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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Shagrath
(chant+claviers)

-Silenoz
(guitare+basse)

-Galder
(guitare)

-Daray
(batterie)

+ guests (une blinde...)

TRACKLIST

1)Xibir
2)Born Treacherous
3)Gateways
4)Chess With the Abyss
5)Dimmu Borgir
6)Ritualist
7)The Demiurge Molecule
8)A Jewel Traced Through Coal
9)Renewal
10)Endings and Continuations

DISCOGRAPHIE


Dimmu Borgir - Abrahadabra
(2010) - black metal blockbuster black sympho - Label : Nuclear Blast



N'ayant jamais été un grand fan de black métal durant mes jeunes années de metalhead, je n'ai découvert Dimmu que sur le tard, avec le monstre Puritanical Euphoric Misanthropia. Puissant, inspiré, racé et surtout beaucoup plus varié que la plupart des albums de black sympho, cet album m'avait mis à genoux. Death Cult Armaggedon avait fini de me convaincre de l'indéniable qualité de ce groupe (et du fait que leur statut de « stars du black » est loin d'être indu). In Sorte Diaboli m'avait quelque peu refroidi, même si tout n'était pas à jeter, loin s'en faut.

Et c'est donc à moi qu'échoit aujourd'hui la lourde tâche de vous livrer une analyse du dernier assaut en date des Norvégiens, Abrahadabra. Premier constat, comme ça ce sera fait et on n'en parle plus : gros-titre-de-merde. Merci les gars. Et pourquoi pas Hoclus-Poclus ou carrément Tindinnnnnn, tant qu'on est dans la magie ? Mais bon, voilà, ce terme représente un mot de pouvoir dans la symbolique cabalistique, alors tu comprends... Bref, on s'en fout en fait, mais il fallait que cela soit dit. Ensuite : selon les dires du groupe, cet opus (le 9e en date tout de même, respect to the satanic dancefloor) serait celui du retour au premier plan des aspects symphos dans sa musique. Il est vrai qu'après Puritanical et Death Cult, assez équilibrés entre l'aspect purement métal et l'aspect sympho, In Sorte avait outrageusement délaissé le second au profit du premier. Or la musique de Dimmu se doit, pour faire kiffer le fan exigeant, d'être un maximum épique. In Sorte, trop clinique et froid, avait perdu cette dimension, et très clairement, on la retrouve sur Abraha-movitch (détournement de titre, go), notamment grâce aux choeurs, et c'est tant mieux, car de plus elle est parfaitement maîtrisée (notamment sur ''Gateways'' ou ''A Jewel Traced Through Coal''). Faut dire que depuis le temps, les bonhommes commencent à savoir y faire en terme de pompeuseries toujours entraînantes bien que parfois un peu faciles.

Et là, les mecs ont mis les petits plats dans les grands (sans doute pour pallier le départ de Mustis) : collaboration avec un compositeur norvégien renommé (Gaute Storaas) et avec les musiciens du Kringkastingsorkestret, orchestre de la radio norvégienne, ainsi qu'avec le Schola Cantorum Choir, pour un résultat définitivement plus sympho que sur In Sorte. Ensuite, et comme dans toutes les dernières sorties de Dimmu, le « mainstream » (expression à prendre ici avec d'énormes pincettes, on parle quand même de black métal joué par des Norvégiens quelque peu vindicatifs et adeptes de corpse painting) n'est jamais bien loin. Et si cela a le don de faire hurler les puristes (syndrome aigu dit « du Dani Filth », encore appelé « Cradle-o-phobia »), personnellement j'apprécie assez cet aspect « accessible » de la musique du combo. Quoi qu'il en soit, si vous connaissez un peu le groupe vous l'aurez compris : on reste tout de même en terrain connu et balisé, et Dimmu ne surprend guère avec ce Abraha-mLincoln. Mais cela ne fait pas pour autant de cet album une daube, loin s'en faut. On se posera donc tout naturellement la question suivante : quid de la qualité des compos ? Eh bien niveau qualité, Abraha-racourcix se pose quand même comme une assez belle réussite de la part de nos agnostiques (euphémisme...) vikings. En effet, malgré d’innombrables luttes d'ego entre Shagrath et Silenoz et les départs combinés de Mustis et Vortex, Dimmu arrive à nous servir un album puissant, extrêmement bien produit et exécuté (comme d'hab' depuis quelques années cela dit).

L'arrivée du monstrueux Daray (Vader) derrière les fûts n'y est pas étrangère tant ce mec envoie, mais au delà de ça, les méchants venus du froid nous assènent quelques compos à classer directement parmi leurs meilleures titres : l'excellent opener ''Born Treacherous'', morceau dans la droite lignée de ce que proposait le groupe sur Puritanical, l'hyper-épique ''A Jewel Traced Through Coal'', avec ses séquences pur black d'une violence jouissive et son break core à la sauce sympho de fin des temps à base de chœurs et de trompettes de l'apocalypse, ou encore l'éponyme ''Dimmu Borgir'', qui sent déjà bien le gros « anthem » en live. Citons également ''Ritualist'' et son intro à la gratte sèche bientôt rattrapée par le blast beat et son refrain des plus accrocheurs. Plus généralement, tous les riffs ou presque sont ici doublés par des nappes de cordes, de cuivres et autres chœurs le tout sans jamais sonner trop chargé ou inintelligible, et c'est là un tour de force que peu de groupes à part Dimmu arrivent à accomplir. Grâce à leur talent, leur expérience, et aussi un peu grâce au fait qu'à force de péter les charts d'Europe du Nord et de l'Est à chaque sortie, ils ont maintenant les moyens de se payer une production véritablement impressionnante, ce qui rend l'écoute de ce Abraha-mSimpson particulièrement plaisante. Après, comme pour tout album de black sympho, faut voir ce que celui-ci, particulièrement riche, donnera en live, avec deux synthés et trois samples en lieu et place de 80 musiciens... Mais ça, c'est une autre histoire.


En attendant la messe noire, les mecs de Dimmu nous font encore une fois montre de toute l'étendue de leur maîtrise, que nul ne saurait remettre en question. Incroyablement pros et carrés, les Norvégiens nous proposent avec ce 9e assaut un concentré de tout ce qu'ils savent faire. On est pas encore revenus au niveau des monuments que sont Puritanical ou Spiritual Black Dimensions, mais on s'en rapproche...


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