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CHRONIQUE PAR ...

101
Dommedag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Kevin Shields
(chant+guitare)

-Bilinda Butcher
(chant+guitare)

-Debie Googe
(basse)

-Colm O'Ciosing
(batterie)

TRACKLIST

1) Feed Me With Your Kiss
2) I Believe
3) Emptiness Inside
4) I Need To Trust

DISCOGRAPHIE


My Bloody Valentine - Feed Me With Your Kiss
(1988) - pop noisy shoegaze - Label : Creation



La Longue Attente
Episode 2 :
Encore une fois, dans un studio obscur de l’Angleterre de la fin des heighties, un jeune groupe continuait à travailler sur ses compositions, en vue de devenir « le groupe qui a fait former un groupe à tous ceux qui ont écouté sa musique ». Pour le moment, ils planchaient tranquillement sur leur second album, pas le plus connu, mais ça ils ne pouvaient pas encore le savoir. Et, histoire de pouvoir se payer des putes, ET SURTOUT des cachets, des poudres, et des feuilles à usage récréatif, ils décidaient de sortir un court EP qui contiendrait le single d’Isnt Anything :


Feed Me With Your Kiss. Tout un programme. Un programme qui montre d’ailleurs bien les caractéristiques de ce mouvement encore embryonnaire qu’était le shoegaze, et principalement le côté un peu « fleur-bleue en pull à col roulé et mèches qui cachent des yeux timides ». Mais bref, trève d’égarement, parlons musique. "Feed Me With Your Kiss", à l’instar de "You Made Me Realise" qui ouvrait et titrait l’EP précédent est un morceau régulièrement présent dans les setlists du groupe. Une chose que votre serviteur comprend assez mal, puisqu’en dehors d’un début assez punk, avec, encore une fois, un son complètement « feuque inde diztroïe », le titre est loin d’être formidable, et n’offre pas de ligne de chant mémorable, ou de passage bruitiste abrasif comme pouvait le faire le morceau précité. Pour résumer un peu, "Feed Me With Your Kiss" fait partir la formation sur les sentiers d’un noise rock qui ne lui va pas bien au teint.
En revanche, dès le second morceau, la pop expérimentale qui constituera l’essentiel d’Isn’t Anything reprend ses droits. On regrettera l’absence de lignes de chant mémorables, au profit de la recherche sonore, qui, si elle est plutôt agréable sur "I Believe", ne réussit pas vraiment à convaincre sur "Emptiness Inside", dont les guitares se posent en ébauche de celles de Loveless, avec, déjà, cette batterie si particulière, et ses roulements de caisse claire typique du genre, et peut-être encore plus de la formation. Finalement, "I Need To Trust" est assez soporifique, et demande un effort certain pour une quelconque immersion. On n’en retiendra au final que sa mélodie lointaine, et vacante, qui offre encore une fois l’occasion de voir à quel point le groupe se concentrait sur le travail du son. Peut-être même un peu trop cette fois-ci, puisque la recherche dans le domaine précité empiète un peu trop sur le songwriting.


Un second EP moins percutant, et donc moins bon que You Made Me Realise, sur la longue route qui conduira au monument rose brumeux, qui se rapproche plus du rendu Isn’t Anything. Ce sera pour le bonheur des uns, mais pas celui des autres, dont votre serviteur fait partie.



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