Jour
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:16 juin 2022
Enfin… Après deux années blanches, la ville de Clisson et le Hellfest peuvent à nouveau accueillir les traditionnels festivaliers de juin. Et ce n’est pas un, mais deux festivals, étalés sur deux week-ends - une édition sur quatre jours pour le deuxième - avec pour objectif de rattraper le temps, l’argent et les décibels perdus depuis le début de la pandémie mondiale. Ainsi donc pour cette quinzième édition, LesEternels.net présents depuis 2007, se devaient de rapporter l'événement. Et c’est avec enthousiasme que ses envoyés, forcément spéciaux, vous narrent la première partie de ces retrouvailles avec le Hellfest
Exit l’image de Clisson embouteillée de voitures depuis les nationales. Exit les campings sauvages un peu partout à commencer par tout le tour du rond point dit «
de la guitare ». Exit le parking du supermarché squatté. Exit le festivalier motorisé dans les rues de la ville pour cette «
quinzaine » d’ampleur. Sauf laissez-passer spécial, impossible de rentrer dans Clisson aux abords du festival pour se garer. Toutes les rues sont bordées par des bornes blanche et rouge donnant un petit air de Grand Prix du Muscadet. Deux parkings géants accueillent maintenant tous les festivaliers : le premier permettant d’accéder au site et au camping à pied et le second plus distant accessible par navette 24/7 afin de rejoindre l’entrée en cinq minutes (sur le papier). Le camping ouvre ses portes dès le mercredi pour les plus chanceux et le festival - même s’il démarre le vendredi - se réveille dès le jeudi en journée.
Le rond-point de la guitare est entièrement entouré de barrières ne permettant plus d’approcher l’immense sculpture. Les barrières sont recouvertes de drapeaux annonçant fièrement « Welcome back Headbangers » et vers 16 heures, c’est une foule sans fin qui se presse pour la pose des bracelets et l'accès à Hellstreet puis au camping. Le passage par l’espace Presse aka VIP se heurte aussi à une file toute relative mais déjà complète pour l'après-midi. Une fois le bracelet posé et l’accréditation validée, on peut entrer dans la rue principale. L’espace presse n’ouvre que le lendemain avec le festival. Une fois entré sur la première partie du site, c’est avec plaisir que l’on retrouve Hellstreet, le market et l’ambiance si particulière de l’endroit. Le stand Kraken offre déjà quelques shots et gobelets de promotion. À peine passé devant l'accueil, on aperçoit un Fetus d’Ultra Vomit discuter avec qui veut bien et échanger photos, sourires et blagounettes. On entend au loin la scène du Metal Corner qui a laissé le format tente pour une structure hangar équivalente à celle des Altar/ Temple mais aux dimensions évidemment inférieures.
C’est au son du “Jean Pierre” des HARDCORE ANAL HYDROGEN que l’on découvre la scène. Il y a déjà du monde qui danse et pogote tandis que les flux de campeurs passent devant les bars à la file d’attente déjà fournie. Les premiers concerts ont déjà eu lieu, le format scène est agréable et permettra jusqu’en fin de soirée de dispenser les premiers pogos et slams malgré un retard cumulé lié à des incidents techniques à longue résolution (quasi une heure de retard lorsque Frog Leap débute son set). Le Hellfest Cult s’est installé où siégeait l’ancienne tente du Metal Corner. Le site se remplit sans discontinuer et après trois ans à patienter, chacun s’approprie la belle ambiance chaleureuse et bien connue avec des sourires omniprésents, rappelant comme cela avait manqué à tout le monde.
Une fois le premier concert des HAH effectué, nous retournons sur la HellStreet pour apprécier l'Extreme Market et le supermarché metal des exposants mêlant labels, marques de fringues diverses, disquaires mais aussi des exposants un peu différents comme celui de Karine Moreau Tapissier décorateur aux créations vraiment originales et inspirées.
Les concerts ont également débuté sur la scène du Hellstage et c’est FOREST IN BLOOD et son thrash pirate core qui va rehausser les sourires et le taux d’alcoolémie des curieux. Tout comme pour le Metal Corner, certains sont déjà là pour voir le groupe et non le découvrir. La formation existe quand même depuis 1998 et après quelques périodes silencieuses s'était relancé en 2018 avec quelques dates pour hélas, comme tout le monde du spectacle, patienter jusqu'à la fin de la crise sanitaire. La sortie de Haut et Court en 2020 aura permis de préparer le retour sur scène. C’est donc remonté à bloc que le groupe commence son set durant quarante minutes, énervé, énergique et très interactif avec le public enthousiaste et réchauffé par les shots (voire le cubi) de rhum distribué entre chaque titre. Les titres font la part belle au deux dernières sorties avec "The Descendants" en opener issu de Pirates (2018) qui donne de suite le tempo. Les échanges entre les titres se matérialisent par des distributions de TS spécialement pressés pour la date du jour et ce seront près de quinze litres (!!!) de rhum arrangé ou dérangé qui seront absorbés avec le public sur les vrombissements hardcore old school du combo. Les “Dogz Of War” , "Haut et court” et le final "Never Surrender" ont donné quelques traceurs des jours et pits à venir. Le groupe mériterait largement un passage à la Warzone au vu de cette prestation. À suivre donc pour les prochaines éditions.
Dès la fin du set c’est la finale du concours de Air guitar qui se prépare. On se dirige alors de nouveau vers le Metal Corner pour espérer voir le phénomène KAWAII BUKKAKE qui commencera son set avec prêt de trente minutes de retard. Malgré ce contretemps, le pastiche breizh metal ("Tortues Ninja" à la sauce riffée par exemple) va faire danser le hangar et un bon paquet de tables de bar aux alentours. Certes le festival n’est officiellement pas lancé avec ses six scènes principales mais on a déjà l’impression qu’il a débuté : ça pogote, ça slamme, ça hurle entre chaque titre et surtout le hangar reste plein entre les groupes.
Comme expliqué plus haut, FROG LEAP débute son set avec presque une heure de retard. Le groupe joue le lendemain sur la Mainstage mais propose ce soir une prestation pleine malgré quelques ennuis techniques. Leo Moracchioli, le célèbre Youtubeur, excite la fosse avec son groupe sur les reprises de "Party Rock Anthem", "Ghostbusters" et "Eye of the Tiger". Le set se termine sur un "Zombie" inspiré. Leo descendra discuter et poser sur quelques photos malgré l’heure avancée. le Norvégien souriant semblait un peu fatigué malgré tout.
C’est sur ce dernier concert qu’on retourne à nos pénates avant l’ouverture officielle, cette fois, du Hellfest. il est quasi deux heures du matin et il fait chaud. Très chaud.