CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
17.5/20
LINE UP
-Daniel Gildenlöw
(chant+guitare)
-Kristoffer Gildenlöw
(guitare)
-Frederik Hermansson
(claviers)
-Johan Hallgren
(basse)
-Johan Langell
(batterie)
TRACKLIST
Chapter I: "As these two desolate worlds collide"
1)Used
2)In the Flesh
3)Ashes
4)Morning on Earth
Chapter II: "It all catches up on you when you slow down"
5)Idioglossia
6)Her Voices
7)Dedication
8)King of Loss
Chapter III: "Far beyond the point of no return"
9)Reconciliation
10)Song for the Innocent
11)Falling
12)The Perfect Element
DISCOGRAPHIE
"L'élément parfait" dont parle le groupe serait-il cet album? En tous cas, Pain Of Salvation peut se targuer d'être un immense groupe aux facettes toutes plus intéressantes les unes que les autres. Musicalement parlant, ils ont créé un metal progressif unique : émotionnel, féroce et mélodique en diable. Le concept album est un format que les Suédois apprécient tout particulièrement. The Perfect Element Part I, dont le concept s'articule autour de la thématique de l'enfance est un parfait exemple de concept album maîtrisé au plus haut point.
D'une réussite sans fard ni trompe-l'œil, là où beaucoup de groupes s'échouent sur un écueil plus que fuyant (le progressif dans son acception la plus simple). Ce nouvel opus est plus sombre, plus expressif encore dans les mélodies que dans les précédents albums. Et surtout, l'enrobage est somptueux. Il suffit de se laisser guider par un son typique, unique que nous livre une technique instrumentale parfaite, toujours posée (pas de partitions «vaniteuses»), équilibrée (tous les instruments valent leur pesant d'or et participent également à l'atmosphère), transcendée par des éléments musicaux novateurs, peut-être parfois légèrement brouillons.
Mais alors, quelle agréable sensation d'entendre enfin quelque chose de surprenant et de vraiment original! Décidément, Pain Of Salvation sait exactement où il veut aller. Tout en se délivrant farouchement de ses démons intérieurs: l'enfance est bel et bien la thématique de l'album, mais une thématique servant à merveille une mélancolie et une détresse, inhabituellement prégnantes ("Morning On Earth", dont le thème musical est magnifiquement repris dans le morceau "Reconciliation" ; "Her Voices"). Une enfance décrite par un Daniel Gildenlöw au summum de son art. Sa voix (ses voix?) laisse de nouveau transparaître les plus belles émotions, écorchées vives et sincères. Dans le texte, Gildenlöw livre un peu plus de lui, musicalement et vocalement ("Dedication", et plus particulièrement les dernières minutes de "King Of Loss").
The Perfect Element Part I traverse l'esprit de la façon la plus naturelle, la plus agréable possible: aucune redondance, aucun remplissage réellement flagrant. L'ensemble est tout à fait cohérent et AUTHENTIQUE. Et il règne surtout, tout au long de cet album, un sens de la mélodie et de la poésie unique et extrêmement flatteur pour l'oreille. Tout est émotionnel donc transitoire, mais on en redemande une fois le triptyque final ("Song For The Innocent", "Falling" et "The Perfect Element") achevé. Unique, vraiment poignant, donc forcément indispensable.