, ce n’était pas pire que la tournée précédente…
David Gilmour : Non, Rick, mauvais exemple : ça ne pouvait PAS être pire que le tournée précédente. On était à la fin des années 80, je te le rappelle. Bon, désolé Phil, il faut les excuser : ils étaient jeunes, fougueux, oublieux des règles. Ils voulaient s’affirmer. J’ai moi-même failli avoir une attaque quand j’ai vu notre bassiste débouler avec un instrument sans crosse, une chose hideuse… Mais ils assuraient, c’est le principal.
Nick Mason : Avec une forte tendance à l’épate, quand même…

Philippe Manœuvre : C’est sûr Nick, l’épate, c’est pas votre truc : sur ce concert, vous faites moins le poliomyélitique qu’au Live 8, mais c’est tout de même pas ça…
Nick Mason : Hé, mais le rock 'n' roll, ce n’est plus de mon âge ! J’ai plein d’autres activités aujourd’hui : ma femme Annette et mes enfants, la course automobile, l’écriture… Je ne peux plus me donner à fond pour la batterie comme à la grande époque : j’y vais à l’économie, pour une efficacité maximum. Et puis, avec le gros son, on dirait que je cogne comme John Bonham.

Philippe Manœuvre : Richard, vous sembliez extrêmement confiant, à tel point que vous vous laissez aller à quelques dissonances sur "Sorrow"…
Richard Wright : Ce morceau est terrible à jouer ! Sur disque, la boîte à rythme programmée par un sourd le rendait complètement miteux, mais là en live, il gagne une énergie énorme ! Et cette interaction entre la guitare et les lumières… Grand moment !

Philippe Manœuvre : Quant à vous, Dave, vous semblez étrangement plus en voix aujourd’hui qu’à l’époque…
David Gilmour : Tout à fait d’accord. Mais j’en avais déjà marre du grand cirque rock 'n' roll. Ca vous pousse à forcer la voix. Je me sens bien mieux maintenant, à jouer les solos de "Wish You Were Here" de quinze façons différentes…
Richard Wright : En revanche, il semblait moins constipé alors. Il marche comme ça, Dave : mieux il chante, plus il a l’air constipé avec sa guitare.
Roger Waters : Bah c’est normal : quand ça sort mieux par un trou, faut bien que l’autre se bouche (rire gras) !

Philippe Manœuvre : Mes amis, je crois que l’on s’égare…
Roger Waters : … de l’Est (hilare) !
David Gilmour : Brillante idée de l’avoir amené ici, n’est-ce pas, Phil ?
Richard Wright : Au moins, il met l’ambiance… C n’est pas comme à une certaine époque.
Nick Mason : Du moment qu’il ne nous pond pas un concept-album sur l’humour…

Philippe Manœuvre : Venons-en à la set-list. La première partie fait se croiser classiques de l’âge d’or et tubes post-watersiens…
Roger Waters : Oui, classiques fort bien interprétés, il faut le dire, même si parfois un peu trop fidèlement… Dommage que des morceaux pop viennent s’intercaler…

Philippe Manœuvre : Oui, Dave, il faut avouer : face aux morceaux mammouths des années 70, vos tentatives ne font pas le poids…
Nick Mason : Pas d’accord, les nouveaux morceaux recevaient plutôt un bon accueil du public. Et puis ils sont plus faciles à jouer que les anciens…
David Gilmour : Quand même, certaines de mes compositions comme "High Hopes" ou "Learning To Fly" ont vite fait d’être rangés parmi les classiques du groupe ! Après, c’est sûr, ça ne vaut pas un "One Of These Days"… Mais allez, dites-moi comment surpasser le génie de cette ligne de basse sortie des enfers ! Notre bassiste pénible prenait un pied pas croyable.
Richard Wright : Même Nick se lâchait ! Il frappait jusqu’à deux toms par seconde !
David Gilmour : Et puis, y avait un album à promouvoir… Ca nous poussait à forcer la dose. Douze ans après, je comprends que ça puisse refroidir certaines ardeurs. Cela dit, j’ai récemment croisé un jeune homme pour qui The Division Bell était le meilleur album de Pink Floyd !
Richard Wright : Il écoutait du Jean-Michel Jarre, aussi.
David Gilmour : Ah oui, mince.

