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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Daniel Gildenlöw
(chant+guitare)

-Johan Hallgren
(guitare+chœurs)

-Fredrik Hermansson
(clavier+chœurs)

-Leo Margarit
(batterie+chœurs)

TRACKLIST

1)No Way
2)She Likes to Hide
3)Sisters
4)Of Dust
5)Tell Me You Don't Know
6)Sleeping Under the Stars
7)Darkness of Mine
8)Linoleum
9)Curiosity
10)Where It Hurts
11)Road Salt
12)Innocence

DISCOGRAPHIE


Pain Of Salvation - Road Salt
(2010) - hard rock blues - Label : Inside Out Music



« Juger ce disque hors contexte pour le fan, c'est sans doute beaucoup trop lui demander. Comment faire fi d'un passé aussi prestigieux ?». C’est sur ces quelques mots que la chronique du précédent effort de Pain Of Salvation se concluait. Un constat un peu amer qui posait indirectement la question de savoir si PoS avait encore des choses pertinentes à proposer après BE. C'est sans doute pour faire taire le chroniqueur aigri que Daniel Gildenlöw annonça alors la mise en chantier d'un disque différent, avec virage à 180 degrés en route pour les 70's. Il se murmurait même que l'ojbectif du groupe était de chasser sur les terres de Grace de Jeff Buckley mais avec des roubignoles en acier trempé ! Et si tout cela était vrai ?

L’ambition est un terme redondant dans la discographie de Pain Of Salvation. Le passé du groupe est en effet brillantissime, avec toute une tripotée de disques qui avaient su, en leur temps, marquer durablement l’univers du metal progressif. Des disques originaux, sans compromission aucune, engagés, torturés, ambitieux et complexes mais toujours beaux à en crever. L’émotion ayant toujours eu une place primordiale dans la musique du groupe. Sauf sur Scarsick qui avait bizarrement vu cet élément majeur du groupe laissé de côté. On pouvait donc craindre que Road Salt en soit totalement dépourvu et que le groupe ne nous fasse plus jamais pleurer comme au cinéma quand les bateaux heurtent des icebergs.

Heureusement, Gildenlöw semble avoir retrouvé sa muse inspiratrice sur Road Salt.Car le disque vous arrachera des larmes sur quelques titres. En particulier sur "Sisters" qui peut directement rejoindre le panthéon du groupe. Un morceau qui, avec ses 6 min au compteur, possède vraiment tous les atouts qu’on attend d’un groupe comme PoS avec des melodies à tomber, un texte magnifique, une délicate instrumentation et une magnifique progression. Même si au final ce titre n’apporte pas grand-chose de neuf dans l’univers PoSien (il aurait pu figurer sans choquer sur Remedy Lane), la touche 70’s de la prod lui apporte un feeling frais très agréable. On pourra presque dire pareil des titres "Road Salt" et "Innonence" même si la réussite est moins flagrante dans ces deux cas.

Mais pour le reste, le résultat est bien plus mitigé. Tout d’abord, l’approche 70’s a deux grandes conséquences. La première c’est que le son metal de PoS est totalement absent du disque. La seconde, bien plus gênante, est la simplification à outrance des structures des titres. Au lieu de profondément fusionner le style du groupe, sa complexité harmonique et technique avec le son analogique et chaud de cette époque, on se retrouve avec un simple album référentiel à la grande époque de Led Zep, loin de l’originalité du propos des débuts. Cela se traduit concrètement par des titres parfois anecdotiques comme les bluesy "She Likes to Hide", "Tell Me You Don't Know" et "Of Dust" qui ne tiennent que par la performance vocale de Daniel ou des tentatives plus hard et légèrement plus fouillées comme "No Way", "Linoleum" ou "Darkest of Mine". Mais rien de bien mémorable si ce n’est la petite incursion post-rockienne sur le break central de "Linoleum".

On ne pourra pas non plus passer sous silence "Sleeping Under the Stars" qui tente maladroitement un voyage dans le prog barré à coups de chœurs chantés sous emprise de méthamphétamine, de dissonance de clavier, de tuba ou d’orgue de barbarie dans une cacophonie qui laisse pour le moins circonspect. Il n’y a guère que "Where It Hurts" qui surprend quelque peu avec sa structure syncopée, son batteur qui se réveille et sa montée en puissance jouissive. Sur ce morceau, PoS réussit la fusion tant attendue avec une musique qui vogue entre feeling 70’s burné et prog torturé. Malheureusement, ce titre est plombé par un effet raté sur la voix de Daniel ainsi que par la production de Road Salt qui, lors de chaque intervention musclée du groupe, a tendance à être trop brouillonne.


Comprenons-nous bien, Road Salt n’est pas un mauvais disque mais un disque astringent pour une bonne partie des fans. Il y a toujours des beaux restes, notamment dans la performance vocale de son charismatique leader et quelques bonnes mélodies. Mais doit-on se satisfaire d’un groupe qui se contente ici d’une petite ballade pépère sur les traces des grands noms du passé alors qu'il écrivait l’histoire du metal progressif en lettres d’or il n'y pas si longtemps ? Peut être que Daniel Gildenlöw a besoin de cet intermède musical pour entamer une mutation nécessaire. Mais ce dernier aurait mieux fait de sortir ce disque sous son nom, quitte à mettre le groupe en stand-by, évitant ainsi de nombreux dommages collatéraux et bien des désillusions.


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