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CHRONIQUE PAR ...

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Minddrop
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-David Gilmour
(guitare+chant)

-Tony Levin
(basse)

-Rick Wright
(claviers)

-Nick Mason
(batterie)

TRACKLIST

1)Sign Of Life
2)Learning To Fly
3)The Dogs Of War
4)One Slip
5)On The Turning Away
6)Yet Another Movie/Round And Around
7)A New Machine (part I)
8)Terminal Frost
9)A New Machine (part II)
10)Sorrow

DISCOGRAPHIE


Pink Floyd - A Momentary Lapse Of Reason
(1987) - pop rock - Label : EMI



Comment les Pink Floyd pourraient envisager de troquer le bonheur qui les habitaient, maintenant, contre les angoisses de leur vie précédente ? Car c’est bien de cela dont il s’agit : une nouvelle vie pour le groupe, une renaissance. 1987, Waters parti, les Pink Floyd pondent A Momentary Lapse Of Reason. C’est la face B de l’aventure Pink Floyd. A Momentary Lapse Of Reason peu connu, boudé peut être par le grand public. C’est sûr que ce titre ne fait pas le même impact que The Wall. Les gens pensent que le procès avec Waters les a fatigué… N’est-il pas moins vrai que cet album fait renaître de ses cendres le son pink floydien. Des atmosphères toujours aussi particulières. Des sons qui révèlent un travail minutieux afin de cerner, explorer les limites du son.

A Momentary Lapse Of Reason repose sur les épaules de David Gilmour. Le groupe revient à ses premières amours. En effet avec The Final Cut en 83, c’est la rupture avec Waters. Les Pink Floyd reviennent quatre ans plus tard avec un son qui rappelle l’album Animals. Et pourtant, c’est pas encore tout à fait ça. Le groupe ne veut pas d’une étiquette qui les laisse scléroser dans un échange avec les auditeurs qui ne serait plus interdépendant avec les émotions. Tout ceci vient d’un malentendu et le raisonnement des « conservateurs » ; ces gens qui ne veulent pas voir en un artiste la possibilité de renaître.

Et Gilmour ressuscite au bon moment. Au moment où le rock commence doucement, mais sûrement une mutation. 87, c’est la sortie de Kiss Me Kiss Me Kiss Me des Cure. C’est le nouvel album de Harrison, c’est la naissance d’un nouveau groupe français à la grande gueule à la Bashung, Noir Désir. Les Pink Floyd ont trouvé le bon moment de revenir sur le devant de la scène avec un style à eux tout en innovant. Ils sont catalogués comme un son mystérieux. C’est du rock psychédélique à tendance très prononcé rock progressif. On pourrait croire que c’est un style torturé, mélancolique, et tout compte fait c’est bien plus fluide, doux et extrêmement chaleureux.

A mon goût, c’est un album romantique. Une ballade avec des moments de vertiges. Un chant plus long que sur les albums précédents. La voix n’est plus un témoignage comme une sorte de narration, mais véritablement un instrument. Une union magique avec la guitare. On l’a bien trop peu répété, mais David est un grand guitariste. Un véritable virtuose. Les notes n’ont absolument plus de secret. Il les maîtrise, à la manière d’un dresseur qui contrôle ses fauves dans un cirque. C’est un réel spectacle pour les oreilles. Un bien être absolu pour le corps tout entier. Cet album nous offre des solos de gratte merveilleux. Je pense à "On The Turning Away", "Yet Another Movie", "Terminal Frost". Mais en sachant que le meilleur solo dure 1’45. L’intro de "Sorrow" est un véritable chef d’œuvre. D’ailleurs, l’album se termine sur cette chanson. C’est comme si, ils nous laissaient un peu sur notre fin. Mais quelle pureté dans le son.

Le rythme de la batterie lent avec un son plus ou moins étouffé crée une atmosphère distincte. Un délire un peu comme dans les films de Jean-Pierre Jeunet (La Cité des Enfants Perdus, entre autre). "The Dogs Of War" est presque une référence à Animals. Et "Signs of Life" sont les deux titres qui rappellent un univers pas complètement extravagant et pas totalement vulgaire. A la Pink Floyd évidemment, les titres s’enchaînent les uns derrière les autres. Tous les maillons de cette chaîne sont exceptionnellement bien étudiés. Le synthé inévitablement renferme une fonction symbolique, gracieuse et détermine le rythme des chansons. Il véhicule une certaine volupté, complaisance et plénitude. Il s’harmonise très bien avec la voix.

A Momentary Lapse Of Reason incarne le son des années 80. "A New Machine Part I" et "Part II" en témoignent. Mais bien plus que ça, ces deux chansons entre-coupées du meilleur titre de l’album "Terminal Frost", est une grande limpidité. En effet, les Pink Floyd encore une fois ont organisé les chansons de façon à ce que tout s’écoute dans sa continuité. C’est une intro avec une voix synthétique douce et délicate. D’où "A New Machine Part I". Cette voix s’efface et lègue sa place au piano, au synthé, à une rythmique lourde, rebondissant et au saxo. La gratte aussi semble pleurer quelques notes. "Terminal Frost" est le passage instrumental aux sensations extrêmes.


En écoutant ce passage, c’est limite si on n’était pas dans les fonds sous-marins. Le saxo qui se plaint. Un petit acoustique gratte comme pour rompre toute idée qui ramène au son artificiel. Une volonté alors de laisser parler les instruments, de laisser parler notre cœur. Et cette chanson prend fin avec de nouveau la voix métallique ("A New Machine Part II"). C’est un grand moment du rock. De très jolis passages de synthé qui rappellent en effet une renaissance presque biblique. D’ailleurs, ils nous offrent une très jolie intro d’album avec un son d’eau avec "Signs Of Life". Cet album a une réelle vocation d’exprimer la pureté. C’est un album qui transmet une adéquation avec l’image qu’on a des grands espaces purs.


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