CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
le 28 juillet 2017




SETLIST

Fake Healer
In Mourning
Needle and Suture
Start the Fire
Gods of Second Chance
Date with Poverty
Killing Your Time
Beyond the Black
Badlands
The Human Factor

AFFILIÉ

18 juin 2017 - Hellfest


Metal_Church_Hellfest_20170618

Avec deux passages dans l'Hexagone en plus de trente-cinq ans de carrière (sans compter les hiatus), dont le dernier pendant l'un des septennats de François Mitterrand, il est raisonnable de penser que Metal Church n'a pas blasé ses fans français. Dans ces conditions, impatience et curiosité expliquent probablement la densité de l'assistance sous le chapiteau de l'Altar, malgré une renommée un chouïa plus discrète que celle des vieux amis de Metallica. Reste à savoir ce que les chantres expérimentés d'un heavy thrash un temps singulier sont capables de produire en live depuis le retour aux affaires de Mike Howe derrière le micro.

Apparenté à la vague thrash metal californienne du début des années quatre-vingt en raison de nombreuses affiches partagées avec les noms plus ou moins fameux du genre et de ses accointances avec la bande à Lars Ulrich, le groupe nord-américain a longtemps fait l'objet d'un malentendu – ou plutôt d'un « pas entendu » jusqu'à ce que les thrashers écoutent leurs albums et se rendent compte que la mélodie l'emportait globalement sur l'agressivité. Le séant entre deux chaises à une époque où les opinions étaient plutôt tranchées, Metal Church a su néanmoins se créer un noyau de fidèles grâce à trois superbes premiers LP, sans connaître pour autant fortune et célébrité, de sorte qu'il n'est pas étonnant de voir ses deux membres les plus éminents – et les plus anciens – participer eux-mêmes au soundcheck dans une ambiance plutôt sereine. Le concert débute par le martèlement des accords implacables de "Fake Healer" et laisse augurer du meilleur pour la suite : un son à la fois clair et puissant, des instrumentistes au taquet et un chanteur particulièrement en voix. Échanges de regard dans le public : s'agit-il du même gars qui chevrote sur XI, le dernier enregistrement du groupe ? Peut-être est-ce dû au très bon travail du responsable de la table de mixage, mais il n'en demeure pas moins qu'au pied de l'estrade, les vocalises de Mike Howe se révèlent impressionnantes d'assurance et d'intensité. Une crainte s'envole, puis une seconde : le collectif de la Côte Ouest ne s'étend pas outre mesure sur sa production la plus récente – seul deux extraits de XI sont interprétés – et il faut admettre que ceux-ci passent plutôt bien l'épreuve du live.
On pourra regretter cependant une part trop chiche réservée aux compositions des débuts, que ce soit celles issues de la période Wayne ou de l'ébouriffant Blessing in Disguise : échanger un ou deux extraits de l'honorable The Human Factor - ainsi que "Gods of second Chance" du moyen Hanging the Balance - contre un "Of Unsound Mind" ou un "Rest in Pieces" aurait constitué un choix sûrement plus convaincant, si l'on se fie à l'accueil particulièrement chaleureux saluant les morceaux tirées des trois œuvres inaugurales. C'est d'ailleurs sur le dantesque "Beyond the Black" que Howe livre sa performance la plus bluffante, en alignant des screams aussi tétanisants et encore plus nombreux que ceux expectorés sur la version originale par son prédécesseur, le susnommé David Wayne. De son côté, le fondateur et guitariste Kurdt Vanderhoof déambule tout sourire sur les planches, alternant passages rythmiques et solos avec une agréable décontraction sans que celle-ci ne remette en cause sa qualité d'exécution – tout juste pourra-t-on déplorer quelques faussetés sur les arpèges du sublime et mélancolique "Badlands", sans doute le prix à payer quand les six-cordistes ne souhaitent pas passer la moitié de leur temps à ré-accorder leurs instruments et n'ont pas les moyens d'en changer à chaque chanson. Les autres musiciens se montrent (encore) plus discrets mais tout aussi compétents – compensant ainsi la légèreté d'un jeu de scène se résumant aux sorties de Mike Howe pendant les parties instrumentales. Ainsi, derrière leur sobriété vestimentaire et leurs mines affables – on imagine très bien Howe vendre des polices d'assurance en conservant la même tenue – ces cinq-là auront maintenu une réjouissante tension, au service d'un répertoire certes inégal mais comportant d'inestimables pépites.


Les soixante minutes dévolue à l'Eglise de Metal ont bien vite passées et il est déjà temps pour Mike Howe de remercier une dernière fois l'auditoire, avec une sincérité et une émotion évidentes de la part de celui qui n'avait plus participé à une tournée depuis vingt ans. Lui et ses complices – ancien et nouveaux – ont démontré ce soir que Metal Church vaut bien mieux que son statut de vieille gloire fanée tout juste bonne à entretenir la nostalgie de ses fans et que malgré une carrière chaotique, le quintet est toujours debout et porte beau. Suite à cette prestation aussi solide que plaisante, il ne serait pas étonnant que la formation longtemps maudite élargisse, enfin, son audience.


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