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CHRONIQUE PAR ...

2
Cosmic Camel Clash
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 6.5/20

LINE UP

-Eric Adams
(chant)

-Joey DeMaio
(basse+claviers)

-Karl Logan
(guitare+claviers)

-Scott Colombus
(batterie)

TRACKLIST

1)Overture To The Hymn Of The Immortal Warriors
2)The Ascension
3)King Of Kings
4)Army Of The Dead - Part I
5)Sleipnir
6)Loki (God Of Fire)
7)Blood Brothers
8)Overture To Odin
9)The Blood Of Odin
10)The Sons Of Odin
11)Glory Majesty Unity
12)Gods Of War
13)Army Of The Dead - Part II
14)Odin
15)Hymn Of The Immortal Warriors
16)Die For Metal (bonus track)

DISCOGRAPHIE


Manowar - Gods Of War



A l’écoute de ce dernier Manowar on pourrait s’écrier avec désespoir « mais bon sang, qu’est-ce qui leur a pris ? » mais ce serait oublier que Joey DeMaio = Manowar et inversement… donc on s’écriera avec désespoir « mais bon sang, qu’est-ce qui lui a pris ? » avant de fondre en sanglots ou de mourir de rire, au choix. Car Manowar a sorti sa première bouse officielle depuis très longtemps, un album tellement raté qu’il en devient presque irréel. Si les Trvest Warriorz Of The Steely Doom Of Hellish War (le fan-club officiel du groupe) avaient su que créer le label Magic Circle et devenir le manager de Rhapsody Of Fire allait retourner la tête de leur bassiste favori à ce point, nul doute qu’ils auraient occis la bande à Turilli à coup de Harley…

C’est aussi bizarre à écrire qu’à entendre : Manowar pompe Rhapsody (non, je ne vais pas rajouter « Of Fire » à chaque fois) sur cet album, et pas qu’un peu. Bizarre, car si on pouvait mettre quelque chose au crédit du groupe c’est bien qu’ils ne pompaient personne d’autre qu’eux-mêmes et ce depuis des années, tout en parvenant mine de rien à varier leur propos d’album en album. Louder Than Hell avait introduit un chant bien plus agressif qu’à l’accoutumée et Warriors Of The World une puissance symphonique et un sens du mid-tempo qui en faisaient l’opus le plus ambitieux des Américains à ce jour. Symphonique, Gods Of War l’est assurément : il l’est jusqu’à l’écoeurement, jusqu’à l’overdose, et d’une manière totalement vaine. Car cet album introduit une notion encore inconnue dans l’univers du groupe : celle d’un disque sans chansons ou presque. Oui, vous avez bien lu : Gods Of War comporte en effet une part incroyablement grande d'instrumentaux et de narrations, tellement grande qu'on finit par être surpris quand une vraie chanson débarque.

Cet album soi-disant dédié à la mythologie nordique et dont le livret est intégralement écrit en runes pour faire trve (super pour suivre le concept) s’ouvre sur un instrumental symphonique intitulé "Overture To The Hymn Of The Immortal Warriors"… et oui, c'est exactement ce que vous pensez, à savoir une copie-carbone de ce que Rhapsody a pu nous faire comme intro complètement too much depuis leurs débuts. Et après six minutes vingt secondes de musique orchestrale pompeuse, répétitive et bardée de chœurs, qu'est-ce qu'ils nous balancent? Une AUTRE intro symphonique - cette fois-ci avec un narrateur et un peu de chant d'Adams sur la fin - de deux minutes trente! Le premier titre traditionnel arrive donc après neuf minutes d'instrumentaux et de blabla, du jamais vu dans l'histoire du groupe. Le titre en question "King Of Kings" est loin d'être impérissable et est en plus coupé en son milieu par une narration, une de plus… avant d'enchaîner sur "Army Of The Dead", chœur épique a cappella! On s'y perd, surtout qu'on trouve une chanson toutes les trois plages instrumentales...

On ne reprochera pas à Manowar de faire du pompeux épique : le trip loyauté, honneur et gloire du groupe s'y prête très bien sur le papier et les incursions symphoniques de l'album précédent étaient du meilleur goût. Non, on leur reprochera de faire du pompeux épique lourd, répétitif, copié et effroyablement mal dosé. Plus de la moitié de l'album est instrumentale ou narrée, c'est proprement incroyable! Et en plus d'être outrageusement pompées, ces digressions rhapsodiennes sont surtout très pénibles et lourdes car n'est pas Staropoli qui veut ; le chœur de "Army Of The Dead" accroche la première fois mais quand il revient pour la part 2 on sature. C'est donc un ratage impressionnant, surtout que les titres "normaux" ne relèvent pas vraiment le niveau : "Slepnir" et "Loki (God Of Fire)" proposent de bons refrains mais des couplets affreusement plats. Le riff de "Loki" est de plus une redite de celui "Number One", celui de "Sons Of Odin" reprend "Battle Hymn" et les couplets atmosphériques sont ennuyeux au possible… le bonus-track (et pourtant single?) "Die For Metal" étant si risible qu'on préfèrera l'oublier.

Il reste un aspect à traiter : le soi-disant concept nordique de l'album. On pourrait croire que Manowar s'est documenté à mort sur le sujet pour offrir à ses fans une histoire béton, surtout que le contexte se prête particulièrement à leur approche du métal… et non, point du tout. La version « lisible » du livret (téléchargeable sur le site officiel du groupe) prouve que le groupe s'est contenté de faire du Manowar, payant un type pour résumer l'histoire de Ragnarok sur quatre pages et nous expliquer en quoi telle ou telle chanson est en rapport avec le concept, ce qui montre que ledit rapport est très lointain car dans le cas contraire ce long texte aurait été inutile. Les paroles de cet album sont par conséquent les plus pauvres de l'histoire de la formation car les précédents se divisaient entre les thèmes habituels du heavy-metal, de la guerre, du pouvoir, des fans du groupe et du groupe lui-même… là il ne reste que la guerre, et même pour un fan tel que votre serviteur qui aime beaucoup Manowar entendre Eric Adams chanter (sublimement, le problème n'est pas là) 175 fois les mots « fight » et « die » par chanson finit par soûler gravement. C'est de l'abus.


Conclusion de cette interminable chronique : cet album est une vaste blague gonflée aux hormones, un aveu flagrant de manque d'inspiration et de sentiment d'impunité qui colle la nausée. On dirait vraiment que DeMaio sait que sa fan-base de die-hards achètera l'album et ira les voir en concert avec l'argent du ménage de toutes façons, et ce sans-gêne donne à cette galette insignifiante un arrière-goût cynique plus que gênant. A garder le plus loin de soi possible, en particulier si vous êtes un fan du groupe.


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