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CHRONIQUE PAR ...

7
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 15.5/20

LINE UP

-Mortuus "Arioch"
(chant)

-Morgan Steinmeyer Håkansson
(guitare)

-Magnus "Devo" Andersson
(basse)

TRACKLIST

1)The Levelling Dust
2)Cold Mouth Prayer
3)Imago Mortis
4)Through the Belly of Damnation
5)1651
6)Limbs of Worship
7)Accuser / Opposer
8)Vanity of Vanities
9)Womb of Perishableness
10)Voices from Avignon

DISCOGRAPHIE


Marduk - ROM 5:12
(2007) - black metal - Label : Regain Records



En ces temps d’incertitude politique, de déception sociale, de disette culturelle et tout simplement d’impasse humaine, il est des moments où enfoncer le bouchon pour quelque chose de plus sombre et de plus violent encore ne fait pas de mal. Marduk est cet antidote, qui faute d’apporter un sens à nos vie, permettra le temps d’un album (ROM 5 :12) de nous fondre un peu plus vers ce à quoi nous tendons vraiment : mort, hérésie, vanité. Selon la bible et son chapitre ROM 5:12. : la nature pécheresse s'est étendue à tous les hommes…

Le dernier opus suédois s’en prend cette fois à la vanité humaine, de manière sombre et vicieuse, sans toutefois vêtir la forme d’un album concept. Morgan Steinmeyer Håkansson continue d’alimenter sa machine de guerre depuis maintenant dix-sept années avec cette fois un album de très bonne facture après le prometteur mais moins bon Plague Angel. On pouvait jusqu’alors et à juste titre contester Marduk dans sa démarche où mélodies et interprétations semblaient tendre vers une voie unique aux cailloux déjà usés par un manque certain de créativité. ROM 5:12 nous sort clairement du débat et offre une vision plus fine et nuancée du nouveau Marduk depuis le départ de Legion en 2003. L’on voit alors apparaître un combo surpuissant, inspiré, aux compositions cette fois plus travaillées, fluctuantes tant rythmiquement que mélodiquement. Et surtout, l’atmosphère générale s’en trouve récompensée, bien plus sombre avec une part de souffrance que Marduk n’avait pas su donner jusque là, les anciennes productions mises à part.

Il y a fort à parier que le nouveau vocaliste Mortuus, qui s’attelait à apposer sur l’avant-dernier opus son timbre sur des compositions totalement Marduk-like, vient ajouter une pierre de quelques tonnes à l’édifice, influant sur la structure même des compositions. La richesse vocale est salutaire, à la fois souffrante et balancée par une possession incontrôlable, nuancée d’une expressivité changeante, s’adaptant aux tempos et aux ambiances avec une efficacité déconcertante. Bien plus proche du chant excellent de Carpathian Forest R. Nattefrost et même de nos français Cristalium que de l’ex-vocaliste, Mortuus insuffle maintenant de manière personnelle son aura à la voix de Marduk. Et chaque titre en est témoin : enragée sur "Through The Belly Of Damnation", incantatoire sur l’intermède "1651" ou chaotique sur "Accuser/Opposer", sur lequel le chant clair (eh oui) a sa place, sans trop en faire. L’ex batteur Joakim Göthberg participe aussi en tant que guest et au micro à l’aventure.

Bien sûr Marduk reste Marduk, avec quelques essais purement diaboliques entre la hargne de Nightwing et la vitesse acrobatique de Panzer Division Marduk tels "The Levelling Dust", "Through The Belly Of Damnation" et le monstrueux "Vanity Of Vanities". Mais l’on ne s’arrête pas là, puisqu’outre la puissance évocatrice de l’intermède "1651", le non moins religieusement samplé "Limbs Of Worship" dévoile un Marduk plus affiné, à la fois sincère et terriblement possédé. Quelques intonations plus thrash se font même entendre sur le pesant "Womb Of Perishableness", à la structure presque « progressive », rare pour du Marduk ! À remarquer aussi que le combo ne rechigne plus à utiliser quelques samples pour appuyer l’atmosphère déjà bien tendue, ici et là, de manière irrégulière mais tombant juste à chaque fois. Alors si avec tout cela, mêlé à l’environnement d’écoute décrit en introduction on peut encore s’offrir une franche rigolade, que je sois pendu, et par la tête !


La production de ce nouvel album n’est pas très éloignée de la précédente agression, à noter que la basse joue enfin un rôle primordial dans les compositions. Et si visuellement comme stylistiquement, ROM 5:12 reste dans la lignée de Plague Angel, il demeure néanmoins un bon cran au dessus, prouvant que le black metal de Marduk continue (ou commence) à évoluer de manière très satisfaisante, conservant les essences qui font la force de ce groupe : intensité guerrière et puritanisme d’un style qui devient sa marque de fabrique.


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