CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
17/20
LINE UP
-Ian Anderson
(chant+claviers+flûte)
-Martin Barre
(guitare+flûte)
-Clive Bunker
(batterie)
-Glenn Cornick
(basse)
TRACKLIST
1)A New Day Yesterday
2)Jeffrey Goes To Leicester Square
3)Bouree
4)Family
5)Look Into The Sun
6)Nothing Is Easy
7)Fat Man
8)We Used To Know
9)Reasons For Waiting
10)For A Thousand Mothers
11)Living In The Past
12)Driving Song
13)Sweet Dream
14)17
DISCOGRAPHIE
This Was était encore gentiment bluesy pour un premier album et Jethro Tull décide de passer aux choses sérieuses dès son deuxième, à quelque chose de plus original et consistant. Stand Up regroupe déjà tout le savoir-faire de Jethro Tull sous une ambiance champêtre et acoustique à la "Robin Des Bois". On a souvent classé Jethro Tull dans le progressif, et si certains des futurs albums le sont clairement, on ne peut pas dire que Stand Up en fasse parti. Le mélange des styles est de rigueur, tout y passe (rock, blues, folk, psychédélique et même heavy metal) mais le tout reste dans le moule blues-rock. Les structures des chansons sont assez simples et même nos amis de Rock 'n' Folk pourront apprécier l'album.
Tony Iommi de Black Sabbath était à deux doigts de rejoindre Jethro Tull et on comprend mieux pourquoi dès l'entame de "A New Day Yesterday". Difficile de ne pas établir de lien entre ce morceau et le premier album de Black Sabbath, la recette déployée est la même : tempo bluesy, gros riff heavy et bruyant, solos de guitare rock 70's dans une veine similaire, même la batterie sonne de la même façon. Seul le chant de Ian Anderson se distingue de celui d'Ozzy Osbourne, plus bluesy et pas "evil" pour un sou. "Nothing Is Easy" est un peu dans ce même style bluesy, en plus fin toutefois et ce sont les deux seuls morceaux qui dépotent réellement, avec des guitares saturées.
Pour le reste, si vous ne savez pas quel disque passer lors de votre prochain barbecue, Stand Up fera très bien l'affaire. La flûte enchantée sur l'instrumental "Bourée", les ballades acoustiques conçues pour faire chavirer la galerie, en oubliant pas de sortir les Kros au cas où ("We Used To Know" et la magnifique "Look Into The Sun", avec des mélodies typiques de Ian Anderson qui seront davantage développées à l'avenir) ou même les envolées au banjo histoire de taper la fiesta ("Jeffrey Goes To Leicester Square", "Fat Man"), tout est ici réuni pour passer une bonne soirée autour d'un feu de camp.
A l'écoute de la douceur présente sur "Reasons For Waiting", on se croirait pour un peu téléporté chez King Crimson période In The Court Of The Crimson King : les flûtes et la présence de claviers contribuent à une ambiance planante divine, inhabituelle dans le cadre du Tull. Stand Up n'est peut-être pas l'album le plus créatif de Jethro Tull, ni le plus ambitieux mais le niveau d'excellence atteint ici laisse présager le meilleur pour la suite. Le côté spontané et "zéro prise de tête" lui donne même tout son charme. Il ne pourra que ravir les puristes, ceux qui préfèrent la facette "roots" à la grandiloquence des mélanges musicaux tous azimuts développés sur des morceaux comme "Budapest" ou les parties parties de "Thick As A Brick".