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CHRONIQUE PAR ...

10
Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 18.5/20

LINE UP

-Vurtox
(chant+guitare)

-Rajk Barthel
(guitare)

-Jens Malusckha
(batterie)

TRACKLIST

1)...And The Mirror Cracked
2)Fall
3)Alone I Stand In Fires
4)Back To Times Of Splendor
5)A Day By The Lake
6)The Sleep Of Restless Hours

DISCOGRAPHIE


Disillusion - Back To Times Of Splendor
(2004) - death metal metal prog death atmosphérique - Label : Metal Blade Records



Avec le Mabool des Isréaliens d'Orphaned Land, on tient là, grâce à Disillusion et son Back To Times Of Splendor, rien de moins que le meilleur album metal de cette année... et oui, paf, comme ça, sans vraiment s'annoncer. Il faut dire que cet album est le premier bébé de Disillusion. Et quel bébé! Parfait de maîtrise technique, un sens aigu, presque irréel, de la mélodie et du rythme, Disillusion ne fait certainement pas dans l'amateurisme musical. Pourtant, en ces temps de foisonnement et d'expérimentations au sein d'un monde qui s'ouvre de plus en plus - je veux parler du milieu du metal, qui n'a jamais été aussi prolifique, à mon sens, que ces dernières années d'un point de vue stylistique - la course à la facilité n'a jamais été aussi prégnante.

Mais Disillusion n'est rien de tout cela. Le trio allemand use et abuse d'un sens musical visiblement créatif et inspiré. Back To Times Of Splendor est extrêmement cosmopolite. A la fois death, à la fois progressif, à la fois black, à la fois power metal... indescriptible finalement. On a l'impression d'avoir déjà entendu cela quelque part (le disque lui-même brasse, comme on l'a vu des styles très différents), mais... non. Interrogation perplexe. Puis, en fin de compte, il ne faut surtout pas chercher à classer Disillusion. Le groupe le fait très bien tout seul...et l'amalgame est plus que surprenant.

Prenons par exemple "Back To Times Of Splendor", morceau fleuve de plus de quatorze minutes, exemple parfait de cet amalgame où les électrons se repoussent et s'attirent sans lien de cause à effet. Une intro au violon splendide et inattendue, dont la trame est reprise ensuite au sein d'un riff de guitare complexe et stylisé, débute ce morceau et lui procure une grâce infinie qui ne va plus le quitter jusqu'à la toute dernière note. Le chant, varié et maîtrisé (qui ressemble à celui de Daniel Gildenlow de Pain Of Salvation, une octave plus bas cependant), est au diapason: une voix death (majoritaire sur le disque) sévèrement burnée, qui tranche radicalement d'un chant clair ténu et jusqu'au bout-iste (agrémenté ça et là d'effets du plus bel...effet), accompagne une rythmique schizophrénique.

Au départ death, ensuite black dans un plan rapide à en faire pleurer plus d'un; puis dans un break acoustique d'enfer, le chant d'oiseau sur fond d'orage nous rappelle un déluge qui nous frappe depuis le début de cet album. Cet intermède acoustique puis électrique est saisissant de retenue et de beauté... Bref, on est littéralement happé par la mélodie franchement insidieuse, inoubliable, de cette pièce d'un rouage décidément hors normes. Et le mieux dans tout cela, c'est que la dernière pièce, immense dans la durée (dix-sept minutes!) et dans le talent (quelles guitares...et quelle batterie), réussit le tour de force d'égaler ce qui aurait dû être l'ultime chef d'oeuvre de cet album. Il faut l'écouter pour le croire (un conseil, calez le lecteur vers 11'45). Tout bonnement incroyable!

Et dire que c'est comme ça tout le long de cet album sans complexes, ni limites. Une démarche totalement hallucinante de vérité et surtout de qualité. Qualité des compositions (toutes plus travaillées et ORIGINALES les unes que les autres, même dans la longueur), des effets (omniprésents) et de l'ambiance (les claviers, pourtant au mieux discrets, sont géniaux), de la production (et une prise de son compacte, mais plastique), des émotions traduites (mention très spéciale au magnifique "Day By The Lake" et aux différents intermèdes et breaks qui parsèment l'album)...Back To Times Of Splendor est un premier album HA-LLU-CINANT de beauté. Du coup, la critique se fait dithyrambique... Des premiers albums de cette trempe-là, il en sort peu. Technique d'orfèvre, mélodies travaillées jusqu'au bout des ongles, mélange au millimètre d'émotion (j'en reste personnellement coi) et de puissance, cet album tient du miracle artistique. S'il y a un album à se procurer cette année, c'est bien celui-là. La barre est, d'un coup, montée très haut. J'en perds encore mes mots.




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