Mais quelques craintes font vite leur apparition à la vue de gros nuages bien noirs qui s'amoncellent au dessus de nos têtes. Craintes très vite justifiées, puisqu'après les mises en bouche
Primordial (
live-report ici) et
Mortal Sin (
live-report ici), quelques grosses gouttes font leur apparition dès
Job For A Cowboy (
live-report ici) et se transformeront vite en violentes averses, accompagnées d'une pointe de vent. On évolue donc vite dans la boue, d'autant que contrairement à l'année dernière qui avait vu le site largement inondé durant la semaine précédente, point de paille et de copeaux de bois disposés sur le site pour pallier à ce problème. Cela n'empêche pour autant personne de faire la fête, preuve en est des nombreux circle-pits, wall of death ou autres crowd-surfing qui vont bon train pendant que les américains de
Unearth (
live-report ici) déploient toute la violence de leur set devant un parterre conquis. Pour autant, la pluie fait quand même quelques malheureux, et on aurait presque mal au cœur pour Schmier qui se voit contraint de jouer devant à peine quelques centaines de curieux avec son side-project
Headhunter (
live-report ici).
| Pour éviter une saturation auditive qui approche à grands pas, certains se rapatrient donc vers du plus mélodieux avec Kamelot, dont le show récoltera la même appréciation que le dernier album : très mitigé (live-report ici). Soilwork remet donc vite les pendules à l'heure, même si là encore on pourrait trouver des choses à redire (live-report ici). Dans le même temps, avec son heavy metal guerrier pourtant loin d'être impérissable, Sabaton réalise un des cartons de la journée. Les Allemands sont visiblement très sensibles au genre (ce n'est pas nouveau) et mangent dans la main d'un Joakim Broden déchaîné et toujours aussi efficace dans son rôle de frontman. Sonata Arctica vient ensuite sauver l'honneur de la frange plus mélodique du métal avec un show sympathique, bien que pas transcendant (live-report ici). Pendant qu'Opeth prend d'assaut la Black Metal Stage, vos serviteurs préfèrent reprendre des forces pour mieux affronter les têtes d'affiches du soir. |
Et des forces il en faudra pour affronter cette soirée. Car il vaut mieux être en pleine forme pour affronter les mouvements de foule massifs et les slammers qui passent au dessus de nos têtes durant tout le show de
Children of Bodom. Un problème récurrent des têtes d'affiches au Wacken qui empêche d'en profiter, puisque l'on passe plus de temps à surveiller dans son dos pour éviter de se prendre une rangers en pleine tête qu'à regarder le concert. Et surtout, pour un grand nombre de festivalier, il faudra affronter ce qui restera LE point noir du Wacken cette année : un ou vraisemblablement plusieurs pickpockets prennent d'assaut les premiers rangs de la fosse, volent des porte-feuilles par dizaines et en vident rapidement le contenu avant de les rejeter au sol. Ce sera plus de 150 portes monnaies qui seront entreposés aux objets trouvés le lendemain. Certains n'y retrouveront même pas le leur. Cette année, Judas s'était glissé parmi ses brothers of steel, ou plutôt steal en l'occurrence. Ou comment ruiner une réputation que l'on pensait intouchable jusque là en une soirée...
C'est donc dans un état morose que certains affrontent la bizarrerie du soir avec Corvus Corax, une sorte de musique tribale symphonique qui n'a absolument rien à voir avec du metal (exception faite du dernier Manowar,
Gods of War, dont les interludes et orchestrations ont dû en inspirer plus d'un), puis la seconde tête d'affiche du jour : Avantasia (
live-report ici). Heureusement, la foule est ce coup-ci plutôt constituée de curieux, et c'est tant mieux puisque cela permet d'apprécier pleinement le spectacle proposé. Après cela, pendant que quelques courageux restent regarder les shows les plus violents de la journée (à 2h du matin, affronter Gorgoroth ou Crematory relève de la gageure), la plupart rentrent au campements sales et se lamentent sur le triste sort de leur portefeuille.