CHRONIQUE PAR ...
Kroboy
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
7/20
LINE UP
-Tom Angelripper
(basse+chant)
-Grave Violator
(guitare)
-Chris Witchunter
(batterie)
TRACKLIST
1)The Sin of Sodom
2)Blasphemer
3)Bloody Corpse
4)Witching Metal
5)Sons of Hell
6)Burst Command 'Til War
7)Where Angels Die
8)Sepulchral Voice
9)Hatred of the Gods
10)Ashes to Ashes
11)Outbreak of Evil
12)Defloration
DISCOGRAPHIE
Sodom -
The Final Sign of Evil
Curieuse initiative de Sodom, qui voit le groupe réenregistrer son abominable 1er E.P. de 1984 In the Sign of Evil, agrémenté de 7 titres bonus écrit à la même époque et n'ayant jamais fait partie d'aucun enregistrement officiel. Voici donc ce qui aurait dû être, dixit la bio, le premier album de la carrière de Sodom. Cerise sur le gâteau, c'est le line-up de l'époque qui officie sur The Final Sign of Evil.
Exit donc Bernemann et Bobby Schottkowski, et place à Grave Violator et Chris Witchunter. Vu la qualité du line-up officiant depuis maintenant 10 ans, on espère du fond du cœur que tout ça ne va pas finir comme chez Anthrax. Première impression : le son est… original. Le groupe a voulu recréer en 2007 les conditions de 1984, avec une production particulièrement vintage assurée par un certain Toto, qui n'est habituellement autre que le webmaster du groupe. Là, je dois avouer qu'il faudra m'expliquer l'intérêt. Mais le summum de cet album, c'est que Sodom est parvenu à retrouver son niveau d'amateurisme de l'époque : mise en place bancale, chant mal assuré… Il faut entendre Chris Witchunter, qui était quand même le batteur à la grande époque Persecution Mania / Agent Orange, incapable de tenir le tempo (!) sur "Outbreak of Evil", pourtant un des classiques du groupe. Tout simplement navrant.
Quant aux « nouveaux » titres, il y a à boire et à manger. Ca partait pourtant bien avec "The Sin of Sodom", incontestablement la meilleure chanson de l'album. Mais pour le reste, si "Bloody Corpse" parvient à tirer son épingle du jeu, on ne peut pas en dire autant du reste, qui oscille entre thrash primitif et morceaux à la Venom. En gros, en 12 titres, on retrouve exactement les mêmes catégories que sur l'E.P. 5 titres de 1984, là où "Blasphemer" cotoyait "Witching Metal". A la limite, le son étant quand même moins pourri qu'à l'époque, cette initiative nous permet de redécouvrir "Sepulchral Voice", qui est un des rares titres à tenir la route.
Nul besoin de s'étendre plus longtemps. Avec The Final Sign of Evil, Sodom a transformé un mauvais E.P. en un mauvais album. Ce qui est apparemment un bon délire en famille aurait été parfait en tant que bonus d'un nouvel album, mais de là à le commercialiser en tant que tel, faut pas pousser Mémé dans les orties. A réserver aux die-hard fans donc, et encore…