Philippe Manœuvre : Le gros morceau reste cependant la seconde partie : l’album mythique, The Dark Side Of The Moon, joué dans son intégralité !
David Gilmour : Oui… Enfin, ce n’est pas comme si on ne l’avait pas joué depuis vingt ans ; même la tournée d’avant, on en jouait systématiquement plus de la moitié…
Nick Mason : Ca tient du passage obligé, Phil, imaginez-vous un concert des Stones sans "Satisfaction" ou "Brown Sugar" ?
Richard Wright : Mais on était bien contents de le jouer, hein ! Surtout avec les moyens de mise en scène dont on disposait…

Philippe Manœuvre : Là est justement la véritable star de ce concert : le light-show, absolument époustouflant !
Richard Wright : Et très inventif, au demeurant.
Roger Waters : Il faut le reconnaître, aucun show, si ce n’est la PopMart Tour de U2, n’a su dépasser ce niveau visuel. Ca tient parfois de la partouze stroboscopique, comme sur "Run Like Hell", mais c’est globalement très impressionnant. J’imagine que le rendu DVD doit être exceptionnel…

Philippe Manœuvre : Justement, on y arrive… Dave, ça sent un peu le foutage de gueule là : des années d’attente de millions de fans éplorés, pour un pauvre format 4:3 !
Roger Waters : Quoi ! Ce n’est pas vrai, les mecs, vous êtes censés être les parangons du hi-tech !
David Gilmour : Eh bah tu vois, pendant que certains se prennent pour l’élite en pondant des opéras, nous, on démocratise, on rend le truc accessible au prolétaire… Plus sérieusement, on ne pouvait pas passer au format 16/9 sans perdre nettement en qualité d’image. Là, on conserve un grain acceptable : ce n’est pas le top du top, mais c’est plus que correct pour un enregistrement de 1994.
Nick Mason : Et on se rattrape sur le son, absolument énorme. La Rolls du 5.1., rien de moins. Mettez donc "One Of These Days" ou "On The Run" pour vous en convaincre. Je ne suis pas ingé son, mais il me semble que la haute qualité sonore proposée (640 kbps) permet ce rendu exceptionnel. Vous aurez du mal à trouver quelque chose qui sonne mieux.

Philippe Manœuvre : Restent les bonus, et là, comme la grande majorité des DVD musicaux, ils vont un peu dans tous les sens, mais ne proposent rien d’essentiel...
Nick Mason : Oh, mais si, il y a ce fabuleux documentaire, Say Goodbye To Life…, réalisé par ma femme et moi-même. On y voit plein de trucs palpitants, des roadies qui font des réglages, des roadies qui boivent des bières, des roadies qui…
David Gilmour : On a tout de même à libre disposition les visuels projetés pendant la tournée ! Ils développent une imagerie nostalgique et surréaliste, qui est depuis toujours celle du Floyd, en fait…

Philippe Manœuvre : Mais ces visuels, on peut les consulter depuis des lustres sur le site officiel de Storm Thorgerson !
Richard Wright : Oui , on y trouve même le clip de "Owner Of A Lonely Heart", très amusant…
David Gilmour : N’en rajoute pas, Rick… J’allais oublier la section Bootlegging The Bootleggers qui propose quatre enregistrements pirates – de qualité médiocre, donc – de chansons qui n’étaient pas sur la vidéo d’origine. Une alternative intéressante.
Roger Waters : Et que des titres signés Gilmour, étrangement…
Nick Mason : Oui, mais pas les pires ! "Poles Apart", "On The Turning Away"…

Philippe Manoeuvre : Finalement, à qui conseiller ce DVD ?
Richard Wright : Déjà, à tous les fans qui l’ont attendu durant de longues années, ils ne risquent pas d’être déçus… Ensuite, aux amateurs du Floyd qui ne crachent pas sur la période Gilmour et tolèrent l’absence d’audace ou d’improvisations sauvages, tant que le spectacle est assuré. Enfin, cela peut aussi être un bon moyen pour les néophytes de mettre le pied à l’étrier, de découvrir l’univers Floydien, cette musique unique, toujours mélodique, jamais trop étrange, et puis les extravagances visuelles…

Philippe Manœuvre : Messieurs, merci pour cette interview. En espérant que le concert du 14 tienne ses promesses…
Roger Waters : Comptez sur moi ! Ce spectacle, pour moi, représente le début d’une nouvelle interaction avec le public : à l’entrée, on demande aux spectateurs de parier le morceau pendant lequel Nick va s’assoupir. Tiendra-t-il jusqu’à Dark Side ?
Nick Mason : Qu’importe, je tiens ma revanche ! Rog, tu m’as promis de lire attentivement ma biographie du Floyd. Tous les regards sont rivés sur toi : Rick a tenu dix-sept minutes avant de s’endormir, vingt-et-une pour Dave. Tu peux mieux faire !


* Laquelle interview, bien sûr, est aussi fausse que la nouvelle poitrine de Katsumi.>/small>




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