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CHRONIQUE PAR ...

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Jehovad
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Jan-Henrik Ohme
(chant)

-Jon-Arne Vilbo
(guitare)

-Thomas Andersen
(claviers)

-Kristian Torp
(basse)

-Lars Erik Asp
(batterie)

- Mikael Krømer
(violon)

TRACKLIST

1) Hell Freezes Over I
2) Hell Freezes Over II
3) Black Lily
4) GoldStar
5) Hell Freezes Over III
6) Mary Celeste
7) What Did I Do?
8) Golem
9) The Dumb
10) Hell Freezes Over IV

DISCOGRAPHIE

Tick Tock (2009)
March of Ghosts (2011)
London (2011)
Demon (2014)
Molok (2015)
Soyuz (2018)

Gazpacho - March of Ghosts
(2011) - post rock art-rock post prog - Label : Kscope



Septième album déjà, en 15 ans d’existence, pour les très prolifiques Gazpacho. Après un second bilan live l’année dernière et selon toujours la même formule, sans aucune évolution remarquable, Gazpacho poursuit son petit bonhomme de chemin : une musique sublime, dépouillée, envoûtante et un chanteur au sommet de son art. Rejoignez le défilé des fantômes…

Ce nouvel opus se présente sous forme d’un recueil de courtes histoires dont le fil conducteur est un personnage qui, durant une nuit, assiste à un défilé de fantômes (« March of Ghosts ») qui lui racontent chacun leur histoire : parmi ces fantômes se trouvent un criminel de guerre haïtien, l’équipage du Mary Céleste (un bateau retrouvé en 1872 abandonné au beau milieu de l’Atlantique par son équipage qui, lui, n’a jamais été retrouvé…), un soldat américain de la Première Guerre Mondiale qui revient en 2012 ou un dramaturge anglais accusé à tort de trahison… Voilà un concept bien alléchant et de quoi apprécier l’album à un niveau supérieur - si tant est qu’on soit angliciste et lecteur de surcroît. Ce concept confère une unité thématique à l’album, unité qui est renforcée par cette série de titres, "Hell Freezes Over", en quatre parties (ce qui semble être une habitude chez Gazpacho). Unité renforcée également sur la plan musical, grâce à la répétition d’un thème (l’intro de "Hell Freezes Over I", l’outro de "Black Lily", puis"Hell Freezes Over IV" pour boucler la boucle).Pour donner la parole à tous ces personnages, Jan-Henrik, égal à lui-même, revêt sa voix toujours aussi surprenante de simplicité, de justesse et d’humanité. Aucun artifice pompeux, aucune performance technique vertigineuse, mais plutôt la sincérité des émotions, la pureté des lignes de chant – tel est son crédo. Et l’on ne peut que s’en réjouir, tant c’est lui qui porte réellement les chansons et leur procure toute leur splendeur.
Côté musique, Gazpacho reste Gazpacho : on trouve toujours cette base rythmique hypnotique, langoureuse, très épurée, constituée majoritairement d’accords de guitare ou de nappes de claviers, qui laisse respirer les chansons et sert d’écrin au chant, comme on l’a vu, mais aussi à une foule de petits joyaux qui font mouche - solo de flûte irlandaise ("Hell Freezes Over II") ou apparition de tuba ("Gold Star"), un passage oriental ("Golem") ou une outro celtique ("Mary Celeste") – et qui confèrent à chaque morceau une identité propre. Et les chansons qui sont dénuées d’incartades exotiques ont toujours un petit quelque chose qui séduit : un refrain sublime pour "The Dumb",  une montée en puissance dantesque, à grands renforts de violons et de chant sur "Black Lily". On trouve également des chansons encore plus calmes que la moyenne, carrément planantes comme "What Did I Do ?". Malgré une durée moyenne autour de quatre minutes trente, les chansons paraissent souvent longues – et pourront lasser les plus impatients. Il faut dire que Gazpacho prend tout son temps pour dessiner ses ambiances et mener l’auditeur là où il le souhaite, sur un océan musical plein de surprises, entre le calme plat et la tempête majestueuse. Comme sur les précédents albums, le tempo est généralement de lent à moyen ; les thèmes sont développés à l’extrême, en ajoutant à chaque répétition des petites orchestrations supplémentaires – nappes de claviers, effets de guitare aux sons et couleurs variés, lamentations de violon… 


Entre enchantement et ennui, chacun appréciera Gazpacho à sa guise. Une chose est sûre : la grande qualité musicale de March of Ghosts est indéniable. Le reste est comme toujours affaire de sensibilité personnelle… 


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