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CHRONIQUE PAR ...

103
Amdor
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Benjamin Hilleke
(chant)

-Stefan Keller
(guitare)

-Tobias Buck
(guitare)

-Benjamin Donath
(basse)

-Sebastian Heldt
(batterie)

TRACKLIST

1) The Deafening
2) Ours is the Storm
3) Decolonize the Mind
4) Through Treacherous Flames
5) Ascend to Chaos
6) Walk With Fire
7) My Night is Starless
8) Black Tomb
9) Between Us and Annihilation
10) Slaying the Wolf Within
11) Back to the Soul
12) Guardian of Ashes

DISCOGRAPHIE


Neaera - Ours is the Storm



Les clichés voudraient que nos voisins les Allemands soient particulièrement durs au travail et ce n’est pas Neaera (il m’aura fallu quelques temps avant de placer toutes ces voyelles dans le bon ordre…) qui fera mentir cette préconception sur les Teutons. En effet, avec pas moins de 5 albums composés en 5 ans, entre 2005 et 2010, on peut dire que le combo était parti sur les chapeaux de roues. Le groupe, voyant qu’il peinait à prendre de l’ampleur malgré la multiplication des sorties, a cette fois-ci pris un peu plus de temps puisque ce n’est que 2 ans et demi (une éternité quoi) après un Forging the Eclipse plutôt convaincant (chronique ici) que nous arrive Ours is the Storm qui a pour lourde tâche de confirmer les qualités que son prédécesseur laissait entrevoir.

Après une piste d’introduction assez dispensable, le titre éponyme nous fait rentrer dans le vif du sujet et donne le ton pour toute la suite. A vrai dire, pas de surprise dans les faits, nous sommes en terrain connu puisque rien ou presque n’a changé dans la musique du groupe depuis quelques années : on a ici affaire à un death mélodique aux influences core, belles et bien présentes mais toutefois un peu plus discrètes que sur les premiers albums. Mais attention, pas de chant clair sucré et niais à l'horizon, les mecs de Neaera ont des « ballz ov steel » et leur musique aussi !  En fait et pour schématiser, on est plus ou moins face au résultat d'une union hors mariage entre la musique de leurs compatriotes de Heaven Shall Burn et celle de The Black Dahlia Murder. De ces derniers, on retrouvera l'empreinte assez importante sur les hurlements aigus de Benjamin Hilleke qui ne sont pas sans rappeler ceux de Trevor Strnad. Alternant assez efficacement ces hurlements et les growls caverneux, la performance vocale est de très bonne qualité hormis lorsque je-ne-sais-qui (difficile de dire s’il s’agit bien de Hilleke) s’essaye à un chant plus typé heavy sur "Slaying the Wolf Within" pour un résultat pas convaincant du tout. Pour ne pas dire complètement raté.
Pour le reste, Neaera ne perd pas une seconde : pas de breakdowns deathcore bidons déjà entendus comme on pouvait le craindre, tous les titres ne sont qu’une débauche de riffs mélodiques pas bien originaux mais efficaces au possible et supportés par une batterie véloce tout du long qui ne crache pas sur un petit blast beat de temps en temps (on pensera notamment aux bons "Ascend to Chaos" et "Black Tomb"). Bénéficiant d’une production moderne et claire sans être lisse, les bons morceaux s’enchaînent sans discontinuer et, sans transcender tout ce qui a été fait dans le genre ces dernières années, sont suffisamment inspirés pour être prenants. A vrai dire, en dehors de "Slaying the Wolf Within" mentionné précédemment qui est un ton en-dessous du reste, cet album se révèle être d’une homogénéité quasi parfaite en termes de genre pratiqué, d’ambiance et de qualité. C’est finalement cette homogénéité généralisée qui pénalise fort l’ensemble : sans titre qui se démarque totalement du lot, l’auditeur peine à trouver un point d’accroche à l’album, à défaut de s’ennuyer.


Dans un genre où la concurrence est particulièrement rude, Neaera aura néanmoins du mal à creuser son trou. Ours is the Storm est incontestablement un bon album et risque de mettre votre nuque à rude épreuve mais difficile de l’imaginer figurer parmi les meilleures sorties du genre en cette année 2013, qui voit arriver successivement les nouvelles productions de Soilwork, Omnium Gatherum, Dark Tranquility, The Black Dahlia Murder, Chthonic et Amon Amarth à seulement quelques mois d’intervalle. Malgré leur indéniable engagement dans leur musique, les Allemands semblent être irrémédiablement bloqués en seconde partie de tableau, parmi les seconds couteaux de choix pour les fans des enfants de Göteborg.


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