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CHRONIQUE PAR ...

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Joe Le Hareng
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Peter Steele
(chant+basse)

-Kevin Hickey
(chant+guitare)

-Josh Silver
(claviers)

-Sal Abrusco
(batterie)

TRACKLIST

1)Machine Screw
2)Christian Woman
3)Black N°1
4)Fay Wray Come Out and Play
5)Kill All the White People
6)Summer Breeze
7)Set Me On Fire
8)Dark Side of the Womb
9)We Hate Everyone
10)Bloody Kisses (A Death in the Family)
11)3 O.I.F.
12)Too Late : Frozen
13)Blood & Fire
14)Can't Lose You

DISCOGRAPHIE


Type O Negative - Bloody Kisses
(1993) - hardcore doom metal gothique Metal gothico/hardcore - Label : Roadrunner Records



Oubliez les deux vastes blagues de potaches morbides qu'étaient Slow, Deep and Hard et Origin Of Feces, et entrez dans le vif du sujet avec Bloody Kisses! Si l'imagerie du groupe n'a pas bougé d'un iota (quel délice ce savant mélange d'humour noir et de romantisme), la musique a fait un bond de géant. À la croisée du gothique cold wave, du doom, du NY hardcore et de tout un tas d'autres choses, la musique de Type O Negative est profondément indescriptible et totalement jouissive. Tour d'horizon d'un chef d'œuvre...

Bloody Kisses annonce clairement un tournant dans la carrière du combo new-yorkais et une volonté de « sérieux » ; de par la composition des morceaux, plus recherchés, mais aussi de par la production classieuse de l'album. Les guitares restent crades et grasses mais audibles, les ambiances sont particulièrement travaillées et le traitement de la voix particulièrement réussi : c'est la moindre des choses quand on possède un chanteur de la trempe de Peter Steele. Un grain rond et chaud venu d'outre tombe, une puissance vocale hors du commun, le bonhomme possède un bien bel organe (ok, elle est facile) et sait en jouer ; aussi à l'aise dans les morceaux mélancoliques où son timbre file le frisson que dans les passages plus énervés, celui qui sera vite surnommé le Géant Vert est reconnaissable à la première seconde. Il en va de même pour la guitare de Kenny Hickey : si celui-ci n'a pas encore découvert l'accordage en Si, le son reste quand même très gras, très lourd et colle parfaitement aux riffs pesants du gars. Mais Type O Negative ne serait pas Type O Negative sans Josh Silver. Distillant des ambiances sépulcrales à base de nappes lugubres ou lacérant les riffs de petits gimmicks glacants, le bonhomme à crée le son Type O, totalement verdâtre...

Commencez l'album par les cris d'une femme victime de la « petite mort », il fallait oser... Enchaîner avec deux pavés, alignant 20 minutes au compteur à eux deux, aussi d'ailleurs! Mais quels morceaux! C'est "Christian Woman" qui ouvre le bal sous forme de tryptique. La première partie, d'une pureté cristalline, fait la part belle au rock romantique du quatuor puis cède la place à un passage à l'ambiance bucolique des plus réussies, venant mourir au pied de la batterie de Sal Abrusco pour un final où Peter Steele s'en donne à coeur joie (diantre que le bougre en a sous la pédale!) sur le gros riff de son compère! "Black N°1", construite sur le même principe fait montre de l'incroyable second degré des « four dicks from Brooklyn » et reste une des chansons les plus représentatives de leur musique. Même constat pour le dyptique "Summer Breeze"/"Set Me on Fire". Si la seconde est le fait du quartet (avec un chant assuré par Hickey), la première est une reprise d'un obscur groupe. Pourtant les deux s'enchainent magnifiquement pour créer un œuvre originale qui nous rappelle l'adoration que porte le duo Steele/Hickey aux mélodies des Beatles.

Apex de l'album, "Bloody Kisses (A Death in the Family)" est un chef d'œuvre. Il faut dire que Peter Steele n'y va pas à moitié... Délicieusement mélancolique (et bizarrement terriblement sensuel), il nous offre 11 minutes de pure tristesse sur les accents lugubres du duo Hickey/Silver. Même constat pour le final "Can't Lose You", monument dédié à la perte de l'être aimé où la guitare/sitar et l'ambiance orientale fait écho au lamentations de Steele. "Too Late : Frozen" et "Blood & Fire" restent également de bons titres même s'ils sont légèrement en dessous : ils voguent maladroitement entre deux eaux pour un résultat des plus hasardeux (reconnaissons néanmoins que la partie centrale de la première est plutôt réussie). Le tableau serait incomplet si nous n'évoquions pas les deux petites bombes hardcore de l'album : "Kill All the White People" et "We Hate Everyone". Si la première prête à sourire avec son punk catchy, la seconde est une véritable bombe nucléaire : l'arrivée du clavier sur le final est une pure réussite et les riffs décadents à souhait!


Si l'esprit « troisième dégré » est resté le même (les thèmes abordés, les provocations, les petits gimmicks entre les chansons), il est évident que les Type O Negative ont sorti avec Bloody Kisses ce que certains aiment à appeler « l'album de la maturité ». Certains iront même jusqu'à dire que les petits gars de Brooklyn ne feront jamais mieux après ça. Cette opinion leur appartient... Disons juste que si vous ne devez garder que deux albums du combo, Bloody Kisses et October Rust font une jolie paire!


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