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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 6/20

LINE UP

-Karyn Crisis
(chant)

-Davide Tiso
(guitare)

-Bryan Beller
(basse)

-Marco Minnemann
(batterie)

TRACKLIST

1) Feathers Under My Skin
2) Tracing the Path of Blood
3) When Mind Escapes Flesh
4) Within This Soil
5) Those Gates to Nothing
6) Through Flames I Shield
7) Hemmed by Light
8) Shaped by Darkness

DISCOGRAPHIE


Ephel Duath - Hemmed by Light, Shaped by Darkness
(2013) - heavy metal black metal barré Douloureux - Label : Agonia Records



Amis lecteurs, aujourd’hui, dans la série Winter est un beauf qui n’en a pas conscience, voici « Winter va au musée d’art contemporain en pensant être un connaisseur ».
-  Ah non, mais les trucs modernes, ça me connaît. J’ai même une reproduction de Guernica à la maison ! dit-il à un visiteur qui ne lui avait rien demandé et qui se contente de sourire poliment.
-  Ouh dites-donc, mais ce tableau là, on n’y comprend rien ! poursuit-il. Ça représente rien…  Ah si là dans le coin, on dirait une vache, c’est une vache, non ? Non parce que quand même j’aime bien reconnaître les trucs qui sont peints.

 
Musicalement, c’est pareil. Il a écouté un album de Watchtower, deux Atheist et écoute de temps en temps Abigor. Alors du coup, il voit passer le dernier Ephel Duath, le mythique groupe transalpin et il pense que c’est pour lui… Eh bien non, il s’est bien planté. Il faut dire que les gars (et la fille) n’y vont pas de main morte : Hemmed by Light… ne fait pas semblant d’être expérimental, avant-garde, ou comme on voudra bien appeler ce genre souvent limite chaotique : dans ce cas précis, l'album a bien franchi la limite, mais vraiment hein. Il n’est pas resté au poste-frontière, non, il s’est aventuré en plein cœur du pays du chaos, avec comme seuls bagages  une section rythmique, une guitare lead et un chant. Le chant, parlons-en : il est proprement insupportable, ni plus ni moins. Coincée entre voix black et velléités mélodiques éraillées, Karyn est au chant ce qu’une actrice française est au drame sentimental : à ne pas choisir son camp, les sons qui sortent de sa bouche sont horripilants – le fameux « je t’aime, mais sans t’aimer, je veux un mariage, mais pas qu’on vive ensemble ».  Avec ce chant là, très dur de faire un bon album, mais quand en plus la musique suit une ligne bien dure à comprendre pour le plus grand nombre des fans metalleux, ça se complique sérieusement…
Les non spécialistes de ce genre très ardu aiment avoir quelques repères, des petites choses auxquelles se raccrocher. Pas besoin non plus de chansons de heavy allemand, mais au moins l’impression qu’il existe une structure sous-jacente aux morceaux. Pas de bol : Hemmed by Light… se refuse presque systématiquement à donner des pistes à ce sujet, tout au moins lors des dix  premières écoutes. Oh bien sûr, certains moment « parlent » plus que d’autres ("Those Gates to Nothing" possède par moment un côté sombre plutôt plaisant tandis que "Shaped by Darkness" a  un petit côté prog  qui aurait pu être intéressant sans ces vocaux), mais l’ensemble ne fonctionne pas. L’extrême sobriété instrumentale du tout (très peu d’arrangements, à peine un petit coup de guitare acoustique de temps en temps) et cette sensation que les guitares, sans flamme, sont en mode random, n’aident en rien. Les six-cordes sont d’ailleurs un peu prises au piège : ou bien  elles cherchent à suivre les vocaux (le début de "When Mind Escapes Flesh") et renforcent le côté désagréable de ceux-ci, ou bien elles suivent leur propre voie et accentuent le chaos ambiant. Peut-être qu’une dizaine d’écoutes supplémentaires mettraient en lumière des joyaux cachés : que ceux qui s’en sentent la force s’y mettent.


Rien compris. Rien du tout. Hemmed by Light, Shaped by Darkness reste totalement énigmatique à mes yeux et totalement désagréable :  la seule sensation positive que j’en ai tiré, c’est de me rappeler mon enfance, quand, vers trois quatre ans, je jouais sur le piano de ma grand-mère. Les Italiens, eux, ont certainement un projet et une idée en tête et je leur reconnaîtrai au moins le mérite de ne pas faire semblant, mais c’est tout. Aux vrais initiés du metal expérimental de trancher.
 



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