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CHRONIQUE PAR ...

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Cedric
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Legion
(chant)

-Morgan Steinmeyer Hakansson
(guitare)

-B. War
(basse)

-Fredrik Andersson
(batterie)

TRACKLIST

1)Summon the Darkness
2)Beyond the Grace of God
3)Infernal Eternal
4)Glorification of the Black God
5)Darkness It Shall Be
6)The Black Tormentor of Satan
7)Dracul Va Domni Din Nou In Transilvania
8)Legion

DISCOGRAPHIE


Marduk - Heaven Shall Burn… When We Are Gathered
(1996) - black metal Brutal black metal - Label : Osmose




Marduk : 1. Dieu Mésopotamien qui siégeait à Babylone, bla-bla-bla... 2. Modèle de commode à six tiroirs du magasin Ikea, catalogue automne-hiver 2002. 3. Association de quatre ménestrels formée par un guitariste fan d’Hendrix fâché à mort avec le curé de Gortenbörg pour une sombre histoire d’hosties avariés. Marduk, ou quand la colère a du bon, et quand se vautrer dans le blasphème est plus amusant qu’un goûter chez McDo.


Quand, en 1993, le label français Osmose Productions signe Marduk, groupe suédois avec au compteur une excellente démo (Fuck Me Jesus) et un album qui se démarquait par sa qualité (Dark Endless, simplement énorme), il a le nez creux. Parce que Marduk, c’est ni plus ni moins que le chef de file de ce courant musical pour la décennie à venir. C’est le groupe qui fait autant de couvertures de presse que Cradle Of Filth et Dimmu Borgir, c’est lui qui passe devant Emperor, Mayhem et Burzum dans le cœur de nombreux amateurs d’extrême. C’est celui qui enterre tous ces groupes au niveau de la violence et l’agressivité dégagée par les compos. Bref, vous l’aurez compris, Marduk, à l’époque, c’est intense, ça fait mal et ça fait peur. Faut dire que leur début de carrière est loin d’être mauvais, mais pour ce Heaven Shall Burn… When We Are Gathered, ils se dotent d’un vocaliste incroyable qui portera la carrière du groupe jusqu’en 2003 : Legion.

Il ne faut pourtant pas se tromper. Si on peut écrire « Trent Reznor is Nine Inch Nails », on peut de même dire que « Morgan is Marduk ». Le style de composition n’a guère changé depuis Opus Nocturne sorti deux ans plus tôt. On retrouve toujours cette noirceur, ces mélodies bien présentes au cœur de riffs rapides et agressifs mais la vitesse d’exécution a légèrement augmenté. L’apport du chanteur reste l’ingrédient qu’il fallait pour transformer le bon black metal du groupe en un breuvage pourri délicieusement digeste. Ses capacités sont limitées en terme d’amplitude, il reste toujours dans un registre grave mais sa manière d’éructer les paroles, de les cracher de colère comme un possédé, amplifie littéralement la brutalité de la musique. La basse de B. War n’est jamais noyée dans le magma de notes et sa rondeur et sa liberté par rapport aux couches de guitare donnent une couleur agréable aux parties de pur blast. Le tout est porté par les frappes de mule du sieur Andersson qui brille plus par son côté bourrin que par la finesse de son jeu.

Et bourrinage il y a, dès la 24ème seconde de l’album, après la courte intro qu’est "Summon the Darkness". "Beyond the Grace of God" est une pépite de brutal black assez classique, mélodique (si si), enchainant rythme soutenu puis instant mid-tempo pour une fin méchante et revancharde. Le début de "Glorification of the God" emprunte quelques mesures au poème symphonique "Une nuit sur le mont Chauve", écrit par Modeste Moussorgski (pour les moins calés en classique, se référer au 2ème niveau de Earthworm Jim sorti en 1994) et possède un pont au milieu encore une fois terriblement mélodique et violent. "Dracul Va Domni Din Nou In Transilvania" est lourde comme un chape de plomb, "The Black Tormentor of Satan" nous arracherait presque une larme tant c’est beau, et "Legion", judicieusement placée en fin d’album, est d’une sauvagerie incroyable. Sept « vrais » titres seulement, un coup de mou sur le rébarbatif "Darkness It Shall Be", pour une des pierres angulaires du brutal black metal.

Explosifs en live (cf. Live In Germania), les morceaux de Heaven Shall Burn… forment un album court, intense et vraiment solide, suffisamment puissant pour attirer les regards sur le groupe, et lui permettre de prendre une place idéale pour la suite de leur carrière. Morgan ne s’en était jamais caché : pas de claviers, pas de chœurs féminins, exécution plus rapide, plus méchante, plus agressive. Il voulait un brûlot extrême, l’histoire nous dira que là, mine de rien, ça n’était que l’échauffement.


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