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CHRONIQUE PAR ...

99
Droom
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 10/20

LINE UP

-Ragnar
(chant+guitare+basse+claviers)

-Mats
(chant+guitare+basse+claviers)

-Tord
(batterie)

TRACKLIST

1) Fire Meets Ice
2) The Choosen Ones
3) Nifhelheim
4) My Ravens
5) Sacrifice
6) Helheimsfärd
7) The Deceiver Shall Repent
8) Post Ragnarök
9) Our Legacy

DISCOGRAPHIE


Ereb Altor - Fire Meets Ice
(2013) - heavy metal doom metal heavy, épique - Label : Cyclone Empire



Trier ses déchets, installer des bacs à compost, tout ça, c'est du recyclage de seconde zone, pour ne pas dire du recyclage de tapette. Personne n'a jamais sauvé le monde en jetant des restes de tourte dans la bonne poubelle. De la même manière, Ereb Altor ne risque pas de sauver la musique en recyclant les mythes vikings sur fond de riffs piqués chez Isole. Mais... mais... c'est parce qu'il s'agit des même gusses en fait, c'est ça ? Alors dans ce cas... Comparons, mes bons ! 

Ereb Altor, on commence à les connaître puisqu'ils nous font le coup tous les 2 ans, si ce n'est moins. Les Korpiklaani du viking / doom ? Mouais. Eh voilà que le genre est lâché : le viking / doom. Soit du heavy / doom à tendance épique qui parle de vikings, puisque c'est la même tambouille qui se cache derrière ces étiquettes. Ce genre de mélange, à l'influence, parait-il, Bathorienne (de Bathory, mais j'avoue n'en rien savoir) vise à transporter le frêle villageois que vous êtes vers les froides contrées nordiques, à bord de navires en route vers l'inconnu. "Fire Meets Ice", au titre qui ne rigole pas, annonce la couleur : les chœurs seront l'élément épique par excellence. Et plutôt à juste titre puisque ce type de chant est utilisé pertinemment la plupart du temps (avec la grande réussite du "My Ravens", par exemple). Il faut dire ici que la très belle voix, grave et chaude de Ragnar (aussi appelé Daniel Brynste lorqu'il office chez Isole) est idéale pour remplir l'espace d'un champ de bataille et n'a rien perdu de sa superbe avec le temps. Et lorsque cette voix chorale s'éteint, c'est pour laisser place à son alter ego maléfique tout aussi épique : Monsieur Voix Black. Un grand classique, donc, qui ne manque cependant pas de charme. Là encore, si vous vous souvenez du dernier Isole (Born From Shadows : chronique ici) ou des précédents d'ailleurs, vous vous sentirez en terrain conquis. La conquête, qui est une caractéristique bien connue des Vikings justement.
Excusez moi pour la comparaison persistante avec Isole mais on ne parle vraiment bien que de ce que l'on connaît. Or je connais Isole. Donc constat : comme chez Isole, les titres des morceaux sont drakkars, euh, bateaux au possible. Et comme chez Isole, « tout ». Hein ? Vous pensez que cette phrase n'a pas de sens ? Pourtant, la (bonne) production est Isole (car signée du batteur Jonas Lindström... d'Isole), les riffs heavy / doom sont majoritairement Isole... Bref, en gros, la came est Isole (soit un presqu'-jeu-de-mots). En plus black, plus épique et moins tristoune. Ce sont, en gros, les seules différences. Pour le reste, une piste mid-tempo comme "Sacrifice" alternant ambiances et voix pourrait se trouver sur les dernières productions du projet doom membres d'Ereb Altor. A l'inverse, lorsqu'Ereb Altor se pousse lui-même dans ses bastions les plus extrêmes, il surprend (un peu) et marque des points. C'est ce à quoi s'emploie "Helheimsfard", blackisé jusqu'au bout des cornes ("Post Ragnarök" fait la même, mais avec un succès tout relatif : trop brut, trop simple).


Vous l'avez deviné, Fire Meets Ice et Isole, même combat. Le résultat engendre un mélange de plaisir et de frustration. Plaisir d'abord car ces mecs sont attachants. Leurs riffs, leurs chants, leur jeu est identifiable en un trait de temps. Frustration ensuite car mince quoi, on ne connait que trop la recette ! Depuis Throne of Void (2001), c'est globalement la même soupe qui est servie à chaque fois, peu importe la formation. Seuls les dosages sont différents : plus épique ici, plus lent là, etc. Et bien que cela n'empêche pas de prendre un pied monstre sur Bliss of Solitude (2008) et Silent Ruins (2009) (coté Isole, donc), la formule devenait déjà lassante sur Born From Shadows (2011). Le constat est plus ou moins le même sur Fire Meets Ice. De la bonne musique donc, clairement, mais sans la moindre surprise. 


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