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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Michael Bøgballe
(chant)

-Mircea Gabriel Eftemie
(guitare+clavier)

-Rune Stigart
(guitare)

-Mikkel Larsen
(basse)

-Brian Rasmussen
(batterie)




TRACKLIST

1) Liquid
2) Blood Stained
3) Ghost
4) DB'XX'D
5) Tatoos
6) The Naked And The Dead
7) Closed Eyes
8) Mechanical Spin Phenomena
9) Zero Gravity
10) Blood Stained (Rhys Fulber's Euphoric Recall Remix)

DISCOGRAPHIE


Mnemic - Mechanical Spin Phenomena



2003. Année de sortie d'un nouveau modèle : un bolide rouge-Ferrari en provenance de l'usine danoise Mnemic (Mainly Neurotic Energy Modifying Instant Creation, pour les intimes), groupe n'ayant jusqu'alors rien produit d'autre que deux démos.  Néanmoins, c'eut été une triste erreur que de ne pas s’intéresser à cette nouvelle livraison. Donc zou: on boucle sa ceinture, on se prépare pour l'accélération et on enclenche finalement le démarreur. C'est parti les amis et à fond les ballons, comme on dit.

Mainly Neurotic Ener... Mnemic, donc, déboule à 900 km/h. Avant d'évoquer le fond de l'objet, il s'agit d'évoquer la forme. A label de star, producteur de star. Pour ce dernier, Mnemic a logiquement fait appel à Tue Madsen, le pro de la production surpuissante, clinique, précise et généralement froide -impersonnelle, diront certains. Le Michael Bay de la production metal, en quelque sorte. Le choix du producteur n'est pas anodin, eu égards à la musique proposée par le groupe. Entre l'indus', le metalcore et les influences néo ou « Meshuggesques », Mnemic se situe bien loin de nos amis heavy / speed teutons, pourtant chéri dudit label. Ici, il s'agit de sortir sa guitare 7 cordes, son logiciel de bidouillage informatique et, avec tout ça, de créer une musique coup de poing à base de rythmes syncopés, de hurlements incessants et d'ambiances froides comme l'acier. Vous voyez la sensation que l'on éprouve, au décollage d'un avion, lorsqu'encore sur la piste, le pilote décide que « ça y est, c'est bon, il faut mettre les gaz là » ? Et bien sur Mechanical Spin Phenomena, c'est pareil.
L'album démarre en trombe sur un hit à décrocher la mâchoire ("Liquid") : riffs syncopés et rapides, chant hurlé et puissant, refrain accrocheur. Tout est bon sur ce premier titre. Mais le meilleur dans cette affaire, c'est que le rythme de faiblit pas sur les titres suivants. Le coté néo qui ressort de "Blood Stained" est boosté aux hormones tandis que "Ghost", autre tube mélo-indus' en puissance, nous propose, outre un excellent refrain, du riff hypnotique à n'en plus finir (coucou Meshuggah, on aimerait bien faire copain-copain). Si un léger creux se fait sentir sur "DB'XX'D", qui reste très correct, il n'y a qu'à attendre "Tattoos" pour revenir sur les rails. Morceau plus ambiancé, plus complexe, qui enchaîne tout ce que Mnemic sait faire de mieux : du rythme destructeur (encore et toujours !), du sample clinique et du refrain qui se sifflote tout seul. Alors évidemment, passé le coup de chaleur des premiers titres, il est clair que tout se ressemble un peu. Mais comment reprocher au premier essai d'un groupe d'être un bloc cohérent, massif et homogène ?
Car en effet, ce n'est ni "The Naked And The Dead", au charmant pont mécanico-ambiant, ni "Closed Eyes", petit frère des premiers titres, qui viendront chambouler la donne. Seul "Zero Gravity", faisant figure d'outro, parvient à casser le schéma classique en proposant une ambiance froide que n'aurait sûrement pas reniée l'Usine à Peur, influence évidente du combo danois. D'une manière générale, si l'effet de surprise passe, l'efficacité demeure (exclusion faite du ridicule remix de "Blood Stained", bonus inutile). Encore une fois, la production claire et carrée, n'est pas étrangère à cette réussite. Cette production laisse d'ailleurs une large place au chant. Celui-ci est le plus souvent hurlé, parfois plus clair sur les refrains, parfois parlé. La performance du chanteur est véritablement l'un des point fort de cet essai. Parfaitement maître de son organe -vocal, s'entend-, ce Brad Pitt version hurleur (cf les clips de "Ghost" et "Liquid" : plutôt beau gosse hein?) mène son rafiot métallique d'une main de maître tout au long de l'opus. A ce propos, le départ dudit bellâtre entre le deuxième et le troisième album (puis l'arrivée de notre Guillaume Bideau national , ex-Scarve) sera la cause d'une sacrée remise en question sur les albums suivants. Avec plus ou (surtout) moins  de réussite, de l'avis général.


Que retenir de ce premier jet encore bouillonnant ? Sans tergiverser, Mnemic tient ici un album carré, technique, puissant, et froid. Un coup de force auditif à la personnalité assez marquée pour un premier opus qui ne saurait que plaire aux fans des groupes mentionnés plus haut. Pour ma part, je le confesse, cet album fût l'une de mes portes d'entrée dans le metal dit extrême. Mon attachement à la bête est donc important. Mechanical Spin Phenomena est un premier album réussi, qui sera à peu près confirmé par le second opus, plus mélodique, avant la grande débandade de 2007, condamnée par beaucoup.


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